Innocent Areola PSGGetty

ENTRETIEN - Garissone Innocent : "Les Titis ? Bien sûr qu’on peut réussir au PSG"

Le PSG a officialisé jeudi la prolongation de contrat de Garissone Innocent (19 ans), juste après celle de son latéral droit, Colin Dagba. Le gardien formé au club, n°3 en Ligue des champions, a signé un nouveau bail jusqu'en 2023. Il s'est confié à Goal dans la foulée de la signature, heureux et fier de continuer l’aventure dans "le plus grand club du monde", selon lui. Quant à la fuite des "Titis", il n’en fait pas une généralité et veut croire en sa chance.

Que ressentez-vous après avoir prolongé avec le PSG ?

Garissone Innocent : Je suis content. C'est une fierté de pouvoir prolonger dans le plus grand club français, et le meilleur club du monde pour moi. Mon travail porte ses fruits. Je dois continuer à bosser pour espérer gravir des montagnes.

Vous avez songé à quitter le PSG suite à l'arrêt de l'équipe réserve. Pourquoi être resté au final, et pourquoi prolonger alors que vous n'avez pas de temps de jeu ?

C'est vrai qu'il y a eu des discussions en interne, avec le coach, ma famille et mes agents. Mais pour moi, c'était important de rester pour augmenter mon bagage en vue des années à venir. Je ne pouvais pas partir maintenant. À mon âge, il n'y a aucun gardien qui joue titulaire dans un club comme le PSG. J'ai besoin d'expérience encore.

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Le fait de prolonger jusqu’en 2023 signifie-t-il que vous envisagez un avenir sur le long terme à Paris ?

Pourquoi pas. On verra comment évolue ma carrière, mais j'espère rester parisien le plus longtemps possible. Je l'ai toujours dit. Je suis né à Paris, ma famille est installée à Paris. Avec cette prolongation, le message est très positif.

"Navas ? C'est un grand professionnel et une source d'inspiration"

Un prêt a-t-il déjà été évoqué en vue de la saison prochaine ?

On n'a pas encore parlé de tout ça. Si je dois partir la saison prochaine en prêt, je partirai. Mais aujourd'hui, je suis dans le club idéal, et je ne suis pas pressé. Je suis jeune, je veux prendre le temps pour faire les bons choix. Et comme je l'ai dit, j'ai besoin de prendre de l'expérience encore.

Cette expérience, vous la partagez avec un gardien comme Keylor Navas. Est-ce une source d'inspiration pour vous ?

C'est un très grand gardien, international. Il a gagné trois fois la Ligue des champions et c’est forcément une source d’inspiration. C’est aussi un grand professionnel. On le ressent chaque jour aux entraînements, et surtout en dehors. Il parle avec tout le monde, il s'entend avec l’ensemble du groupe. ll échange beaucoup avec Bulka et moi. Il nous partage son expérience et c’est très positif de pouvoir continuer ma progression avec lui, autant qu’avec Sergio (Rico) et Bulka.

Quelle relation avez-vous tous ensemble ?

Il y a une très bonne ambiance entre nous. On parle beaucoup sur le terrain et en dehors. Vous le savez, nous, les gardiens, on est une petite secte (rires). C'est un rôle particulier, on est toujours ensemble. Mais tout se passe bien. On est là pour faire grandir le club et travailler au quotidien, comme tout sportif de haut-niveau.

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Garissone Innocent a vu partir Alphonse Areola cet été. Il était comme "un grand frère" pour le jeune gardien parisien.

Est-ce difficile de trouver sa place dans ce rôle de troisième voire quatrième gardien ?

Je ne dirai pas que c'est difficile, mais ils ont tous leur expérience. Moi, je suis là pour tirer le meilleur de chacun. Mon rôle de 3e ou 4e gardien, je le partage très bien avec Bulka. L'entente est bonne entre nous.

"Une chance pour moi d’être n°3 en Ligue des champions"

Vous êtes le n°3 du PSG en Ligue des champions. Est-ce vraiment une chance et qu'est-ce que cela vous apporte ?

Pour moi, c'est une chance. Il n'y a pas beaucoup de gardiens de mon âge qui ont la chance d'être n°3 dans un grand club européen comme le Paris Saint-Germain. Je veux vivre au maximum ces moments-là. C'est du bonus et un vrai plaisir pour moi.

S'entraîner aux côtés d'un gardien comme Gianluigi Buffon la saison dernière devait aussi être un grand plaisir pour vous...

Pour l'anecdote, je l'avais en fond d'écran sur mon téléphone quand j'étais plus jeune. C'était mon exemple. Je regardais souvent ses vidéos sur Youtube. J'ai eu l'occasion de m'entraîner avec lui et Areola, qui était un petit peu mon grand frère. Ils m'ont donné des conseils et j'ai beaucoup appris avec eux aussi.

Comment avez-vous vécu le départ d'Areola justement, et globalement quel regard jetez-vous sur la fuite des Titis ?

Au début, c'était dur de voir Alphonse partir parce que c'était vraiment mon grand frère. On se parlait chaque jour. Mais s'il devait partir, c'est que c'était son destin. Et concernant le départ des Titis, c'est surtout lié à l'évolution du club. Aujourd'hui, le PSG prend de plus en plus d'ampleur. C'est au club de gérer ça, je ne peux rien y faire.

Peut-on quand même réussir au PSG quand on est un Titi comme vous ?

Bien sûr qu'on peut réussir. Il n'y a qu'à voir Presnel (Kimpembe). On a tous vu son dernier match en Ligue des champions. Certains sont restés, d'autres sont partis et ont réussi à l'étranger. Chacun sa carrière.

Propos recueillis par Benjamin Quarez

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