Qui sera le prochain à franchir la barre des 100 M€ ? Isak, Rodrygo et les cracks qui vont affoler le marché en 2025

Lors du mercato hivernal, Tottenham aurait approché Southampton pour un éventuel transfert de Tyler Dibling. La réponse fut claire : pas de vente en dessous de 100 millions de livres sterling (environ 117 M€). Difficile de savoir si cette exigence était sincère ou simplement destinée à décourager les prétendants, mais imaginer Dibling valorisé à neuf chiffres à ce stade de sa carrière a de quoi faire sourire.

Cela ne signifie pas pour autant que le milieu de terrain de 19 ans n’est pas un immense espoir. Dibling a même été l’unique rayon de soleil dans la saison cauchemardesque de Southampton, conclue par une relégation. Il s’est particulièrement illustré lors du nul face à Brighton, et même dans les défaites contre Manchester United, qui serait aussi très intéressé par le jeune international U21 anglais.

« J’ai entendu des rumeurs selon lesquelles Manchester United était prêt à offrir 21 millions de livres pour Tyler Dibling », confiait l’ancien coach des Saints, Russell Martin, en décembre. « Je ne suis pas sûr qu’ils obtiendraient son pied gauche pour ce prix-là. » Une déclaration faite sans la moindre ironie. Mais depuis, Southampton a perdu son levier de négociation. Les offres risquent d’affluer à l’ouverture du mercato estival, et le club ferait sans doute bien de revoir ses prétentions à la baisse s’il veut renflouer ses caisses en Championship.

Chelsea et Newcastle suivraient de près Vangelis Pavlidis, l’attaquant grec de Benfica qui a signé une première saison de rêve à l’Estadio da Luz. Recruté pour seulement 18 M€ en provenance de l’AZ Alkmaar, l’international grec a inscrit 29 buts en 53 apparitions toutes compétitions confondues en 2024-2025, dont 7 en Ligue des champions, où les Lisboètes ont atteint les huitièmes de finale.

L’avant-centre de 26 ans continue d’impressionner lors de la Coupe du monde des clubs. Une performance décisive contre Chelsea, en phase à élimination directe, pourrait faire exploser sa cote. Le problème ? Ses courtisans devront activer sa clause libératoire de 100 M€, car Benfica a été clair : aucun rabais ne sera accordé.

Pavlidis est sans conteste un buteur naturel, capable aussi de faire jouer ses partenaires. Mais il n’a encore jamais évolué dans l’un des cinq grands championnats européens. Reste donc à voir si un club d’élite osera miser aussi gros sur un attaquant encore peu exposé au très haut niveau continental.

La saison dernière a marqué l’éclosion de Rodrigo Mora, milieu offensif de 18 ans du FC Porto, déjà annoncé dans le viseur du PSG, de Manchester United et d’Arsenal. Le jeune Portugais a prolongé en mai son contrat avec les Dragons, assorti d’une clause libératoire de 100 M€. Mais contrairement au cas Pavlidis, ce montant ne devrait pas refroidir les plus grands clubs.

Mora s’est déjà imposé comme titulaire à Porto, tout en laissant entrevoir un potentiel immense. « Il voit le jeu comme personne que j’ai entraîné auparavant », confiait Nuno Pimentel, ancien coach des U15 du club, au Guardian. « Il a toujours un coup d’avance. Et il associe ça à une qualité technique de très haut niveau. »

Ce talent s’est notamment exprimé lors des neuf dernières journées de championnat, où Mora a inscrit sept buts, dont un doublé décisif face à Famalicão (2-1). Capable à la fois de dicter le tempo et de faire basculer une rencontre, il apparaît aujourd’hui comme l’un des paris les plus prometteurs du continent. Et les clubs qui souhaitent miser sur lui feraient bien de se hâter : sa valeur ne fera qu’augmenter s’il continue sur cette lancée.

