Samir Nasri Didier Deschamps FranceGetty

Blanc, Guardiola, Deschamps... Nasri raconte des anecdotes folles sur ses anciens coaches

Samir Nasri a été l’un des meilleures français de sa génération. Il a connu 35 sélections internationales, mais il n’a disputé qu’un seul tournoi majeur. C’était l’Euro 2012 avec Laurent Blanc comme sélectionneur.

Nasri s’est dit redevable envers le Cévénol et il n’a pas manqué de le louer pour ses compétences et aussi ses valeurs humaines. « Sous Laurent Blanc, c’était la meilleure version du PSG et en équipe de France aussi. C’est un vrai homme. Il a eu des pressions politiques pour ne pas retenir des joueurs, mais il a toujours assumé ses choix », a-t-il déclaré lors d’un podcast sur la chaine twitch de Zack Nani.

Nasri a apprécié les qualités humaines de Blanc

L’ex-joueur de l’OM s’est bien entendu avec Blanc. En revanche, la cohabitation avec son successeur Didier Deschamps a été beaucoup plus compliquée. Ils sont même partis du mauvais pied, puisque le natif de Marseille a admis avoir décliné une cape sans raison.

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« En 2013, lors de la tournée en Amérique du Sud pendant l’été, il m’a appelé. J’ai dit non car il allait flinguer mes vacances. J'ai dit que j'étais blessé et que j'avais une tendinite. Il m’a dit d’essayer de faire une séance chez moi pour voir si ça tenait et qu’il me rappelait dans deux heures. Je suis allé me reposer dans ma piscine et il m’a rappelé. Je lui ai dit que ça ne va toujours pas ».

« Deschamps m’a fait rater le Mondial »

Nasri a fini par retrouver la sélection française en aout 2013 contre la Belgique après presque un an d’absence. Mais, il n’est pas resté trop longtemps dans le groupe. Le barrage pour le Mondial contre l’Ukraine (0-2) à Kiev a marqué la fin de son parcours en Bleu. « Certains joueurs se sont plaints de mon comportement là-bas. C’est Pierre Menès qui me l’a dit. Ils sont allés voir Lloris pour que je ne sois plus rappelé. Hugo a refusé ».

Après avoir raté l’édition 2010 en Afrique du Sud, Nasri a donc aussi manqué le Mondial 2014 au Brésil. Une mise à l’écart qu’il n’a pas digérée : « La moindre des choses, c’était de m’appeler. Je ne jouais pas à Orléans mais à Manchester City. J’étais titulaire et j’étais performant. Tu m’as fait rater une coupe du monde alors que j’avais fait une saison de fou furieux. J’y ai quand même cru. Je me dis qu’il va me prendre, mais quand j’ai vu la liste... le Mondial c’était le graal et je voulais le jouer. Et quand j’ai vu les joueurs qui y étaient, j’ai pété les plombs encore plus. Pendant deux ans, j’ai eu la haine ».

« Deschamps n’est pas mon ami et je ne l’apprécie pas »

Et aujourd’hui, quelle est sa relation avec le sélectionneur tricolore ? Les deux hommes ne se parlent plus et s'évitent même au maximum. « Jean-Pierre Bernès (leur agent commun, ndlr) a essayé de faire un rendez-vous pour nous rabibocher, moi ça ne m’intéressait pas. Car tu ne sais pas si ça va être sincère ou pas. Moi, c’est le terrain qui m’intéresse. Je l’ai croisé à Dubai, il n’y a pas longtemps. Je ne lui souhaite pas du mal, mais tout le bonheur du monde. Mais je ne vais pas lui dire bonjour, car je n’apprécie pas la personne ».

« Guardiola ? Un crack arrogant »

Outre Blanc et Deschamps, Nasri a aussi parlé de Guardiola, un autre coach avec lequel cela ne s’était pas très bien passé non plus. « Quand il a repris City, il m'a demandé de perdre 4 kilos et que tant que je serais +2 kg je ne m'entrainerai pas avec le groupe. Je lui ai dis que c'était la période de préparation et qu'elle est faite pour se préparer. Il est arrogant et tu t’en rends compte quand tu parles avec lui en privé. Mais, la 1e séance sous ses ordres, tu comprends qu’il est différent des autres. On s’est tous regardés et on s’est dit « ah d’accord ! ». Au bout d’une semaine, on faisait un pressing inimaginable. Avec lui, les équipes sont des machines huilées. Franchement, c’est un crack. Il m’a dit « Si je fais une réunion, c’est pour que tu restes. Je ne l’ai pas fait avec Ronaldinho, Eto’o et Deco quand ils ont voulu partir ». Mais je ne regrette pas d’avoir quitté Man City, car j’ai rencontré Sampaoli. Et c’est un vrai mec et un grand tacticien ».

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