Après le spectacle et l'intensité de ce rapport de force, on comprend mieux pourquoi cet Angleterre - États-Unis avait des allures de finale. Ce match a été âpre, haletant, suffocant jusqu'au bout. Les championnes du monde en titre en sont sorties heureuses, mais elles ont traversé des turbulences qu'elles n'avaient pas encore connues dans cette grande aventure.
Encore un début de match canon des Américaines
Il fallait s'en douter, tout est parti très vite et très fort. Comme à chacune de leurs sorties, les Américaines ont imposé une pression énorme dès les premières minutes pour faire craquer leur adversaire. Sur un centre parfait d'O'Hara, Press, isolée au second poteau, n'a pas tremblé pour leur permettre de passer devant grâce à une tête puissante (0-1, 10e).
L'Angleterre est alors entré dans son match, même si elle l'a d'abord traduit par des contres. Sur l'un d'eux, la redoutable Ellen White, à la réception d'un centre de Beth Mead, a permis aux Three Lionesses de revenir au score (1-1, 19e). Mais la réaction américaine ne s'est pas faite attendre. Plus puissantes, les championnes du monde en titre ont mieux terminé la première période. Et c'est la superstar Alex Morgan, muette depuis son quintuplé contre la Thaîlande (13-0), qui a redonné l'avantage aux USA d'une tête bien claquée au terme d'un superbe mouvement (1-2, 31e).

Au retour des vestiaires, l'odeur du K.O. s'est encore accentuée avec deux formations qui se répondaient coup sur coup à mesure que les lignes s'étiraient. Les Américaines ont eu les situations pour creuser l'écart, notamment par Press, qui aurait pu servir Morgan (60e), mais elles ont aussi tremblé, vraiment. White a manqué le coche dans une situation idéale (49e) avant de trouver la faille, mais son appel dans le dos de la défense a été sanctionné d'une position de hors-jeu après utilisation de la VAR (68e).
Le même arbitrage vidéo n'a pas sauvé les USA sur une situation où l'intenable White a été accrochée avant d'armer son tir. Mais Houghton, qui avait l'égalisation au bout du pied sur penalty, a buté sur Alyssa Naeher (84e). L'expulsion de Bright pour un tacle mal maîtrisé (89e) a encore compliqué les affaires des Américaines, mais comme contre la France, les championnes du monde en titre ont résisté jusqu'au bout de la nuit, à l'expérience. Dimanche, contre les Pays-Bas ou la Suède, elles seront les grandes favorites pour conserver leur bien.
