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PSG - Inter : Les 6 duels titanesques qui vont décider de la finale de la Ligue des Champions ce soir !

Nous y sommes enfin. Après 188 matchs disputés, 613 buts inscrits, 33 cartons rouges distribués, une phase de ligue initiale agréablement chaotique et les deux manches de ce qui restera sans doute comme la plus grande et la plus mémorable confrontation à élimination directe de toute l'histoire de la compétition (la demi-finale Inter-Barça), la grande finale de la Ligue des Champions est sur le point de débuter. Le Paris Saint-Germain et l'Inter Milan ont tous deux rallié Munich pour le spectacle tant attendu de ce samedi soir, prêts à tirer le rideau sur une nouvelle campagne européenne absolument haletante et riche en émotions.

Le PSG aborde cette finale en sachant pertinemment qu'il n'a sans doute jamais eu une meilleure occasion, une chance aussi nette, de remporter enfin cette Ligue des Champions qui le fuit et l'obsède depuis si longtemps. Après un démarrage logiquement un peu lent et quelques tâtonnements pour digérer l'ère post-Kylian Mbappé, l'équipe de Luis Enrique a trouvé son rythme de croisière au tournant de l'année et n'a plus jamais regardé en arrière depuis. Les champions de Ligue 1 en titre ont notamment pris un malin plaisir à se frotter au "sang anglais" cette saison, battant d'abord Manchester City pour assurer leur survie lors de la phase de ligue, avant d'éliminer successivement et avec brio Liverpool, Aston Villa et Arsenal lors des tours à élimination directe pour se hisser jusqu'en finale. Un parcours de titan.

L'Inter Milan, de son côté, s'est qualifié pour sa deuxième finale de Ligue des Champions en l'espace de seulement trois saisons. Et après avoir été des perdants magnifiques mais frustrés face à Manchester City en 2023, les hommes de Simone Inzaghi savent qu'ils ne peuvent absolument pas se permettre de laisser filer une nouvelle opportunité aussi belle de monter sur le toit de l'Europe. Leur parcours jusqu'à Munich n'a certainement pas été une sinécure non plus, puisqu'ils ont notamment dû écarter de leur route le Bayern Munich, champion d'Allemagne en titre, et le FC Barcelone, tout récent vainqueur de la Liga espagnole. Et même s'ils se sont quelque peu effondrés en fin de saison dans la course au titre en Serie A, les Nerazzurri ont amplement démontré, tout au long de cette campagne européenne, qu'ils faisaient partie des équipes les plus constantes, les plus solides et les plus redoutables du continent sous la direction éclairée de Simone Inzaghi.

Tout est donc en place pour une confrontation qui s'annonce épique et mémorable ce soir à l'Allianz Arena. Mais sur quels détails précis, sur quelles zones du terrain, et surtout sur quels duels individuels, ce match au sommet va-t-il se jouer, se gagner et se perdre ? GOAL a décortiqué pour vous les batailles clés qui décideront très probablement de la destination finale de la Ligue des Champions version 2025...

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    Gigi Donnarumma vs Yann Sommer, duel de géants dans les buts

    Une finale de Ligue des Champions peut souvent réserver des surprises et faire basculer le destin des gardiens de but – demandez donc à Loris Karius ce qu'il en pense. Mais elle offre aussi, et c'est heureux, la possibilité pour les hommes postés entre les montants de se transformer en véritables "faiseurs de différence" dans un sens positif, en héros d'un soir, à l'image de la performance stratosphérique de Thibaut Courtois avec le Real Madrid en 2022. Ce samedi, à Munich, deux des meilleurs spécialistes du poste en Europe, deux des meilleurs "shot-stoppers" du continent, vont s'affronter. Et tous deux abordent cette finale en état de grâce, au sommet de leur forme, du moins en ce qui concerne leurs campagnes européennes respectives.