D’après Fabrizio Romano, Arsenal s’est positionné sur Bradley Barcola. Mais les Gunners ne sont pas seuls : Chelsea et le Bayern Munich sont aussi sur les rangs. Le PSG souhaite prolonger son ailier, mais l’intéressé pourrait être tenté de relever un nouveau défi, alors que la concurrence s’intensifie en attaque avec Désiré Doué et Khvicha Kvaratskhelia, recruté en janvier.

Barcola a pourtant été l’un des artisans du triplé parisien la saison dernière, avec 40 contributions décisives toutes compétitions confondues. Mais en fin de saison, Luis Enrique a souvent préféré d’autres profils dans son onze de départ, ce qui a relancé les spéculations. Certains estiment qu’une offre de l’ordre de 100 M€ pourrait suffire à convaincre le PSG de le laisser partir.

Et il ne serait pas étonnant qu’un tel montant soit proposé. Car Barcola dispose d’un profil rare : capable d’évoluer à tous les postes de l’attaque sans baisse de rendement, il représente une arme précieuse pour n’importe quel coach. À 22 ans, le voir cantonné à un rôle secondaire au Parc des Princes serait un véritable gâchis.

Selon David Ornstein de The Athletic, il faudrait une offre de 150 millions de livres sterling (206 millions de dollars) "juste pour entamer une conversation" avec Newcastle concernant la vente potentielle d'Alexander Isak cet été. L'attaquant suédois, qui a encore trois ans de contrat, est devenu la figure de proue du projet ambitieux du club soutenu par l'Arabie saoudite, et ils n'ont aucun désir de le laisser partir.

On dit que Liverpool est prêt à tester la détermination de Newcastle, et c'est l'un des rares clubs qui pourrait conclure un méga-accord. Malgré les signatures du duo de Leverkusen, Wirtz et Jeremie Frimpong, et l'arrivée imminente de Milos Kerkez en provenance de Bournemouth, Liverpool est toujours dans la limite du FFP, et un nouvel attaquant est leur prochaine priorité, avec Darwin Nunez attendu à Naples.

Arsenal a également été pressenti pour se lancer sur Isak dans la quête de Mikel Arteta d'un véritable numéro 9, et il est possible que les deux meilleurs clubs de Premier League se lancent dans une guerre d'enchères. L'argent en jeu serait obscène, mais Isak est aussi proche d'une valeur sûre que possible. À 25 ans, il garantit des buts et est capable d'apporter une nouvelle dimension à la ligne d'attaque de Liverpool et Arsenal avec ses pieds rapides et son mouvement intelligent.

Celui qui remportera cette course, gagnera le titre de Premier League la saison prochaine, c'est aussi simple que cela.

Rodrygo est peut-être l’un des joueurs les plus sous-estimés de toute l’histoire du Real Madrid. Depuis son arrivée en 2019 en provenance de Santos, l’attaquant brésilien cumule 109 buts et passes décisives, avec à la clé trois Liga et deux Ligue des champions. Pourtant, il n’a jamais eu droit aux mêmes louanges que Vinicius Junior, ni au traitement de star réservé à Jude Bellingham ou Kylian Mbappé.

Un manque de reconnaissance que le joueur semble mal vivre. Son influence a d’ailleurs chuté ces derniers mois, sans que cela n’étonne vraiment. Carlo Ancelotti l’a écarté de son onze de départ en fin de saison, et son statut ne s’est pas amélioré depuis l’arrivée de Xabi Alonso, qui lui préfère désormais Arda Güler ou Brahim Diaz côté droit.

Selon la presse espagnole, le Real Madrid pourrait ouvrir la porte à un départ cet été, avec un prix fixé à 100 M€. Arsenal, Manchester City et le Bayern Munich sont sur les rangs. Fabrizio Romano affirme même que Rodrygo est la cible rêvée des Gunners, qui envisagent de l’aligner à gauche, à la place de Gabriel Martinelli.

En termes d’expérience au plus haut niveau, Rodrygo représente un net upgrade. Mais pour l’obtenir, Arsenal devra agir vite. La concurrence est déjà là.

