La commission d’appel de la Fédération Française de Football (FFF) a confirmé ce jeudi la suspension de Medhi Benatia, directeur du football de l’OM, à l’issue de l’altercation survenue lors du 16ᵉ de finale de Coupe de France face à Lille (1-1, 3-4 t.a.b) le 14 janvier. Le dirigeant marseillais écope de trois mois de suspension ferme et trois mois avec sursis pour « attitude menaçante » envers le quatrième arbitre, Jérémy Stinat. Une décision que le club phocéen juge « injuste et disproportionnée », annonçant un recours devant le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF).
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GettyUne sanction contestée, des preuves brandies
Dans un communiqué virulent, l’OM affirme que les images de l’incident prouvent que Benatia « n’a pas eu d’attitude menaçante ». Le dirigeant, exclu par Clément Turpin après avoir vivement contesté un non-sifflet de penalty en faveur de l’OM, est accusé d’avoir pointé du doigt Jérémy Stinat, qui s’est dit « menacé ». À l’inverse, le quatrième arbitre n’a pas perçu de menace de la part d’Olivier Létang, président lillois, pourtant sanctionné d’un mois ferme (+1 avec sursis) après avoir saisi son bras en fin de match.
AFPOM-Lille : le syndrome des doubles standards ?
L’Olympique de Marseille dénonce une différence de traitement entre Benatia et Létang. Alors que le dirigeant marseillais est suspendu pour trois mois, le président lillois, dont l’action a été jugée moins grave par les arbitres, écope d’une peine réduite. « L’OM réclame une décision cohérente », insiste le club, soulignant l’absence de témoignage accablant contre Létang.
GettyBenatia, un passif qui alourdit la sentence
Cette sanction s’ajoute à un passif déjà lourd pour l’ancien international marocain. En septembre 2023, il avait été suspendu six matchs (dont trois ferme) pour des reproches violents envers l’arbitre Benoît Bastien lors d’OL-OM. Un historique qui a probablement influencé la sévérité de la FFF, malgré les arguments de l’OM.
AFPVers une bataille juridique prolongée
En saisissant le CNOSF, l’OM espère obtenir une révision de la sanction, arguant que les preuves vidéo innocentes Benatia. Le club mise sur une médiation externe pour corriger ce qu’il considère comme une erreur d’appréciation. En attendant, Benatia, écarté des terrains jusqu’en juin, reste un symbole des tensions entre les clubs et l’arbitrage.