    Gianluigi Donnarumma, le portier du Paris Saint-Germain, a été tout simplement exceptionnel lors de la phase à élimination directe de cette Ligue des Champions. Et malgré l'armada offensive impressionnante dont dispose le PSG, il est légitime de se demander si le club de la capitale serait parvenu jusqu'à cette finale sans les exploits répétés de son gardien international italien. Donnarumma fut en effet le héros de la séance de tirs au but à Anfield en huitièmes de finale face à Liverpool. Il a ensuite sorti plusieurs parades spectaculaires et décisives sur la pelouse d'Aston Villa en quart de finale, alors que les Parisiens menaçaient de gâcher leur large avantage du match aller. Mais il a sans doute gardé sa meilleure performance pour les demi-finales face à Arsenal, où il a réalisé au moins quatre arrêts de très grande classe pour maintenir son équipe à flot, n'étant finalement battu par Bukayo Saka qu'une fois la qualification quasiment acquise.

    Yann Sommer, de son côté, ne bénéficie peut-être pas de la même attention médiatique ni de la même reconnaissance en dehors des frontières italiennes. Mais depuis son arrivée à l'Inter Milan à l'été 2023, il s'est indiscutablement imposé comme le meilleur gardien de Serie A, par sa régularité et son calme olympien. Au cours de cette campagne de Ligue des Champions, il a ainsi gardé sa cage inviolée à sept reprises et n'a encaissé qu'un seul petit but lors de ses huit matchs de la phase de ligue. Avant, lui aussi, de livrer une performance absolument épique lors du match retour de la demi-finale d'anthologie contre le FC Barcelone, contribuant ainsi grandement à envoyer les Nerazzurri à Munich. Son arrêt réflexe et aérien pour détourner du bout des doigts la frappe enroulée de Lamine Yamal qui filait vers la lucarne en prolongation était d'ailleurs, sans aucun doute, d'un niveau au moins aussi exceptionnel, si ce n'est supérieur, à n'importe lequel des exploits de Donnarumma au même stade de la compétition.

    Si ces deux géants des buts sont à leur meilleur niveau ce soir en Allemagne, il faudra assurément quelque chose de véritablement spécial, un éclair de génie ou une erreur improbable, pour réussir à les battre. Il ne serait donc absolument pas surprenant de voir l'un ou l'autre, Gianluigi Donnarumma ou Yann Sommer, repartir de Munich avec le trophée d'Homme du Match de cette finale.

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  • FC Internazionale v SS Lazio - Serie AGetty Images Sport

    Nuno Mendes contre Denzel Dumfries, le choc des pistons

    Compte tenu du profil et de la qualité exceptionnelle des joueurs de couloir qui seront présents sur la pelouse ce soir, il ne serait absolument pas surprenant que cette finale de Ligue des Champions se décide en grande partie sur les flancs, lors de duels intenses et déterminants. Du côté de l'Inter Milan, tous les espoirs reposeront notamment sur l'incroyable forme de son piston droit "volant", Denzel Dumfries. Le club italien comptera sur lui pour qu'il réédite ses exploits héroïques des demi-finales face au Barça, où il a probablement livré l'une des plus grandes performances individuelles jamais vues sur l'ensemble de deux matchs dans l'histoire récente des compétitions européennes. Pour rappel, l'international néerlandais avait inscrit un doublé en Catalogne lors du match aller, avant de délivrer pas moins de trois passes décisives sur l'ensemble de la double confrontation, y compris le centre millimétré pour l'égalisation dramatique de Francesco Acerbi dans le temps additionnel du match retour à San Siro. Cette débauche d'énergie et cette projection offensive constante sont la marque de fabrique de Dumfries qui, avec déjà 11 buts inscrits toutes compétitions confondues, réalise d'ailleurs la meilleure saison de sa carrière sur le plan statistique.

    Le système en 3-5-2 prôné par Simone Inzaghi fait naturellement de Dumfries le principal exutoire et la menace offensive numéro un de l'Inter sur le côté droit. Mais pour réussir à produire une nouvelle contribution décisive et à faire gagner son équipe ce soir, il devra d'abord réussir l'exploit de prendre le dessus sur son adversaire direct : Nuno Mendes. Une tâche qui s'annonce ardue, tant les meilleurs ailiers d'Europe s'y sont cassé les dents cette saison en Ligue des Champions. Le jeune international portugais du PSG s'est en effet affirmé ces derniers temps comme l'un des arrières gauches les plus complets et les plus fiables du football mondial. Ses performances défensives pour littéralement éteindre Mohamed Salah sur deux matchs contre Liverpool en huitièmes de finale ont été le point culminant de sa saison jusqu'à présent. Il a également réussi à maintenir Bukayo Saka relativement silencieux lors des demi-finales contre Arsenal. Et ses deux buts inscrits contre Aston Villa en quart de finale ont rappelé à tout le monde qu'il n'avait rien perdu de cette puissance de percussion offensive qui l'avait initialement révélé aux yeux du grand public lorsqu'il évoluait encore au Sporting CP. Qui sortira vainqueur de ce duel de titans ? Bien malin qui pourrait le prédire avec certitude à l'heure actuelle.

