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Mbappé inarrêtable, le Bayern continue sa série, Tottenham inquiète : les gagnants et perdants du week-end en Europe

Une nouvelle journée de football à travers les cinq grands championnats européens a livré son lot d’enseignements. Arsenal s’échappe en tête de la Premier League, fort d’un nouveau succès à Burnley (2-0) ponctué, une fois encore, par un but sur coup de pied arrêté et une défense intraitable. Le Bayern Munich et le Real Madrid, eux, poursuivent tranquillement leur route en Bundesliga et en Liga, confortablement installés en tête avec cinq points d’avance.

À Paris, le PSG garde deux longueurs d’avance sur Marseille, mais difficile d’imaginer Luis Enrique et ses hommes céder leur trône. En revanche, en Italie, la course au Scudetto s’annonce haletante : Naples a été tenu en échec (0-0) par le Como de Cesc Fàbregas, et voit l’Inter et le Milan revenir à une petite unité.

Alors, qui sort grandi du week-end et qui doit se remettre en question ? Tour d’horizon des gagnants et perdants du dernier épisode du football européen.

  • Liverpool v Aston Villa - Premier LeagueGetty Images Sport

    GAGNANT : Mohamed Salah

    Le 250e but de Mohamed Salah sous le maillot de Liverpool n’a sans doute pas été le plus difficile de sa carrière — un cadeau d’Emiliano Martinez, qui lui a offert le ballon et le but grand ouvert — mais il arrive au moment parfait. En pleine crise, après six défaites sur leurs sept derniers matchs, les Reds avaient un besoin vital d’une victoire contre Aston Villa, et ouvrir le score a tout changé.

    Déjà buteur contre Brentford, Salah avait alors signé une prestation très moyenne malgré un superbe but. Face à Villa, il a retrouvé l’efficacité et l’impact qui ont fait de lui une légende d’Anfield. Son entraîneur Arne Slot n’a d’ailleurs pas manqué de le souligner : « Marquer 250 buts, c’est incroyable, surtout pour un seul club. Mais au-delà du but, il a fait un grand match, aussi bien offensivement que défensivement. »

    Reste désormais à confirmer ce retour en forme face à deux montagnes : le Real Madrid et Manchester City. Un test grandeur nature pour savoir si le roi Salah est vraiment de retour.

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  • AC Milan v AS Roma - Serie AGetty Images Sport

    PERDANT : Paulo Dybala

    La soirée avait plutôt bien commencé pour la Roma. Malgré la défaite 1-0 à San Siro, Gian Piero Gasperini soulignait les nombreux motifs de satisfaction de ses joueurs, meilleurs que l’AC Milan sur de longues séquences avant que Strahinja Pavlovic ne crucifie les visiteurs avant la pause. Mais la fin de match a tout gâché.

    À dix minutes du terme, les Giallorossi ont obtenu un penalty, que tout le monde voyait déjà au fond : Paulo Dybala n’avait jamais manqué un seul tir au but depuis son arrivée à Rome en 2022. Cette fois pourtant, l’Argentin a failli. Pire encore, il s’est blessé en frappant, un scénario cruel qui rappelle celui vécu récemment par Kevin De Bruyne avec Naples.

    Le verdict n’est pas encore tombé, mais Gasperini a déjà prévenu : il ne s’attend pas à revoir son meneur avant la trêve internationale. « C’est notre plus grosse perte ce soir », a-t-il reconnu, lucide et amer.

  • Real Madrid CF v Valencia CF - LaLiga EA SportsGetty Images Sport

    GAGNANTS : Mbappé et Bellingham, le duo royal du Real

    Kylian Mbappé a tenu à calmer les comparaisons avec Cristiano Ronaldo après son doublé lors du large succès 4-0 du Real Madrid contre Valence. « Tout le monde sait que Cristiano est la référence ici. Il a marqué l’histoire, je trace simplement mon propre chemin », a confié le Français.

    Mais difficile de ne pas y voir un héritier. Avec 18 buts en 14 matchs toutes compétitions confondues, Mbappé porte littéralement le Real sur ses épaules. Surtout, il semble s’épanouir comme jamais sous Xabi Alonso, dont le style offensif a libéré son jeu.

