Les amoureux de l'OGC Nice peuvent mettre un visage sur le nouveau patron du club. C'est Gauthier Ganaye qui prend la succession des commandes après le départ de Jean-Pierre Rivère, qui avait annoncé sa volonté de quitter le club aux côtés de Julien Fournier. Ancien dirigeant de Barnsley (D3 anglaise) et passé par le RC Lens, ce jeune dirigeant, âgé de 31 ans, a présenté les contours de son projet lors de sa présentation officielle ce vendredi.
Le timing de son arrivée : "Comme vous l’avez compris, les discussions avaient lieu depuis longtemps, mais ce sont des choses qui prennent du temps. Nous pensions que ce n’était pas la meilleure chose pour les deux clubs que ça intervienne à ce moment-là. Pour autant, quand vous êtes dans ma position, vous ne choisissez pas le timing idéal : quand il y a une opportunité comme ça qui se présente, vous devez la saisir.
La question de son âge : "J’ai l’habitude de répondre à cette question. Pour être très clair, j’ai toujours été très jeune dans toutes les fonctions que j’ai exercées. Ce n’est pas vraiment un sujet. J’ai la sensation d’être au bon endroit, au bon moment".
Ses objectifs : "Le chantier prioritaire est dicté par l’actualité récente et tout ce qui s’est passé en dehors du terrain. Le plus important, à très court terme, c’est d’essayer de rassurer les gens et de rassembler tout l’environnement du club autour de l’institution OGC Nice. Et puis bien sûr, il faut déjà travailler avec Patrick (Vieira) sur ce que sera le mercato cet été".
"Mon ambition était d’arriver à un tel poste, je ne l’ai jamais cachée. J’ai conscience de ce qui repose désormais sur mes épaules, et encore une fois, l’OGC Nice est un très grand club français. Je viens ici avec beaucoup d’humilité et de détermination, parce que c’est un très gros challenge pour moi. Mais je n’ai jamais eu peur des challenges. Il est évidemment hors de question de vouloir tout révolutionner, de chercher par « un péché d’ego » à mettre ma patte sur quelque chose qui tourne déjà très bien. Par contre nous allons identifier et nous concentrer sur les choses à améliorer".

La relation avec les supporters et leur inquiétude : "J’aurai une relation directe et transparente avec les supporters. (L'inquiétude) je la comprends totalement. Elle est naturelle, humaine. Quand vous avez des interlocuteurs depuis des années, qui ont connu des succès, avec qui il y a un dialogue ; et que vous passez à une période où il y a des fuites dans la presse, où il ne peut pas avoir de communication de ma part et où le club n’a malheureusement pas enregistré de recrues, ça engendre des frustrations. Donc oui, je comprends cette inquiétude, mais j’ai envie qu’on parte sur un nouvel élan. Les supporters se posent des questions, je vais y répondre sans problème. Je veux les rencontrer pour qu’on apprenne à se connaître. Ils avaient une relation avec Jean-Pierre (Rivère) et Julien (Fournier), mais une relation ne se crée pas en 1h, ça prend du temps. On va commencer ce chemin ensemble le plus rapidement possible".
Le recrutement : "J’ai beaucoup entendu parler de « trading de joueurs » ces dernières semaines. Ce n’est pas un gros mot. Le premier poste de la majorité des clubs, c’est le trading. Ce qu’on va essayer de faire, c’est convertir le succès sportif que le Gym a eu sur le terrain en augmentation des recettes, pour être un peu moins dépendant, justement, « du trading de joueurs », même s’il y en aura toujours. Quand on est dans ce type d’activité, l’investissement sur les éléments de moins de 25 ans et du centre de formation sont les deux dossiers les plus importants. Pour autant, quand on parle de « jeunes talents », on emploie souvent le mot « expérience ». Or, pour moi, un joueur de 21 ans qui a déjà joué 100 matchs en pro a plus d’expérience qu’un de 26 ans qui a moins de matchs que lui. L’âge n’est pas toujours le bon critère, je suis bien placé pour en parler. Maintenant, est-ce que ça veut dire qu’il n’y aura plus, à Nice, de joueur de 26 ans à la réputation internationale ? Bien sûr que non ! Il faut être ouvert à tout… On ne va pas faire de révolution, c’est un système que l’OGC Nice utilise depuis de nombreuses années et qui fonctionne très bien"




