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La menace fantôme : pourquoi Manchester City est exactement là où il voulait être

Le week-end dernier a offert un contraste saisissant, presque cruel. D'un côté, Manchester City a écrasé Crystal Palace (3-0), une équipe du haut de tableau réputée imprenable chez elle, signant sa plus large victoire à Selhurst Park. De l'autre, Arsenal a dû s'arracher pour battre Wolverhampton (2-1), statistiquement la pire équipe de l'histoire de la Premier League à ce stade, grâce à un but contre son camp à la 93e minute.

Si les trois points sont les mêmes sur le papier, la dynamique, elle, a changé de camp. Depuis l'avertissement de Guardiola en novembre, City a pris 15 points sur 18 possibles, transformant un gouffre de sept points en un écart insignifiant de deux unités. Aston Villa joue les trouble-fêtes, mais l'histoire suggère un duel à deux. Et dans ce duel, l'un des combattants semble gagner en puissance quand l'autre commence à trembler.

  • FBL-ENG-PR-CRYSTAL PALACE-MAN CITYAFP

    Plus fort que les années de gloire

    Ce qui devrait terrifier Arsenal, ce ne sont pas seulement les résultats récents, mais la comparaison historique. Malgré un départ jugé "inacceptable" par Bernardo Silva (deux défaites en trois matchs), ce City version 2025-26 compte 34 points après 16 journées. C'est plus qu'à la même étape lors des quatre dernières saisons, y compris celle du triplé historique (2022-23) ou du quatrième titre consécutif (2023-24).

    Le "nettoyage" de novembre a fonctionné. Après avoir frôlé la catastrophe l'an passé (quatre défaites de suite à cette période), City a cette fois serré le jeu. Les victoires rocambolesques contre Leeds (4-3) ou Fulham (5-4) ont laissé place à des succès maîtrisés (3-0 contre Sunderland et Palace). La confiance est revenue, et les statistiques prouvent que City est en avance sur ses propres temps de passage glorieux.

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  • Manchester City v Sunderland - Premier LeagueGetty Images Sport

    Le monstre de la deuxième partie de saison

    La mauvaise nouvelle pour Mikel Arteta est que le pire est à venir. C'est une marque de fabrique du mandat de Guardiola : ses équipes sont programmées pour finir en boulet de canon. Sur cinq des sept dernières saisons, City a pris plus de points lors de la phase retour. En 2018-19, ils ont engrangé 54 points sur 57 possibles pour coiffer Liverpool. En 2023-24, ils ont terminé par une série de 16 victoires en 19 matchs pour écœurer Arsenal.

    Bernardo Silva l'a rappelé la semaine dernière : « Nos équipes ont toujours été bien meilleures dans la seconde moitié de saison. » C'est une planification physique et mentale délibérée. Là où Arsenal semble s'épuiser à maintenir le rythme, City monte en régime. « Nous ne sommes pas encore au sommet, nous pouvons être meilleurs », a prévenu Guardiola après Palace. Pour ses rivaux, cela sonne moins comme un constat que comme une menace.

  • Arsenal v Manchester City - Premier LeagueGetty Images Sport

    Une nouvelle énergie et le facteur Rodri

    On a beaucoup parlé de la perte d'expérience avec les départs de De Bruyne, Gündogan ou Walker. Mais City a gagné en faim. Les Rayan Cherki, Nico González ou Nico O'Reilly ne sont pas blasés ; ils veulent leurs premiers titres. « C'est une équipe différente, pleine de potentiel et d'énergie », résume Bernardo.

    Mais l'atout maître reste à jouer : Rodri. Le meilleur milieu du monde, absent depuis plus de deux mois, est sur le point de revenir. Le fait que City ait réussi à rester au contact d'Arsenal sans sa boussole espagnole est un tour de force. Son retour pour la seconde moitié de saison, au moment où les organismes adverses fatiguent, pourrait être le coup de grâce. Arsenal récupérera certes Gabriel Magalhães et Kai Havertz, mais l'impact de Rodri sur le contrôle des matchs de City est sans équivalent.

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  • Crystal Palace v Manchester City - Premier LeagueGetty Images Sport

    Le piège psychologique s'est refermé

    En novembre, Guardiola avait joué avec les nerfs d'Arteta : « En novembre, on ne gagne pas le titre, mais on peut le perdre. » Il a réussi à instiller le doute tout en remettant son équipe sur les rails. Aujourd'hui, City est revenu dans sa position préférée : le chasseur qui attend la faute.

    Arsenal a déjà craqué deux fois sous cette pression. Avec un City qui compte plus de points qu'auparavant et qui s'apprête à récupérer son meilleur joueur, les Gunners savent que la marge d'erreur est désormais nulle. Et c'est exactement là que Pep Guardiola voulait les emmener.

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