  • TOPSHOT-FBL-EUR-C1-PSG-ARSENALAFP

    Achraf Hakimi vs Federico Dimarco : l'autre choc des couloirs

    Sur l'autre flanc du terrain, pendant ce temps, le Paris Saint-Germain possède dans ses rangs un joueur qui est, de manière assez indiscutable aujourd'hui, le meilleur spécialiste à son poste sur la planète entière. Achraf Hakimi est devenu l'arrière droit de référence, celui auquel tous les autres sont désormais comparés. Un parcours impressionnant pour un joueur qui fut un temps jugé indésirable par le Real Madrid, et qui, par ses performances actuelles, mériterait sans doute d'être sérieusement pris en considération lors des conversations concernant le Ballon d'Or. Ce samedi soir, l'international marocain retrouvera l'une de ses anciennes équipes, l'Inter Milan, avec qui il avait brillé sous Antonio Conte dans un rôle certes plus offensif. Mais depuis son arrivée au Parc des Princes, Hakimi a considérablement étoffé son jeu pour devenir un joueur bien plus complet, un véritable "package" alliant qualités défensives et apport offensif constant. Cela ne l'empêche d'ailleurs pas de continuer à se montrer décisif dans le dernier tiers adverse, comme en témoignent ses buts importants inscrits contre Aston Villa et Arsenal cette saison en Ligue des Champions, qui font partie de ses plus de vingt contributions directes (buts et passes décisives) en 2024-2025.

    Lorsque Hakimi se projettera vers l'avant lors de cette finale, ce sera très probablement au piston gauche de l'Inter, Federico Dimarco, que reviendra la lourde tâche de tenter de le stopper. Le pauvre Dimarco a, certes, parfois été tourné en bourrique et mis en grande difficulté par Lamine Yamal lors des demi-finales contre le FC Barcelone. Mais il devient de plus en plus clair que contenir le prodige barcelonais de 17 ans relève de la mission quasi impossible, même pour les meilleurs arrières gauches du monde. Cet épisode ne devrait donc pas être retenu contre l'Italien. Car Dimarco est généralement l'un des joueurs les plus fiables et les plus réguliers du onze de Simone Inzaghi. Et il aura besoin de toute son expérience et de toute son intelligence tactique pour réussir à contenir les montées et les combinaisons d'Achraf Hakimi. Ce dernier devrait en effet constamment permuter et combiner avec l'ailier droit aligné devant lui (probablement Désiré Doué ou Bradley Barcola), l'un des deux rentrant à l'intérieur pendant que l'autre collera la ligne de touche pour étirer la défense. Le défenseur central gauche de l'Inter, Alessandro Bastoni, devra donc lui aussi être constamment sur ses gardes et très vigilant pour venir aider et couvrir son coéquipier et compatriote en sélection. Un duel qui promet d'être intense.

  • FBL-EUR-C1-INTER MILAN-BARCELONAAFP

    João Neves vs Nicolò Barella : la bataille des chefs d'orchestre

    Même si Hakan Calhanoglu et Henrikh Mkhitaryan restent des joueurs de très haut niveau et d'une grande expérience, il ne fait absolument aucun doute que Nicolò Barella évolue aujourd'hui un, voire plusieurs crans au-dessus d'eux au sein du milieu de terrain de l'Inter Milan. C'est lui, l'international italien, le véritable moteur, celui qui fait "tourner" l'équipe nerazzurra grâce à la justesse et à la précision millimétrée de ses passes, ainsi qu'à son volume de jeu impressionnant. Une performance de grande classe, une démonstration de son talent lors de cette finale de Ligue des Champions, pourrait d'ailleurs être exactement ce dont il a besoin pour enfin obtenir la pleine reconnaissance et le respect qu'il mérite en dehors des frontières italiennes, où il est parfois encore sous-estimé.