    Et il n’est pas seul. Jude Bellingham, enfin pleinement rétabli, marche lui aussi sur l’eau : après un Clasico de patron, l’Anglais a encore brillé face à Valence avec une frappe magnifique, son troisième but consécutif. Ce qui devait être une saison de transition à Madrid est en train de se transformer en démonstration de force. Avec ce duo-là, le Real n’a peur de personne.

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  • Real Madrid CF v Valencia CF - LaLiga EA SportsGetty Images Sport

    PERDANT : Vinicius Jr

    Tout n’est pas parfait à Madrid. Tandis que Mbappé et Bellingham enchaînent les masterclass, Vinicius Jr traverse, lui, une période bien plus compliquée. Son agacement lors de son remplacement pendant le Clasico avait déjà fait grand bruit. Xabi Alonso a préféré calmer le jeu avant la réception de Valence, maintenant sa confiance en le Brésilien malgré cet épisode.

    Sur le terrain, Vinicius a d’abord semblé vouloir se racheter, percutant et inspiré sur son aile gauche. Mais tout s’est effondré au moment du penalty. Alors que Mbappé avait transformé le premier sans trembler, le numéro 7 madrilène a manqué le sien, trop mou, stoppé sans effort par Agirrezabala.

    Le reste du match a confirmé son malaise : influence en baisse, confiance érodée, et une nouvelle sortie prématurée à dix minutes du terme. Pas de geste d’humeur cette fois, mais une évidence : s’il ne retrouve pas vite son efficacité, Vinicius risque de s’installer sur le banc plus souvent qu’il ne le souhaite.

  • FC Bayern München v Bayer 04 Leverkusen - BundesligaGetty Images Sport

    GAGNANTS : Les remplaçants du Bayern

    Et si la vraie force du Bayern résidait désormais dans son banc ? À trois jours d’un choc XXL contre le PSG, Vincent Kompany a pris un risque : laisser Harry Kane, Luis Díaz et Michael Olise sur le banc face au Bayer Leverkusen. Résultat ? Une victoire tranquille, 3-0, la quinzième d’affilée toutes compétitions confondues.

    Serge Gnabry et Nicolas Jackson ont saisi leur chance, rappelant que la profondeur de l’effectif munichois est bien plus redoutable qu’on ne le pensait. « C’est un super signal du coach, il fait confiance à ceux qui jouent moins, et ils répondent présents. Ça nous rend plus forts collectivement », a résumé Gnabry après la rencontre.

    Alors qu’on craignait un Bayern dépendant de ses stars, Kompany a prouvé le contraire. Son équipe tourne, domine et impressionne, quel que soit le onze aligné. À ce rythme, même le PSG devra se méfier d’une machine bavaroise plus homogène que jamais.

  • Nottingham Forest v AS Monaco - Pre-Season FriendlyGetty Images Sport

    PERDANT : Paul Pogba

    Le grand retour de Paul Pogba à la compétition devra encore attendre. Attendu pour ses débuts avec Monaco face au Paris FC, le champion du monde 2018 s’est blessé à la cheville à l’entraînement, une nouvelle tuile dans une carrière minée par les pépins physiques.

    « Il souffre d’une entorse de grade 2. On refera un point la semaine prochaine, mais son indisponibilité pourrait durer de quelques jours à deux semaines », a précisé son entraîneur Sébastien Pocognoli. Un discours prudent, à juste titre : avec Pogba, rien ne peut plus être considéré comme acquis.

    Au-delà du simple “manque de rythme”, le vrai enjeu pour le milieu français est de prouver qu’à 32 ans, son corps peut encore suivre l’exigence du haut niveau. Et ce nouveau coup d’arrêt, avant même son premier match officiel depuis plus de deux ans, laisse craindre que le chemin du retour soit plus long — et plus incertain — que jamais.

  • Newcastle United v Tottenham Hotspur - Carabao Cup Fourth RoundGetty Images Sport

    PERDANT : Thomas Frank

    Tottenham a manqué une belle occasion de confirmer son renouveau. Battus à domicile par Chelsea (0-1), les Spurs ont quitté le terrain sous les sifflets, une scène qui résume parfaitement la morosité qui s’installe à Londres. Pire encore, Thomas Frank a été ignoré par Micky van de Ven et Djed Spence lorsqu’il a tenté de les pousser à saluer les supporters.

