David Trézeguet, l’un des plus grands attaquants français de sa génération, a eu 71 capes en équipe tricolore et sa carrière internationale s’est étirée sur dix ans (entre 1998 et 2008). Mais, il aurait pu connaitre un parcours un peu plus long avec les Bleus, n’était-ce Raymond Domenech. L’ancien sélectionneur a précipité sa retraite.
Trézeguet toujours furieux contre Domenech
Performant avec son club de la Juventus, « Trézegol » aurait pu pousser au moins jusqu’à la Coupe du Monde 2010 mais le patron tricolore en a décidé autrement. Même au Mondial 2006, il l’a complètement ignoré ne lui accordant que 111 minutes de jeu en sept parties.
Le natif d’Argentine n’a bien sûr rien oublié de cette triste fin avec la sélection française. Il en veut énormément à Domenech et il n’est pas prêt de lui pardonner. C’est ce qu’il a laissé entendre dans un long entretien accordé à So Foot. « Avec le recul, je me demande s’il n’a pas cherché à me faire griller en me faisant évoluer dans les pires conditions, s’est-il interrogé. Mes doutes sont ensuite devenus des évidences puisqu’il a passé son temps à faire jouer des gars à des postes dont il savait d’avance qu’ils ne leur seraient pas favorables. Il a passé sa vie à tendre des pièges ».
« Maradona m’a réconforté et lui non ! »
En Allemagne, lors de la finale perdue contre l’Italie, Trézeguet est entré en prolongation. Il a ensuite eu le malheur de louper le tir au but décisif. Domenech n’y est pour rien sur ce coup. L’ancien buteur en convient, mais ce qu’il n’a pas digéré c’est l’attitude que le sélectionneur a eue à l’issue du match. « Après mon pénalty raté, Maradona est venu me réconforter. On a beaucoup parlé ce soir-là, ça m’a permis de mieux digérer la défaite. Ce soir-là, le plus grand de tous les temps est venu me réconforter alors que Domenech n’est même pas venu m’adresser un mot ».
Trézeguet a ensuite regardé l’Euro 2008 à la télévision. Sa mise à l’écart l’a peiné, mais pas autant le manque de respect qu’a eu Domenech le soir de l’élimination contre l’Italie. « Je n’ai pas supporté. Si j’étais resté à quai pour des raisons sportives évidentes, je l’aurais accepté. J’ai passé un mois à me poser des questions et à essayer de comprendre. Et en guise de réponse, j’ai eu quoi ? Une demande de mariage. Quelle honte ! Voir cette scène-là, ça a été comme un coup de poignard. J’ai vécu ça comme un manque de respect total ».
Trézeguet a ensuite rappelé qu’il a eu beaucoup de très grands coaches durant sa carrière. Et à ses yeux, Domenech n’en fait clairement pas partie. « J’ai eu Tigana, Jacquet, Capello, Lippi. Puis, Domenech. Quand tu as côtoyé les plus grands entraineurs, c’est difficile d’accepter certaines choses de personnes qui n’ont jamais rien gagné ».
Domenech était méchant et il aimait ça
Enfin, il a conclu en indiquant que Domenech aime faire du mal aux autres et qu’il en prend même un plaisir : « En fait, ce type est détesté par le monde entier et le pire c’est qu’il aime ça. En général, même quand tu joues un rôle de méchant, tu t’imposes des limites. Mais lui n’avait aucune limite ».
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