Winners and losers of the weekend GFXGOAL

Lewandowski éternel, Guardiola triomphant et Conte en danger : les gagnants et perdants du week-end européen

Arne Slot se trouve précisément dans cette situation, son équipe de Liverpool ayant une nouvelle fois sombré dimanche face à Manchester City, ruinant les espoirs de redressement nés de deux succès consécutifs. Mais le Néerlandais n’est pas le seul technicien à devoir méditer durant cette trêve.

Antonio Conte, furieux après un nouveau match sans but et une défaite insipide à Bologne, voit son Napoli douter comme rarement. De son côté, le Real Madrid de Xabi Alonso n’a pas su se relancer après sa déroute d’Anfield, concédant un nul décevant sur la pelouse du Rayo Vallecano.

Alors, qui ressort grandi de ce week-end de football européen ? Et qui quitte la scène avec plus de questions que de certitudes ? Tour d’horizon des grands gagnants et perdants de la semaine par GOAL...

  • Kocaelispor-v-Galatasaray-Turkish-Super-LeagueAFP

    PERDANTS : Les leaders en difficulté

    Week-end noir pour les premiers de la classe. En Espagne, le Real Madrid reste en tête, mais son avance s’est réduite à trois points après un terne 0-0 sur la pelouse du Rayo Vallecano. En Italie, Naples a sombré à Bologne (0-1) et a glissé du premier au quatrième rang de Serie A, confirmant une inquiétante panne offensive.

    Aux Pays-Bas, Feyenoord a laissé la main à un PSV déchaîné, vainqueur 5-1 de l’AZ avant que les hommes de Robin van Persie ne s’inclinent face à Go Ahead Eagles. Même scénario en Grèce, où l’Olympiacos a profité de la défaite du PAOK contre le Panathinaïkos (2-1) pour s’emparer du fauteuil de leader.

    En Turquie, Galatasaray s’est incliné face à Kocaelispor (0-1) et voit le Fenerbahçe revenir à un point. Pendant ce temps, les leaders d’Écosse, de Belgique, d’Angleterre et d’Allemagne – Hearts, Union Saint-Gilloise, Arsenal et le Bayern Munich – ont tous concédé le nul.

    Le revers des Gunners fut particulièrement marquant : leur défense, jusque-là hermétique, a cédé deux fois contre Sunderland (2-2), mettant fin à dix victoires consécutives et huit matchs sans encaisser. Mais la plus grosse surprise du week-end reste celle du Bayern Munich, tenu en échec (2-2) à l’Union Berlin. Les Bavarois, invaincus jusque-là après seize victoires de rang et auréolés d’un exploit au Parc des Princes, ont dû s’en remettre à un but tardif d’Harry Kane pour sauver leur série.

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  • FBL-FRA-LIGUE1-LYON-PSGAFP

    GAGNANT : Le Paris Saint-Germain

    Seul leader des cinq grands championnats européens à s’imposer ce week-end, le PSG a pourtant dû attendre les toutes dernières secondes pour reprendre la tête du classement à Marseille.

    À Lyon, le scénario fut haletant. Deux fois devant, deux fois rejoints, Paris semblait condamné au nul après les égalisations d’Alfonso Moreira et d’Ainsley Maitland-Niles. Mais l’expulsion de Nicolas Tagliafico dans le temps additionnel a relancé les Parisiens, qui ont jeté leurs dernières forces dans la bataille. Et au bout du suspense, Joao Neves a offert la victoire d’une tête rageuse à la 95e minute sur un corner de Lee Kang-In.

    « C’était difficile, mais comme toujours, notre mentalité, notre résilience et le caractère de nos joueurs ont fait la différence », a savouré un Luis Enrique soulagé au micro du club. « C’est très positif de retrouver la première place avant la trêve internationale. Nous allons en profiter. »

    Une pause que peu de leaders européens pourront savourer avec le même sourire.

  • Bologna FC 1909 v SSC Napoli - Serie AGetty Images Sport

    PERDANT : Le Napoli d'Antonio Conte

    L’alerte est sérieuse à Naples. L’ancien buteur du club, Roberto Sosa, n’a pas mâché ses mots après la défaite des champions d’Italie à Bologne : « C’est le genre de match qu’on voit quand les joueurs veulent se débarrasser de leur entraîneur », a-t-il lancé sur Tele A.

    D’ordinaire, une telle sortie prêterait à sourire. Antonio Conte a offert le Scudetto aux Napolitains il y a seulement six mois, et son équipe, malgré son inefficacité chronique, n’est qu’à deux points du sommet. Mais cette fois, le constat semblait tristement juste. L’attitude apathique des joueurs a profondément agacé leur entraîneur, qui n’a pas cherché à masquer son désarroi.

