ANGERS LYON L1Getty

Contre Clermont, ça passe ou ça casse pour l’OL…

Ce devait être la saison de la révolution, celle d’un nouveau virage, d’un nouveau départ. Après presque deux exercices sous la coupe de Rudi Garcia, l’Olympique Lyonnais avait fait le choix de miser sur Peter Bosz et son football porté vers l’avant.

La saison 2021-2022 n’a repris que depuis deux journées que la crise court déjà entre Rhône et Saône après un début d’été plutôt calme. La paix sociale voulue par Jean-Michel Aulas et Juninho, son directeur sportif, n’aura pas tenu bien longtemps après la fin du règne Garcia.

Dimanche, l’OL accueille le voisin de Clermont, dans une configuration que peu de gens auraient imaginé. Quand les Gones vacillent, le promu auvergnat, pour sa première dans l’élite, est leader de Ligue 1 avec deux victoires en deux matches. Cette 3eme journée devait permettre de lancer complètement l’OL vers l’Europe et sa participation à la Ligue Europa, elle a finalement tout du match déjà charnière.

Marcelo, le premier d’une longue liste ?

Une semaine après la gifle concédée à Angers (3-0), l’OL s’est enfoncé dans une crise sportive et institutionnelle. Peter Bosz a rapidement compris l’étendue du chantier qui l’attendait pour mettre en place son football offensif et doit désormais faire avec une institution chamboulée par l’affaire Marcelo.

Coupable d’avoir eu un comportement inapproprié après le match angevin, le défenseur brésilien a été mis à l’écart du groupe professionnel. S’il assure vouloir faire la lumière sur cette affaire, Marcelo n’est que le dernier point d’un été lyonnais loin d’être un long fleuve tranquille.

Comme dit plus haut, le club lyonnais avait la ferme intention de se lancer dans un nouveau projet, beaucoup plus spectaculaire. L’arrivée de Bosz allait dans ce sens mais ça s’est arrêté là. En attendant la fin du Mercato, les volontés du Néerlandais n’ont pas été exaucée. Pire, il s’est retrouvé devant le fait accompli sur certains dossiers comme les départs de Jean Lucas (Monaco) et Melvin Bard (Nice).

Le doigt est pointé depuis des années sur les coaches par les supporters de l’OL que ce soit Bruno Genesio ou Rudi Garcia. Certes, ils ont eu leur part de responsabilité dans les différents échecs lyonnais, mais il semble que le mal soit plus profond au Groupama Stadium.

Juninho et Bosz aux antipodes du groupe

Et si le problème était tout simplement les joueurs ? La situation volcanique à Lyon ces derniers jours a eu le mérite de faire ressortir quelques rumeurs sur l’état du vestiaire.

En choisissant Bosz, l’OL avait fait le pari de miser sur un entraîneur dogmatique qui n’a jamais hésité à taper du poing sur la table, comme l’ont montré ses récentes conférences de presse. Avec Juninho, il y avait donc désormais deux caractères souhaitant instaurer un état d’esprit de gagnant, comme l’ancien idole brésilienne avait l’habitude d’avoir à Gerland.

Problème, le groupe, qui semble en fin de course depuis un certain temps, est loin d’avoir les mêmes préceptes que ses patrons, selon les bruits de couloir. Quand l’OL s’est appuyé sur des Lacazette, Umtiti, Gonalons ou Tolisso pour redresser la barre sportive et économique au milieu des années 2010, le club serait désormais confronté à des comportements de « starlettes » et ce, au sein même de sa formation.

Dans la Capitale des Gaules, les discussions devraient déjà tourner autour de la course au titre, elles en sont aujourd’hui très loin. L’heure est au choix et même si la manière peut laisser à désirer, l’éviction de Marcelo peut être le premier coup de poing d’une longue série du duo Juninho - Bosz.

A Lyon, l’heure est (presque) à la crise et une contre-performance contre Clermont pourrait avoir de lourdes conséquences, pas seulement au classement. Il y a deux ans, l’arrivée de Sylvinho et Juninho avait donné de l’espoir. Un espoir sous la coupe d’un entraîneur étranger qui n’a duré que deux mois… A tout un club de se remettre en question afin d’éviter que l’histoire ne se répète avec Bosz, en prenant des décisions peut-être dures mais salvatrices pour le bien de tous.

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