Ils n'avaient besoin que d'un petit match nul, et tout le monde l'a visiblement bien compris. Y compris les joueurs de cette équipe de Roumanie épatante depuis le début de l'Euro Espoirs. Après avoir fait un sans-faute sur les deux premiers matches de la compétition, Français et Roumains se retrouvaient pour composter leur ticket pour les demi-finales de ce championnat d'Europe et les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Mission accomplie pour les Bleuets.
Laborieux, les Bleuets assurent l'essentiel
Une fois de plus, l'équipe de Sylvain Ripoll n'a pas rendu une copie à soulever les foules. Dans une première période très fermée - un scénario certainement dicté par le contexte et l'enjeu - les deux équipes se sont neutralisées avec aucune opportunité franche à se mettre sous la dent, si ce n'est une situation intéressante pour le Roumain Amian peu après le quart d'heure de jeu (18e). Les Bleuets ont eu le mérite de tenir le ballon, sans pour autant trouver des décalages.
Ils ne sont pas franchement montés en régime au retour des vestiaires. L'affaire aurait même pu mal tourner si Bernardoni n'avait pas remporté son duel face à Puscas, qui s'était échappé dans le dos de la défense française après s'être joué de Konaté (68e). Une sérieuse alerte avant un petit frisson sur une tête de Rus à la réception d'un coup-franc du meneur de jeu Ianis Hagi, fils de la légende Gheorghe (79e).

Les dix dernières minutes ont été intenses et décousues. L'équipe de France n'est parvenue à respirer que sur les coups de boutoir de Mateta, entreprenant par ses rushs individuels. Mais les Bleuets ont tenu, et c'est bien l'essentiel.
Avec ce match nul laborieux, ils peuvent désormais rêver d'un titre européen avant de se projeter sur les JO, où un certain Kylian Mbappé pourrait leur donner un coup de main. La Roumanie, technique et valeureuse, obtient la même récompense, au contraire de l'Italie, le pays hôte de cet Euro, grand perdant de ce résultat.