Viktor Gyökeres quittera le Sporting CP cet été, cela ne fait plus guère de doute. L’international suédois aurait accusé le club portugais de ne pas avoir tenu sa promesse de le laisser partir pour 70 M€, et serait même allé jusqu’à faire grève. Face à cette pression, le Sporting réclame désormais un montant beaucoup plus proche de sa clause libératoire, fixée à 100 M€.

Il faudra sans doute s’y résoudre : seule une offre à trois chiffres pourra débloquer la situation. Surtout que l’affaire est polluée par des accusations de "chantage" visant l’agent du joueur. Malgré cela, Arsenal et Manchester United restent à l’affût. Les deux clubs mènent la course pour s’attacher les services de l’attaquant de 27 ans, qui a déjà brillé par le passé en Angleterre avec Coventry, Swansea ou Brighton.

Avec 54 buts inscrits la saison dernière toutes compétitions confondues, dont six en Ligue des champions, Gyökeres est prêt à franchir le dernier palier. Les dernières rumeurs l’annoncent proche d’un retour auprès de Ruben Amorim à Manchester United. Et si le Suédois parvient à rééditer ses performances XXL dans l’élite anglaise, même 100 M€ sembleront être une bonne affaire pour un club en quête de rédemption.

Selon The Telegraph, Benjamin Sesko est désormais la priorité d’Arsenal pour renforcer son secteur offensif. À 22 ans, l’attaquant du RB Leipzig représente un profil bien différent de Viktor Gyökeres ou Victor Osimhen : plus jeune, moins expérimenté, mais doté d’un gabarit précieux dans les airs, ce qui en fait un atout de choix pour une équipe comme Arsenal, de plus en plus tournée vers les coups de pied arrêtés sous Mikel Arteta.

D’après Sport BILD, le Slovène aurait même déjà trouvé un accord sur les bases d’un contrat avec les Gunners, séduit à l’idée de franchir un cap après deux saisons réussies en Allemagne. Avec 39 buts inscrits sous les couleurs de Leipzig, Sesko a confirmé les promesses entre-aperçues à Salzbourg. Mais la saison morose du club saxon, seulement septième de Bundesliga et privé de Ligue des champions, a ouvert la porte à un départ.

Leipzig n’a pas envie de brader son joyau, mais un montant de 100 M€ suffirait à les convaincre. Arsenal se dit prêt à faire l’effort. Le pari comporte bien sûr sa part de risque, Sesko n’ayant jamais évolué au plus haut niveau en Angleterre. Mais il s’agit d’un pari mûrement réfléchi, car le Slovène a toutes les qualités pour combler le vide et rapprocher les Gunners du sommet.

Au vu de l’engouement qu’il suscite, Hugo Ekitike pourrait bien être le prochain à intégrer le cercle très fermé des transferts à 100 millions d’euros. Ces derniers mois, le buteur de l’Eintracht Francfort a été associé à Barcelone, le Real Madrid, Liverpool, Manchester United, Chelsea, Newcastle ou encore Aston Villa. Des intérêts qui contrastent fortement avec son transfert quasi oublié à l’été 2024, lorsque le PSG l’avait cédé pour seulement 17 M€.

Mais depuis, Ekitike a pris une autre dimension. Selon The Athletic, Francfort ne compte pas négocier à la baisse, fort des 34 contributions décisives enregistrées par le Français sur l’ensemble de la saison 2024-25. Libéré par le départ d’Omar Marmoush vers Manchester City en janvier, l’ancien Parisien a brillé comme rarement : 200 touches dans la surface adverse, plus de 50 percées dans cette zone. Aucun joueur des cinq grands championnats n’a fait mieux.

Les comparaisons avec Thierry Henry sont évidemment prématurées, mais elles trouvent un écho dans sa manière de conduire le ballon et de percuter en diagonale. Ekitike n’est pas qu’un finisseur, c’est un attaquant complet, déroutant, capable de désorganiser n’importe quelle défense par sa variété de mouvements et sa lecture du jeu.

Paris n’a pas su le mettre en valeur, mais l’Allemagne l’a fait grandir. Et aujourd’hui, que ce soit en Premier League ou en Liga, il a tous les atouts pour devenir l’un des grands attaquants européens de demain.