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Alors qu'il ne regardait que devant, le combat de l'OL est désormais aussi derrière

Nabil Fekir prévenait déjà la semaine passée que la troisième place de l'OL n'avait rien d'acquis. Après le nouveau revers subit à Nantes vendredi (1-2), les mots du capitaine lyonnais résonnent un peu plus encore. Depuis trop longtemps, les discours de tout l'état-major lyonnais - du président Aulas à Bruno Genesio en passant par plusieurs joueurs cadres -  tourne autour de la lutte pour la deuxième place, comme si les Rhodaniens ne considéraient plus que les Lillois comme seuls adversaires à leur taille. Mais depuis trop longtemps leurs performances pointent le contraire et auraient dû les inciter à plus de prudence, si ce n'est d'humilité. Mathématiquement, rien n'indique pour le moment que l'OL perde du terrain dans un sens ou dans l'autre à l'issue de cette 32ème journée mais le résultat comptable de ce week-end n'est pas encore le plus important. Désormais, l'OL apparait surtout fragilisé dans une course où les rôles de lièvre et de poursuivant n'apparaissent plus avec autant de clarté. 

La "deuxième place" se transforme en "podium"

C'est d'abord sur le terrain que tout dégringole. Même si le talent des individualités, celui de Martin Terrier, surtout, ces dernières semaines, peuvent toujours envoyer un peu de poudre aux yeux, le niveau collectif de l'OL est proche du néant. Dans les intentions, les circuits de passes ou les combinaisions, aucune certitude n'apparaît clairement. C'est même le tâtonnement qui saute en premier aux yeux de ceux qui s'interrogent : comment, avec une possession de balle de plus de 62%, avec une occupation de la moitié de terrain nantaise quasi constante, cette équipe lyonnaise peut-elle terminer le match avec moins de tirs que son adversaire (11 contre 14, ndlr) ?

Bruno Genesio a une explication : " Quand on a des difficultés au niveau des résultats, souvent on a cette impression d'un manque de cohésion mais c'est un manque de confiance qui peut faire penser cela, ce n'est pas un manque d'envie , répliquait le technicien en conférence de presse après la rencontre. Je ne vois pas des joueurs qui n'ont pas envie de faire les efforts ensemble. En revanche, je sens des joueurs qui osent moins de choses que lorsque ça va bien ". Peut-être est-ce le manque de confiance, donc. Il serait malhonnête de dire que le coach lyonnais passe ici totalement à côté de son sujet. Depuis l'élimination en Coupe de France et le mélodrame causé par l'annonce publique de la non prolongation de Bruno Genesio, tout le monde s'emmêle les pinceaux et l'équipe apparaît bien fragilisée. 

Mais il serait aussi malhonnête de faire comme si tous ces problèmes liés au jeu n'étaient pas là avant. Bien avant que les événements des dernières semaines ne contribuent à enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie. Depuis de nombreux mois, l'OL peine à convaincre et les statistiques de tirs ou de passes réussies étalées ça et là n'en font pas une équipe aussi rodée que le LOSC ou l'ASSE, les deux adversaires qui l'encadrent au classement. Désormais que tous les leviers ont été activés, l'idée est bien de sauver les meubles. " On va réfléchir à des changements mais il est urgent d'attendre quand on peut encore finir sur le podium ", concluait Jean-Michel Aulas en zone mixte. L'aveu est presque entier sur le nouveau rôle de son équipe qui ressemble aujourd'hui plus à une proie qu'à un chasseur. 

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