Trop défensive l'équipe de France ? Pas pour Didier Deschamps, qui est revenu dans une interview à L'Equipe sur ses essais tactiques de cet automne. Pour le sélectionnneur, ces derniers ont principalement été dictés d'avoir la meilleure animation offensive possible.
"Ce choix a d'abord été motivé par le fait d'avoir ce triangle offensif, avec Antoine derrière deux attaquants. C'est son meilleur positionnement mais c'est aussi le meilleur positionnement de Kylian", a expliqué DD.
"Ce triangle offensif est un danger permanent pour l'adversaire. Le deuxième critère, c'est qu'il est difficile pour l'adversaire de venir chercher une équipe qui ressort le ballon avec trois axiaux."
Le sélectionneur se défend d'avoir un style de jeu trop défensif, y compris lors du Mondial en Russie. "C'est bien beau de dire qu'on avait un style défensif à la Coupe du monde. Mais l'Espagne, qui avait le monopole de la possession en 2010, a été championne en marquant quatre buts à partir des matches à élimination directe", a-t-il rappelé.
"Nous, on en a mis onze ! On n'a pas tout maîtrisé mais les joueurs se sentaient forts dans notre structure, en étant plus bas. Ce qui ne nous a pas empêchés de faire des attaques placées, rapides et construites. On a été d'une efficacité redoutable."
Une efficacité encore démontrée le mois dernier au Portugal, dans un match décisif pour la qualification en Ligue des Nations. Sans doute l'un des plus aboutis des Bleus depuis Moscou.
"Je considère que le match aller était aussi un match de très haut niveau, tempère encore Deschamps. C'était peut-être plus fermé, mais c'est la réalité du football de haut niveau. À Lisbonne, c'est vrai, on y a ajouté un peu plus de maîtrise et on leur a posé plus de difficultés que l'inverse."
"Si j'ai Rabiot, ce n'est pas pour faire plaisir à X, Y ou Z"
Le sélectionneur est également revenu sur le cas Adrien Rabiot, de retour cette année en sélection eu auteur de très belles prestations.
"Si je l'ai repris, ce n'est pas pour faire plaisir à X, Y ou Z, affirme-t-il. C'est parce que je le voyais faire ce qu'il faisait à la Juventus, ce qu'il n'avait pas fait lors de ses six premiers mois en Italie.
"Aujourd'hui, il ne se pose plus les questions : 'Ne serais-je pas mieux un peu plus bas ? Suis-je trop écarté ?' Il a une vraie confiance en lui, il a la capacité technique, le volume et, en plus, il a un impact physique qu'il n'avait pas avant.
"C'est un jeune joueur encore, mais il a gagné en maturité. Dans les discussions, c'est plus fluide. Il se met moins de restrictions. La grande différence, c'est qu'il fait tout avec plus de détermination."