    Nicolò Barella est très certainement capable d'une telle prestation XXL sur la plus grande des scènes européennes. Mais il ne trouvera pas la tâche facile ce soir face au trio exceptionnel du milieu de terrain du Paris Saint-Germain. Son homologue portugais Vitinha, par exemple, est l'un des rares joueurs en Europe actuellement capable de rivaliser avec la star de l'Inter lorsqu'il s'agit de trouver ses coéquipiers dans les meilleures conditions ou de contrôler et de dicter le tempo d'un match. À ses côtés, l'Espagnol Fabian Ruiz, après une période de transition et d'adaptation un peu compliquée suite à son départ de Naples, est revenu à son meilleur niveau au cours des douze derniers mois, affichant une régularité et une influence impressionnantes.

    Mais lorsque Barella aura le ballon et tentera d'organiser le jeu de l'Inter, c'est très probablement le jeune prodige portugais du PSG, João Neves, qui sera constamment sur ses talons, harcelant et pressant pour tenter de récupérer la possession pour son équipe. Arrivé l'été dernier en provenance de Benfica pour la somme conséquente de 70 millions d'euros, Neves s'est imposé comme l'une des toutes meilleures recrues de la saison, tous championnats européens confondus. Il a amplement démontré pourquoi le club français était prêt à investir autant sur lui. À seulement 20 ans, le milieu de terrain portugais est capable d'allier la combativité et l'agressivité requises pour tous les numéros 6 modernes à des qualités techniques et une vision du jeu bien au-dessus de la moyenne. Et il a également contribué de manière significative au bilan offensif de son équipe cette saison, avec sa juste part de buts et de passes décisives. Si João Neves parvient ce soir à "éteindre" Nicolò Barella et à limiter son influence sur le jeu, alors une grande partie du potentiel créatif de l'Inter Milan disparaîtra avec lui. Ce duel s'annonce passionnant.

  • Lautaro Martinez InterGetty Images

    Choc de titans : Marquinhos face à la furia Lautaro

    Malgré la présence de nombreux joueurs d'exception dans tous les secteurs de jeu, l'Inter Milan sait pertinemment que pour espérer marquer des buts et battre le Paris Saint-Germain ce soir en finale, son attaquant vedette, Lautaro Martinez, devra impérativement être au sommet de son art. Après quelques saisons post-pandémie jugées un peu indifférentes ou irrégulières, l'Argentin a retrouvé sa meilleure forme et son efficacité redoutable au cours des deux dernières campagnes. Il a également démontré une propension remarquable à se sublimer et à répondre présent sur les plus grandes scènes internationales, comme en témoigne notamment son but victorieux inscrit l'été dernier lors de la finale de la Copa America pour l'Argentine.

    Lautaro Martinez semble d'ailleurs avoir gardé sa meilleure forme pour la phase finale de cette Ligue des Champions. Depuis le début de l'année 2025, il a en effet inscrit la bagatelle de huit buts en seulement sept apparitions sur la scène européenne ! Le seul match où il n'a pas réussi à trouver le chemin des filets fut la demi-finale aller contre le FC Barcelone, une rencontre qu'il avait dû quitter prématurément à la mi-temps en raison d'une blessure aux ischio-jambiers. Mais même alors, il avait réussi à se rétablir suffisamment vite pour être apte à ouvrir le score contre ces mêmes Blaugrana lors du match retour, six petits jours plus tard. Une preuve de son mental et de son importance.

    Faisant partie d'un duo d'attaque avec le Français Marcus Thuram, Lautaro a tendance à évoluer et à décrocher sur le côté gauche de l'attaque intériste. Ce positionnement signifie qu'il devrait très probablement se retrouver confronté directement à un autre vétéran sud-américain de grande expérience, le défenseur brésilien Marquinhos, ce samedi soir. Le capitaine du PSG reste, malgré les années qui passent, l'un des défenseurs centraux les plus fiables et les plus respectés du circuit. Et même si la recrue estivale Willian Pacho a montré des signes très prometteurs et semble capable de s'imposer comme le futur leader de l'arrière-garde parisienne dans les années à venir, Marquinhos demeure pour l'instant, et à juste titre, le véritable cœur battant et l'âme de l'équipe mise en place par Luis Enrique.