    « Il faut se demander si nous travaillons avec la même envie et la même passion que l’an dernier, quand nous avions tout à prouver », a déclaré Conte à DAZN. « Ou si nous nous reposons sur nos lauriers parce qu’on nous dit favoris. L’énergie ici a changé. Je ne ressens plus celle de la saison passée. Cela me peine, car je n’ai pas réussi à la raviver ces derniers mois. Cela signifie que je ne fais pas bien mon travail… ou que quelqu’un ne veut plus m’écouter. »

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  • Sunderland v Arsenal - Premier LeagueGetty Images Sport

    GAGNANT : Sunderland

    On les voyait condamnés avant même le coup d’envoi de la saison. Promus parmi les promus, Sunderland devait logiquement lutter pour sa survie, au même titre que Leeds United et Burnley. Pourtant, après onze journées, les Black Cats défient toutes les prédictions : quatrièmes de Premier League, ils devancent Aston Villa, Manchester United et même le champion en titre, Liverpool.

    Le club du nord de l’Angleterre a certes investi durant l’été, mais personne n’imaginait un tel décollage dans le championnat le plus relevé du monde. Samedi, face à Arsenal, Sunderland a encore prouvé sa valeur en arrachant un nul spectaculaire (2-2) grâce à une combativité de chaque instant.

    « Nos supporters méritent de regarder vers l’avenir avec optimisme », a déclaré Régis Le Bris à Match of the Day. « Nous savions que ce serait difficile face à une des meilleures équipes d’Europe. Mais les joueurs n’ont jamais cessé d’y croire, et le public nous a portés. Désormais, nous savons qu’avant le coup de sifflet final, tout reste possible. »

    Avec 19 points en onze rencontres et un Granit Xhaka déjà considéré comme la recrue de l’année, Sunderland ne pense plus au maintien. À ce rythme, le rêve européen ne relève plus de la folie.

  • Manchester City v Liverpool - Premier LeagueGetty Images Sport

    PERDANT : La défense du titre de Liverpool

    Arne Slot a eu bien du mal à trouver la moindre note positive après la claque reçue par Liverpool à Manchester City (3-0). Le but refusé à Virgil van Dijk a certes fait débat, mais il ne saurait masquer la réalité : les Reds ont été dominés de la tête et des épaules. Le technicien néerlandais l’a d’ailleurs reconnu sans détour : City a été supérieur « dans tous les aspects du jeu ». Une déclaration aussi lucide qu’inquiétante.

    Car malgré un mercato estimé à plus de 400 millions de livres, censé renforcer un effectif déjà champion, Liverpool semble aujourd’hui affaibli. Le jeu collectif s’est délité, la confiance s’effrite, et la solidité défensive – jadis une marque de fabrique – a disparu.

    Avec déjà cinq défaites en onze journées et une modeste huitième place au classement, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Même Slot s’est résolu à l’admettre après le match : « Le dernier sujet dont je devrais parler en ce moment, c’est la course au titre. »

    Une phrase qui en dit long sur la gravité du malaise chez les Reds.

  • Manchester City v Liverpool - Premier LeagueGetty Images Sport

    GAGNANT : Pep Guardiola

    Pour son 1000ᵉ match sur un banc, Pep Guardiola n’aurait pas pu rêver meilleure célébration. Son Manchester City a infligé une leçon à Liverpool (3-0), confirmant un retour en puissance après un début de saison en demi-teinte. Une victoire symbolique, obtenue face au champion en titre, qui replace les Citizens à quatre longueurs d’Arsenal.

    « C’était très spécial de vivre ce moment devant ma famille, et encore plus contre Liverpool, un club que je respecte énormément », a confié Guardiola à Match of the Day.

    Le technicien catalan n’a pas caché que son équipe avait traversé une phase d’usure la saison dernière : « Nous avions perdu notre énergie, je ne sais pas pourquoi. Mais depuis la Coupe du Monde des clubs, j’ai senti quelque chose de différent. Le titre ne se gagne pas en octobre ou novembre : c’est l’équipe qui grandit qui finit par l’emporter. Et j’ai le sentiment que cette énergie est revenue. »

    Une phrase lourde de sens : City redevient menaçant. Et si Arsenal dominait encore la Premier League il y a peu, les hommes d’Arteta savent désormais qu’un monstre familier vient de se réveiller.

  • Rayo Vallecano de Madrid v Real Madrid CF - LaLiga EA SportsGetty Images Sport

    PERDANT : L'attaque défaillante de Xabi Alonso

    Il n’en faut pas beaucoup pour qu’un vent de crise souffle sur Madrid. Il y a une semaine à peine, le Real caracolait en tête de la Liga avec cinq points d’avance et un parcours parfait en Ligue des champions. Mais après une prestation sans relief à Anfield, les Madrilènes ont enchaîné avec un triste 0-0 sur la pelouse du Rayo Vallecano, obligeant Xabi Alonso à répondre à des questions embarrassantes.

