Didier Deschamps France Euro 2020Getty

Coaching, Pogba, Koundé… Les tops et les flops de France-Bosnie

L’été n’aura pas permis à l’équipe de France de se remettre la tête à l’endroit. Deux mois après l’élimination surprise contre la Suisse, en huitième de finale de l’Euro 2020, les Bleus n’ont pas montré un visage plus séduisant contre la Bosnie. A Strasbourg, les hommes de Didier Deschamps ont concédé un nul (1-1) qui n’a rassuré personne.

Les tops :

Paul Pogba : Dans le marasme français qui dure depuis le mois de juin, « La Pioche » est peut-être l’élément le plus fiable actuellement dans l’effectif français. Dans la lignée de son début de saison avec Manchester United, Pogba s’impose comme le patron, sur et en dehors du terrain. Face à un bloc adverse bas et compact, l’ancien de la Juventus Turin a tenté sa chance de loin pour obliger la Bosnie à sortir. Mais, il était bien seul…

La première de Tchouaméni : A la Meinau, c’était soir de premières avec des fortunes diverses. Quand Jordan Veretout n’a pas franchement marqué des points, les quarante-cinq minutes du milieu monégasque ont confirmé tout le bien dit sur lui depuis des semaines.

Pas intimidé par ses débuts, Tchouaméni a joué propre, jaillissant dans les pieds bosniens comme il a l’habitude de le faire avec Monaco. Dommage que l’exclusion de Koundé l’ait quelques peu freiné dans sa projection offensive…

Lucas Digne : Quand le poste de latéral droit est un vrai questionnement depuis des semaines, celui de latéral gauche n'en est pas un. Le réservoir est beaucoup plus important et même l'absence de Lucas Hernandez ne se fait pas sentir. Obligé de faire rapidement une croix sur l'Euro 2020, Digne a une nouvelle fois montré qu'il était plus qu'une solution de rechange.

Mis sous pression avec l'arrivée de l'autre Hernandez, Théo, le latéral d'Everton a encore fait le job offensivement, en combinant souvent avec Benzema et Mbappé. Seulement, sans la présence de Giroud, ses centres n'ont pas souvent trouvé preneur. Juste techniquement, l'ancien du PSG a démontré contre la Bosnie qu'il avait également progressé défensivement depuis son arrivée en Premier League.

Les flops :

Un trio qui n’y arrive toujours pas : Mbappé - Griezmann - Benzema. Toute l’Europe nous les envie et pourtant, la mayonnaise a dû mal à prendre. La relation entre les trois attaquants a pratiquement été nulle à Strasbourg malgré quelques éclairs de génie. Mais avec le meilleur buteur de Ligue 1 la saison dernière et deux des meilleurs attaquants de la Liga ces dernières années, on en attend forcément plus. A Deschamps de trouver la solution.

Le coaching de Deschamps : Du sélectionneur, il en est forcément question après ce nul contre la Bosnie (1-1). Déjà pointé du doigt après ses tâtonnements lors de l’Euro, Deschamps avait misé sur un 4-3-3, mercredi soir. Un sytème qui oblige Griezmann à se déporter sur la droite et jouer contre nature.

Même s’il pense avant tout collectif, le nouvel attaquant de l’Atlético Madrid est naturellement attiré par l’axe où se trouvent déjà Benzema et Mbappé. Les trois se marchent presque dessus quand le côté droit de l’attaque français est laissé à l’abandon.

Contre la Bosnie, le jeu a penché à gauche avec un Digne remuant et beaucoup plus haut que Koundé. Déjà loin d’être à son poste de prédilection, le Sévillan est souvent livré à lui-même, même si cela n’excuse pas son carton rouge avant l’heure de jeu.

Une fébrilité défensive : Ce qui était pendant des années une force français bien définie est devenue l’un des points d’interrogation de ces derniers mois. Contre la Bosnie, les Bleus ont encore concédé l’ouverture du score, pour la quatrième fois de suite.

En misant sur une projection offensive à cause du retour de Benzema, Deschamps sait qu’il a mis à mal son équilibre général qui lui avait permis de remporter le Mondial 2018.

A cette époque, Matuidi jouait les ailiers de fortune mais assurait un lien défensif. Contre la Bosnie, Pogba et Griezmann ont tenté de venir en aide à Koundé, mais trop peu. La contreperformance de l’ancien Bordelais est mise en lumière mais démontre aussi ce qui ne fonctionne pas aujourd’hui en équipe de France car Varane et Kimpembe, bousculé pas Dzeko, n’ont pas été plus souverains.

Avec des centraux reconditionnés comme latéraux, Deschamps bricole avec ce qu’il a. Mais ce n’est malheureusement pas une solution miracle et c’est tout une équipe qui en pâtit.

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