    En tant que seul joueur de l'effectif parisien actuel à avoir traversé et survécu à toute l'ère Neymar-Kylian Mbappé-Lionel Messi (et à ses multiples rebondissements), bien peu de joueurs mériteraient sans doute plus que Marquinhos de soulever enfin la toute première Coupe d'Europe de l'histoire du Paris Saint-Germain. Pour y parvenir, cependant, et pour entrer définitivement dans la légende du club, il devra d'abord réussir la mission ô combien difficile de "verrouiller" et de réduire au silence un joueur du calibre de Lautaro Martinez, un attaquant qui a pris la fâcheuse (pour ses adversaires) habitude de marquer des buts cruciaux dans cette compétition. Un duel au sommet en perspective.

  • FBL-EUR-C1-ARSENAL-PSGAFP

    Pavard apte ? Son duel face à "Kvaradona" s'annonce décisif !

    À l'approche de cette grande finale de Ligue des Champions, deux véritables points d'interrogation subsistent quant aux compositions respectives des deux équipes. Côté Paris Saint-Germain, Luis Enrique doit encore trancher entre Bradley Barcola et Désiré Doué pour animer le flanc droit de son attaque. Mais c'est un "problème de riche", tant les deux jeunes prodiges français ont brillé et impressionné tout au long de la saison. Pour l'Inter Milan, en revanche, le choix du joueur qui accompagnera Francesco Acerbi et Alessandro Bastoni en défense centrale pourrait véritablement décider de l'issue de cette finale. Benjamin Pavard, l'international français, est en effet absent sur blessure à la cheville depuis la fin du mois d'avril, et il a par conséquent été contraint de manquer la demi-finale épique contre le FC Barcelone. Le jeune Allemand Yann Bisseck avait alors pris sa place et, s'il s'est montré dangereux sur quelques coups de pied arrêtés offensifs et défensifs, il fut aussi et surtout régulièrement ciblé par la ligne d'attaque de Hansi Flick comme étant le maillon faible évident de l'arrière-garde à trois de l'Inter.

    C'est donc un immense soulagement et un véritable coup de pouce pour Simone Inzaghi que tous les signaux semblent désormais indiquer que Benjamin Pavard sera apte et disponible pour effectuer son grand retour à la compétition ce soir, qui plus est sur une pelouse qu'il connaît par cœur pour y avoir évolué lorsqu'il représentait le Bayern Munich. Et s'il débute comme attendu, il sera immédiatement jeté dans la fosse aux lions, directement confronté au phénomène géorgien du PSG, Khvicha Kvaratskhelia. Car le style de jeu très offensif et la position haute de Denzel Dumfries sur le côté droit signifient que le défenseur central droit de l'Inter (en l'occurrence, Pavard) est systématiquement amené à se retrouver en un contre un direct face à l'ailier gauche adverse. Et il y a peu de joueurs au monde plus difficiles à arrêter lorsqu'il est lancé en pleine course et en pleine confiance que "Kvaradona".

    L'ancien favori des supporters de Naples, arrivé au Paris Saint-Germain seulement en janvier dernier, a immédiatement apporté à l'attaque de Luis Enrique l'équilibre et la percussion qui lui manquaient parfois sur le flanc gauche, surtout depuis qu'Ousmane Dembélé a été repositionné avec succès dans un rôle d'attaquant plus axial. Kvaratskhelia n'a peut-être pas encore inscrit le nombre de buts que certains attendaient de lui depuis son arrivée en France – seulement six réalisations en 24 apparitions toutes compétitions confondues. Mais sa manière unique d'attirer et de fixer plusieurs défenseurs grâce à la vivacité de ses dribbles et à ses changements de rythme dévastateurs crée des espaces considérables dont profitent ses coéquipiers. Il est donc absolument impératif pour l'Inter Milan ce soir que Benjamin Pavard, s'il est bien titularisé, ne montre aucun signe de manque de compétition ou de rouille physique pour tenter de limiter au maximum l'influence et le danger que représente "Kvaradona". Ce duel s'annonce comme l'une des clés majeures du match.

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