Automne 2015. Quelques mois avant l'Euro en France, Karim Benzema est mis à l'écart de l'équipe de France en raison de l'affaire de la sextape de Mathieu Valbuena, avant de s'en prendre à Didier Deschamps quelques mois plus tard, l'accusant d'avoir "cédé à une partie raciste de la France".
Ce que le sélectionneur ne lui a jamais pardonné, et l'avant-centre du Real Madrid n'a jamais été rappelé en Bleus depuis, observant les tricolores accrocher une deuxième étoile sur le maillot en Russie en 2018. Un épisode qu'il a mal vécu, comme il l'a affirmé dans une interview au journal espagnol El Pais.
"Dans une carrière, il y a toujours des hauts et des bas, et ce moment a été un point très bas. Mais chaque être humain fait face à des défis. Les miens sont importants, mais je suis suffisamment solide et prêt psychologiquement pour les accepter. Je ne lâche pas", a lancé le buteur merengue.
"Ce n'est pas vrai que rien ne m'affecte. J'ai des sentiments, mais je ne montrerai jamais mes faiblesses, même si j'en ai'."
Toujours plus important au sein de l'effectif du Real Madrid ces dernières saisons, Benzema s'est également confié sur l'importance de Zinédine Zidane pour lui : "C'est un grand frère pour moi. En dehors du terrain, il est toujours là pour me conseiller."
Prochain match:
Un rôle grandissant chez les champions d'Espagne en titre qui s'explique en partie par le départ de Cristiano Ronaldo vers la Juventus à l'été 2018, sans que le Portugais ne soit véritablement remplacé.
"La seule chose que je peux dire, c'est que le départ de Cristiano m'a permis d'avoir un rôle différent, dit encore KB9. Il marquait 50 ou 60 buts par an quand il était là, et il fallait s'adapter à son jeu. C'est l'un des meilleurs joueurs du monde et j'étais heureux à ses côtés."
C'est sans le quintuple Ballon d'Or que le Real Madrid va tenter de relancer totalement la course au titre de l'autre côté des Pyrénées ce dimanche, lors du derby de Madrid face à l'Atlético, leader depuis de longues semaines. Les hommes de Zinédine Zidane sont à cinq points de leurs voisins et rivaux - qui comptent un match en retard -, un écart qui pourrait donc être réduit à sa portion congrue.