    Le coach danois a voulu minimiser l’incident, évoquant de simples « petits problèmes » liés à la frustration du moment. Mais cette séquence, ajoutée au contenu indigent proposé par son équipe, laisse un sentiment inquiétant : Frank semble peiner à rallier son vestiaire à sa méthode.

    Entre résultats décevants, jeu sans saveur et premiers signes de rupture avec ses joueurs, le technicien danois est déjà sous pression. Et avant un rendez-vous européen crucial contre Copenhague, Tottenham donne l’impression d’une équipe qui doute à tous les étages.

  • Spalletti Cremonese JuventusGetty Images

    GAGNANT : Luciano Spalletti

    Pour sa première sur le banc de la Juventus, Luciano Spalletti n’a pas révolutionné le jeu, mais il a immédiatement changé l’atmosphère. Une victoire 2-1 à Crémone a suffi pour que La Gazzetta dello Sport s’enthousiasme : « C’est une autre Juve. » Et difficile de leur donner tort.

    Sans tout corriger, les Bianconeri ont retrouvé un souffle offensif et une intensité absente sous Igor Tudor. Le choix de Spalletti d’aligner Filip Kostic et Andrea Cambiaso en pistons s’est révélé gagnant, les deux marquant chacun un but, tandis que Teun Koopmeiners a brillé dans un rôle plus reculé, au cœur d’un système plus fluide.

    L’entraîneur a reconnu qu’il reste « beaucoup de domaines à améliorer, et vite », avant un choc européen face au Sporting puis le derby contre le Torino. Mais après un passage compliqué à la tête de la Nazionale, Spalletti avait besoin d’un succès fondateur. À Crémone, il a retrouvé un peu de lumière — et redonné espoir à toute une Juve en quête d’identité.

  • FC Barcelona v Elche CF - LaLiga EA SportsGetty Images Sport

    PERDANT : La dépendance du Barça à Pedri

    Le Barça a bien réagi après sa défaite dans le Clasico en battant Elche (3-1), porté par un Lamine Yamal toujours étincelant et un Fermin Lopez décisif. Mais derrière le score flatteur, le contenu inquiète : les Catalans ont subi la possession face à un promu, un constat révélateur de leur dépendance excessive à Pedri.

    Suspendu après son carton rouge contre le Real Madrid, le meneur espagnol a manqué cruellement à la construction. Hansi Flick a tenté de positiver, tout en reconnaissant le problème : « Pedri est un joueur exceptionnel, mais nous devons apprendre à faire sans lui. Nous manquons encore de qualité dans certains secteurs. »

    Avec un calendrier chargé et un Pedri fragile physiquement, le risque d’une rechute est réel. Si Barcelone ne parvient pas à trouver un équilibre sans son prodige canarien, cette dépendance pourrait bien leur coûter cher lorsque les grands rendez-vous reviendront.

  • Fulham v Wolverhampton Wanderers - Premier LeagueGetty Images Sport

    PERDANT : Les propriétaires des Wolves

    Le licenciement de Vítor Pereira après la déroute à Fulham (3-0) semblait inévitable. Dix matchs, deux points, des choix tactiques déroutants… Mais difficile de ne pas voir plus large : l’échec actuel des Wolves dépasse le seul entraîneur.

    Après avoir sauvé le club de la relégation la saison passée, Pereira a vu deux de ses meilleurs joueurs, Matheus Cunha et Rayan Aït-Nouri, être vendus sans véritables remplaçants. Ce déséquilibre, conséquence d’une politique de trading mal calibrée, a plombé l’équipe dès août.

    La colère gronde désormais à Molineux contre les propriétaires de Fosun International, déjà fragilisés par la hausse des abonnements et l’incertitude autour du projet de nouveau stade. La direction n’a plus le droit à l’erreur : le choix du prochain coach décidera de l’avenir du club. Et si, comme certaines rumeurs le laissent entendre, un retour de Gary O’Neil était envisagé, la fracture avec les supporters pourrait devenir irréversible.

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