    En ligne de mire : une attaque de luxe muette depuis deux matches. Malgré la présence de Kylian Mbappé, Vinicius Jr et Jude Bellingham, le Real n’a jamais semblé réellement menaçant à Vallecas. Un constat d’autant plus inquiétant que l’équipe manque aussi d’implication défensive et d’intensité, selon certains observateurs.

    « Nous n’avons pas gagné tous les duels, mais nous ne les avons pas tous perdus non plus », a relativisé Alonso. « C’était un match très compétitif, avec un adversaire qui a bien joué les transitions. La défense a bien tenu après la pause, donc ce n’est pas un problème d’intensité. Il faut savoir gérer les bons et les mauvais moments. »

    Lucide, l’ancien milieu du Real sait mieux que quiconque que le Bernabéu ne pardonne pas la moindre baisse de régime. Et encore moins les buts manqués.

  • RC Celta de Vigo v FC Barcelona - LaLiga EA SportsGetty Images Sport

    GAGNANT : Robert Lewandowski

    Le temps finit toujours par rattraper les plus grands, et Robert Lewandowski n’échappe pas à la règle. À 37 ans, l’attaquant polonais a vu son corps le trahir ces derniers mois, accumulant les pépins physiques et les périodes d’indisponibilité. Mais dimanche à Vigo, l’avant-centre du Barça a rappelé à tout le monde qu’il n’avait rien perdu de son instinct meurtrier.

    Sur la pelouse de Balaídos, Lewandowski a signé un triplé magistral pour offrir à Barcelone une victoire capitale (4-2) et ramener les Catalans à trois points du Real Madrid. Une performance d’autant plus remarquable qu’il s’agissait de son premier match comme titulaire depuis son retour de blessure.

    « Après sa blessure, j’ai vu un autre Lewandowski », a confié Hansi Flick après la rencontre. « Il est revenu avec un état d’esprit positif, et ce triplé va lui redonner confiance. L’an dernier, il a été essentiel pour nous, et il peut l’être encore. »

    Toujours aussi précieux dans les grands rendez-vous, Lewandowski prouve qu’au-delà de la force physique, c’est la rage de marquer qui prolonge la carrière des véritables buteurs.

  • FBL-EUR-C1-MARSEILLE-ATALANTAAFP

    PERDANT : Ivan Juric

    Succéder à Gian Piero Gasperini n’est jamais simple, surtout à Bergame, où le technicien italien a laissé une trace indélébile. L’homme qui avait mené l’Atalanta au sommet de la scène européenne la saison passée a été remplacé par Ivan Juric, un choix qui avait déjà suscité le scepticisme. Sans palmarès notable et marqué par un passage désastreux à Southampton, le Croate devait convaincre un public exigeant.

    Malgré un début de saison poussif – cinq matchs nuls consécutifs en Serie A –, Juric avait retrouvé un peu d’air après une victoire cruciale face à Marseille en Ligue des champions. Mais la gifle reçue dimanche contre Sassuolo (0-3) a tout anéanti. L’Atalanta, désormais 13ᵉ du championnat, semble avoir perdu son âme, tandis que Gasperini, lui, brille à Rome avec une équipe de la Louve co-leader du championnat.

    L’issue paraît inévitable : selon plusieurs médias italiens, Raffaele Palladino serait déjà en pole pour reprendre les rênes dans les prochains jours. Pour Juric, le compte à rebours a commencé.

  • FBL-GER-BUNDESLIGA-UNION BERLIN-BAYERN MUNICHAFP

    GAGNANT : Union Berlin

    Il y avait forcément un peu de frustration à la fin du match pour l’Union Berlin. À quelques secondes près, les hommes de Steffen Baumgart auraient pu devenir la première équipe de la saison à faire tomber le Bayern Munich. Mais le but égalisateur de Harry Kane dans les ultimes instants (2-2) a brisé ce rêve.

    « On est un peu déçus », a reconnu Danilho Doekhi, auteur d’un doublé héroïque, après la rencontre. « Quand tu mènes 2-1 face au Bayern, tu veux gagner. Alors forcément, la frustration prend le dessus. »

    Pourtant, l’Union n’a pas à rougir. Pas même le PSG n’était parvenu à accrocher les Bavarois cette saison. Baumgart lui-même a relativisé : « Si on m’avait dit avant le match qu’on ferait match nul, j’aurais signé tout de suite. C’était un très beau match, entre deux équipes qui voulaient vraiment gagner. »

    Face à une machine munichoise invincible depuis août, le club de la capitale a prouvé qu’il pouvait encore rivaliser avec les géants. Et ce nul, plus qu’un simple point, sonne comme une déclaration d’identité retrouvée pour l’actuel 11ᵉ de Bundesliga.

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