Manchester City est devenue une meilleure équipe par rapport à la saison dernière. Si, l'an passé, l'équipe dirigée par Pep Guardiola avait la mauvaise habitude de concéder un nombre trop important d'occasions et de se montrer trop imprécise dans le dernier geste, la donne a changé lors de cet exercice 2017-2018. Probablement convaincus par les principes de jeu du technicien espagnol, les joueurs semblent tous aller dans la même direction avec une grande confiance dans les possibilités dont ils disposent. Si les évolutions notables de certains éléments comme Otamendi ou Stones sont à souligner, la présence régulière de Gabriel Jesus sur le terrain a une importance considérable.
Ce changement a été souligné par Pep Guardiola lui-même en conférence de presse au moment de trouver des facteurs relatifs à la dynamique de son équipe, qui demeure la meilleure attaque de Premier League avec 35 buts inscrits en 10 matches. Pour Albert Moren, fondateur du blog En un momento dado, Gabriel Jesus permet de conférer des avantages à l'ensemble du groupe dirigé par l'ancien entraîneur du Bayern Munich. "Pour moi, Gabriel Jesus donne à Manchester City trois choses très importantes. La première est le rythme, car c'est un footballeur qui joue à très grande vitesse, qui permet à City d'attaquer rapidement, ce qui réduit le temps des adversaires pour fermer et occuper leurs positions défensives. Gabriel permet que tout bouge plus et donc son équipe peut trouver plus d'espaces. En second lieu, le Brésilien apporte à Guardiola beaucoup d'agressivité dans les derniers mètres, soit pour décrocher ou dans la zone de finalisation, et cela suppose un changement par rapport à la saison dernière, où City avait du mal à s'imposer dans la surface adverse", estime-t-il, certain des progrès de l'attaquant international brésilien : "En ce début du saison, Gabriel Jésus a beaucoup progressé en s'impliquant dans le jeu loin de la surface. Il lit très bien les soutiens dans son dos, les espaces qu'il libère pour les coéquipiers et les effets que ses mouvements provoquent chez l'adversaire. Il joue un rôle important dans la circulation de son équipe."

Très impliqué dans le pressing de Manchester City - ce qui reste une nécessité pour les attaquants au sein d'une équipe dirigée par Guardiola - Gabriel Jesus est également un élément favorable au moment de créer un contexte propice à la pression selon Albert Moren. "Il contribue le plus au niveau de la pression à City afin que l'équipe dispose d'un scénario favorable pour l'appliquer. Ainsi, il donne de la profondeur aux attaques (en faisant reculer l'adversaire), aux milieux de terrain (en les aidant à avoir de bonnes positions) et se déplace activement sur le front d'attaque (désorganise la défense) lorsque City perd la balle. D'une part son équipe est groupée et proche de la balle pour pouvoir la récupérer, et d'autre part l'adversaire est dans une mauvaise position pour déclencher rapidement la contre-attaque", analyse-t-il. Devant ce portrait élogieux du joueur âgé de 20 ans, il reste cependant des axes d'amélioration selon Albert Moren : "Je dirais que là où il y a le plus de marge pour progresser c'est dans le déséquilibre. C'est un footballeur qui ne compte en moyenne qu'un seul dribble par match en Premier League et pour un attaquant de sa technique, de son agressivité et de sa rapidité, cela semble peu."
Un duo avec Agüero impliquerait un changement de système
Très souvent préféré à Sergio Agüero dans l'esprit de Guardiola, Gabriel Jesus n'a pas encore pu parfaire complètement son association avec l'attaquant international argentin, devenu le meilleur buteur de l'histoire de Manchester City face à Naples (2-4), mercredi soir. Cependant, former un duo avec les deux attaquants impliquerait de changer un système qui a porté ses fruits depuis l'entame de l'exercice en cours. "Ils peuvent jouer ensemble, mais pour que les deux soient avant-centres Guardiola devra toucher le schéma, peut-être revenir au système de trois centraux du début de saison. Le système des Citizens fonctionne très bien et je ne sais pas si Pep voudra le toucher. Une autre solution pourrait être de déporter Jésus sur la gauche, où il a déjà joué à un moment donné, et d'où il irait bien en attaquant la zone en diagonale. Ici, ce qui se passe, c'est que Sané est très utile pour City et interprète à merveille son rôle d'ailier. Il faudrait déplacer l'Allemand vers la droite, où il a généralement un rendement plus pauvre".
Intégré de la meilleure façon possible au sein de l'équipe dirigée par Pep Guardiola, Gabriel Jesus apporte une valeure ajoutée dans de nombreux registres, même si il a logiquement des axes de progression étant donné son jeune âge. Joueur évoluant à un rythme élevé, il n'est pas seulement un buteur. Sa fréquence d'implication dans le jeu ainsi que son agressivité au moment de gêner l'équipe adverse sont autant de qualités indispensables au Manchester City actuel. En conférence de presse, Antonio Conte a eu une phrase lourde de sens au sujet des Citizens : "Il y a un gros problème pour toutes les équipes qui veulent lutter pour le titre. Et ce problème c'est Manchester City." Gabriel Jesus est loin d'y être étranger et pourrait démontrer toute l'étendue de son talent contre Arsenal, dimanche à l'Etihad Stadium.
Quel est le meilleur numéro 9 au monde ?
Merci d'avoir voté.
Quel est le meilleur numéro 9 au monde ?
À ne pas rater
- La grande annonce de Giroud pour les JO de Paris en 2024
- "J'ai la haine", les regrets de Kolo Muani sur la finale du Mondial
- "Il me fait grimper aux rideaux", Rothen veut voir Mourinho entraîner le PSG
- Petit fustige le comportement de Griezmann après le choix de Mbappé comme capitaine
- Equipe de France : comment Deschamps a annoncé à Mbappé et Griezmann son choix pour le capitanat