L'équipe de France peut s'en mordre les doigts. Malgré un visage intéressant pendant plus d'une heure, les Bleus ont concédé un match nul évitable à cause d'un penalty bêtement concédé. Après sa défaite à domicile face au Danemark lors de la première journée de la Ligue des Nations, la France devait absolument réagir en terre croate pour ne pas déjà dire adieu à ses chances de qualification pour le Final Four. Pourtant, le tenant du titre semble plus focalisé sur la préparation pour la prochaine Coupe du monde que sur la compétition en elle-même. Et pour cause, Didier Deschamps avait décidé de faire tourner, procédant à une large revue d'effectif au coup d'envoi. Une stratégie qui a failli s'avérer payante.
Une connexion Nkunku-Diaby
Aurélien Tchouaméni était le seul survivant du onze aligné face au Danemark vendredi, Didier Deschamps préférant donner du temps de jeu à l'ensemble de son groupe et voulant éviter de prendre des risques après une saison éprouvante pour de nombreux joueurs français. Si cette équipe de France, sans automatismes, a pris du temps à rentrer dans le match, elle a pris le temps passant la mesure de son adversaire se procurant même les meilleures occasions en première mi-temps.
Positionné en numéro 10, Christopher Nkunku a été dans les bons coups. D'abord trouvé par Diaby, le meilleur joueur de Bundesliga a cru ouvrir le score, mais son but a été refusé pour un léger hors-jeu (32e). Il s'est ensuite mué en passeur pour son ancien coéquipier au PSG, mais ce dernier a buté sur Livakovic (38e). En fin de première période, Tchouaméni a également testé le portier croate en tentant sa chance de loin, mais sans réel danger (40e).
Rabiot buteur, Clauss fautif
Du côté des coéquipiers de Luka Modric, malgré quelques pertes de balles des Français qui ont offert aux Croates des décalages, seul Budimir a eu l'occasion de trouver la mire, mais l'attaquant a été repris une première fois par Saliba (14e) puis a été contré quelques minutes plus tard par Kimpembe (18e) alors qu'il était en face à face avec Maignan. En seconde période, la France a confirmé sa solidité et ses bonnes intentions. Les Bleus ont été récompensé avant l'heure de jeu.
Discret durant le premier acte, pour ne pas dire invisible, Wissam Ben Yedder a fait étalage de son jeu dos au but pour lancer dans un timing parfait Adrien Rabiot en profondeur. Le milieu de la Juventus n'a pas tremblé et a remporté son face à face contre Livakovic, inscrivant son deuxième but avec le maillot bleu (52e). Entré en jeu, Antoine Griezmann a manqué la balle de break (76e) qui aurait été si précieuse aux Bleus puisque quelques minutes à peine après, Clauss a concédé un penalty sur Kramaric. Le numéro neuf de la Croatie s'est chargé de transformer la sentence lui-même prenant à contre pied Maignan (83e).
Griezmann rate la balle de match
L'équipe de France a failli sombrer dans les dix dernières minutes offrant davantage d'espace à la Croatie, portée après son but égalisateur. Auteur d'une très belle parade sur une frappe de Vlasic, Maignan a permis aux Bleus de conserver le point du match nul (87e). Dans la foulée, Griezmann n'a pas réussi à profiter d'une énorme erreur de Livakovic, auteur d'une sortie complètement manquée.
Trop excentré, l'attaquant de l'Atlético Madrid qui n'a plus marqué avec les Bleus depuis plus de 800 minutes (son dernier but remonte au 13 novembre dernier face au Kazakhstan) n'a pas trouvé le cadre alors que le gardien n'était plus dans son but. L'équipe de France a livré une solide prestation pendant 75 minutes avant de faire preuve de fébrilité. Avec un point en deux rencontres, l'équipe de France va devoir se ressaisir au plus vite et retrouver le chemin de la victoire face à l'Autriche, vendredi soir.
