Ne fais pas la même erreur que Cristiano, Leo! Messi doit se retirer de la scène internationale dès maintenant et éviter le tournoi de trop

Dimanche dernier, à peu près 18 mois après son sacre au Qatar, Messi est entré dans l'histoire en menant l'Argentine à un deuxième triomphe consécutif en Copa América. Celui qui autrefois était moqué pour son manque supposé de compétences en matière de leadership et son incapacité supposée à reproduire sa forme en club pour son pays entrera désormais dans l'histoire comme l'un des capitaines les plus performants que le football international ait jamais connus. Il est également devenu le joueur le plus décoré de tous les temps, avec 45 trophées. Va-t-il tenter d'en gagner un de plus ?

Messi vient de fêter ses 37 ans, mais la prochaine Coupe du monde n'aura lieu que dans deux ans. À 39 ans, il ne serait pas le joueur le plus âgé de l'histoire de la Coupe du monde, et il est clair que sa patte gauche a encore de la magie à revendre.

À vrai dire, ce serait une erreur pour Messi de continuer jusqu'en 2026. Son héritage est peut-être déjà assuré, mais pourquoi risquer de le ternir ? Pourquoi se mettre dans une position où il pourrait finir par paraître aussi bête que Cristiano Ronaldo ?

Messi et Ronaldo ont bien sûr des personnalités complètement différentes, ce qui s'est vérifié tout au long de leur carrière. Mais ils ont tous deux une soif insatiable de réussite. C'est en partie ce qui explique leur succès.

Cependant, l'entêtement de Ronaldo est depuis longtemps devenu un problème pour le Portugal. Le quintuple Ballon d'Or a été aveuglé par sa confiance inébranlable en ses propres capacités.

Il était évident pour tout le monde qu'il aurait dû rester en Arabie Saoudite après sa campagne calamiteuse à la Coupe du monde au Qatar, mais, de toute évidence, aucun membre de son entourage ne lui a conseillé de se retirer et il a fini par être la vedette d'un nouveau spectacle manqué en Allemagne cet été.

Roberto Martinez a une part de responsabilité importante dans cette affaire, pour avoir laissé son attaquant superstar s'exprimer de manière aussi ridicule. L'Espagnol a fait passer l'intérêt d'un individu avant celui de l'équipe, et son manque de courage a couté à une Seleccao incroyablement talentueuse une magnifique chance de triomphe. Ronaldo a vécu un Euro complètement raté, le Portugal étant éliminé en quarts de finale par une décevante équipe de France. Diogo Jota et Goncalo Ramos ayant été rejoints sur le banc par Bruno Fernandes et Rafael Leao à la fin du match.

Cependant, le refus de Ronaldo de tirer le rideau sur sa carrière après le Qatar - ou même d'accepter un rôle de second plan en Allemagne - l'a exposé aux critiques et aux moqueries qui ont suivi. À la fin du tournoi, l'un des joueurs les plus prolifiques de tous les temps était devenu la risée de tous, le « Cristiano en pleurs » faisant l'objet d'un million de mèmes mesquins.

Aucun fan de football ne souhaite voir Messi subir un tel sort.

S'il était douloureux de voir Ronaldo se ridiculiser à l'Euro (c'est une légende du football après tout), il n'est pas du tout surprenant de le voir refuser obstinément de s'avouer vaincu dans la lutte toujours vaine contre le temps. Il est peut-être un serial winner, mais il a toujours été un terrible perdant. De plus, aux yeux de Ronaldo, le jeu n'est qu'une question de gloire personnelle. Il était donc inévitable que la campagne du Portugal se résume à son capitaine égocentrique.

Messi, malgré son excellence individuelle et ses qualités de meneur, est un joueur d'équipe. Comme Ronaldo, il a toujours dominé l'histoire de son équipe nationale pendant près de deux décennies, mais il est révélateur que chacun de ses coéquipiers ait supplié publiquement et en privé le numéro 10 de continuer après la Coupe du monde.

Emiliano Martinez a décrit les joueurs comme des « lions qui se battent pour Messi » et, comme l'a admis Julian Alvarez avant la Copa América, toute l'équipe était ravie d'avoir encore son capitaine bien-aimé à bord parce qu'il rend tout le monde « meilleur ».

Cependant, s'il est clair que l'influence et la popularité de Messi au sein de l'équipe argentine sont toujours aussi fortes, il est également indéniable que ses super-pouvoirs montrent des signes d'affaiblissement. Seul James Rodriguez (20) s'est créé plus d'occasions (14) que lui lors de la Copa América, tandis que l'as de l'Inter Miami s'est également classé quatrième pour les dribbles réussis (12) - ce qui n'est pas mal, mais ce n'est pas Messi. Ou, du moins, pas le Messi qui, il y a tout juste deux ans, a dominé une Coupe du monde comme aucun autre joueur ne l'avait fait depuis Diego Maradona en 1986.

Aux États-Unis, il n'a tout simplement pas été aussi décisif qu'à l'accoutumée, se contentant d'un but et d'une passe décisive en cinq apparitions. C'est la raison pour laquelle il semble être assez loin dans la course pour le Ballon d'Or de cette année. Bien sûr, sa condition physique a joué un rôle, puisque Messi a manqué un match de groupe, contre le Pérou, et a été contraint de renoncer à la finale en raison d'un souci à la cheville, mais c'est là que réside le problème. Et, par ricochet, le danger de jouer encore quelques années.

Tous les suiveurs de la MLS vous le diront, les blessures sont de plus en plus fréquentes pour Messi. Il manque de plus en plus de matches et souffre de différents maux. Il est également peu probable que les choses s'arrangent pour lui dans les saisons à venir.

La MLS n'est peut-être pas aussi exigeante physiquement que l'un des cinq grands championnats européens, mais la concurrence est intense et le calendrier pénible.

Bien entendu, Messi adore sa vie à Miami, où il est entouré de sa famille et de ses amis, dont beaucoup ont joué pour le FC Barcelone ! Son seul objectif actuel, dit-il, est de « continuer à vivre au jour le jour ». S'il ne veut pas se projeter dans l'avenir, il insiste sur le fait qu'il est très « autocritique » et qu'il n'hésitera pas à prendre sa retraite dès qu'il sentira qu'il n'est plus « utile » à ses coéquipiers.

Cependant, Messi a également déclaré à plusieurs reprises qu'il « continuerait la compétition » tant qu'il se sentirait « bien », notamment parce qu'il dit que de nombreux « petits détails » de la pratique du sport qu'il aime lui manqueront. L'octuple Ballon d'Or a certainement gagné le droit de décider quand il est temps d'arrêter, et personne ne souhaite le voir cesser de jouer pour l'instant. Mais on ne peut s'empêcher de penser que 2026 est un peu trop loin.

Le temps fait des ravages sur son corps. La blessure qui a mis fin prématurément à sa finale de Copa América l'a fait fondre en larmes. "En vieillissant, a-t-il récemment déclaré, les choses deviennent plus difficiles."

Il est évident qu'il lui sera très difficile de quitter l'équipe nationale. Cette simple idée le tourmente depuis longtemps. « La peur que tout soit fini est toujours présente", a-t-il expliqué à ESPN Argentina,

Cependant, la crainte de commettre la même erreur que Ronaldo devrait aussi l'effrayer Messi n'a plus la vitesse qu'il avait autrefois. L'âge le rattrape. Espérons qu'il n'a pas perdu son impeccable sens du timing.