Raphael Varane FranceGetty

France-Turquie, Varane : "Montrer un autre visage qu'à l'aller"

Presque quatre mois après avoir chuté en Turquie, l'Equipe de France retrouve la sélection de Senol Gunes. Cette fois, ça sera à domicile et dans un contexte assez particulier. L'enjeu sera aussi de taille, avec la possibilité de valider la qualification pour l'Euro. En conférence de presse ce dimanche, le capitaine Raphaël Varane a parlé de ce rendez-vous, et de la nécessité que lui et ses coéquipiers ont de faire beaucoup mieux qu’à l’aller.

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Vous avez eu un match difficile à Konya. Dans quel état d'esprit vous êtes par rapport à ça ?

On a bien sûr à cœur de réaliser un bon match. Au match aller, on n'a pas joué un bon football. Ce n'était pas notre visage. On n'a pas fait le match qu'on voulait. Ça n'enlève rien au mérite des Turcs, mais il y avait tout ce qu'on ne voulait pas faire. On a envie aussi d'être performants devant notre public.

Y a-t-il une motivation supplémentaire par rapport au fait qu’il est possible d’assurer la qualification ?

Pour nous, le match de demain c'est une opportunité. On aura l'occasion de faire un grand pas vers la qualification. C'est notre objectif numéro un. On a envie de tout faire pour gagner. Mais on aura un bel adversaire en face. Mais c'est l'occasion de montrer un autre visage qu'à l'aller.

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Comment prépare-t-on une finale de groupe quand on a une seule journée d'entrainement ?

Ce n'est pas l'idéal. On n'a eu qu'une journée de récupération. Mais on doit s'adapter, on n'a pas le choix. Mais ça ne sert pas d'excuse. On s'adapte au calendrier. On va essayer de trouver des repères à l'entrainement, mais c'est axé sur la récupération.

Il y a un contexte géopolitique lourd avant ce match, vous faites attention à cela ?

Non, ce n'est pas quelque chose qui nous préoccupe. Nous, on a une motivation supplémentaire, qui est due au terrain et à notre performance de l'aller. On veut faire un grand match de football, et donner du plaisir aux supporters. Et se qualifier bien sûr.

On annonce beaucoup de supporters turcs dans le stade. Est-ce vraiment un match à domicile ?

Oui. On s'attend à des supporters adverses, mais on est des joueurs de haut niveau habitués à ça. Et je suis sûr qu'il y aura une belle ambiance. Ca nous motivera encore plus et nous transcendera.

Votre entente avec Clément Lenglet se passe de mieux en mieux...

Petit à petit, on a de plus en plus de repères. C'est de l'expérience et du vécu ensemble. On a des déplacements plus précis. Plus on joue ensemble, plus l'entente grandit. On répond à des problématiques différentes comment se déplacer l'un par rapport à l'autre. On essaye de beaucoup communiquer et de peaufiner cette entente.

Quelles erreurs seront à ne reproduire par rapport au match aller ?

Sur le match aller, on a été mauvais dans tous les domaines. Ils sont capables de presser haut et attendre dans leur camp. Sur les moments de jeu, il va falloir bien réagir. On n'a pas défendu ensemble. Il faut s'appuyer là-dessus. Être proche les uns des autres, remporter des duels et mettre du rythme. Il faudra casser le pressing aussi et harceler les porteurs du ballon.

Giroud vous bluffe-t-il par rapport à ses prestations malgré le faible temps de jeu ?

Non, je ne suis pas surpris par Oliv'. C'est un bosseur. Il est arrivé prêt physiquement. Le danger c'est de jouer des matches rapprochés, mais j'ai vu qu'il a bien récupéré. Mais on connait ses qualités et ce qu'il apporte au groupe.

C’est le match le plus important depuis la finale de la Coupe du Monde ?

Le plus décisif, sans doute. Comme je l'ai dit c'est une opportunité pour nous. On a fait beaucoup d'efforts pour et il faut saisir cette chance. On a envie de montrer nos qualités. Et tout est réuni pour qu'on réalise une bonne performance. Mais c'est sûr que c'est ce qui rapproche le plus d'un grand match de compétition.

L'absence du capitaine Lloris change quelque chose pour vous ?

Moi j'essaye de rester moi-même. C'est une responsabilité supplémentaire, mais j'essaye de rester moi-même. C'est important que des joueurs cadres prennent la parole. Mais ça ne change pas mon approche. Le coach m'a fait régulièrement confiance pour le brassard, et j'essaye de la lui rendre. Ça sera ma 14e, et j'ai toujours la même motivation.

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