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"Il a débranché son cerveau" : Emerson, le bouc émissaire de la presse française après Sporting-OM

Ce devait être une belle soirée pour l’Olympique de Marseille. Porté par un but splendide d’Igor Paixão, le club phocéen semblait filer vers un deuxième succès consécutif en Ligue des champions. Mais en quelques secondes, tout a basculé. Emerson Palmieri, coupable d’une simulation grossière après un premier avertissement, a laissé ses coéquipiers à dix. L’OM s’est écroulé, la presse s’est déchaînée, et le latéral italo-brésilien se retrouve dans la tourmente.

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    L’OM puni pour une erreur évitable

    Tout avait bien commencé pour Marseille. Solides et sereins, les hommes de Roberto De Zerbi dominaient sans difficulté un Sporting Lisbonne en panne d’inspiration. Igor Paixão avait ouvert la voie d’une frappe venue d’ailleurs, et le Vélodrome pouvait y croire. Jusqu’à cette fameuse action juste avant la pause.

    Déjà averti, Emerson a tenté d’obtenir un penalty pour plier la rencontre. Mais les images de la VAR ont révélé une simulation flagrante. En un éclair, le rêve s’est transformé en cauchemar. L’arbitre, M. Obrenovic, a brandi un second carton jaune. L’OM s’est retrouvé à dix et la rencontre a pris un tout autre tournant. De l’euphorie à la frustration, les Marseillais ont vu le match leur échapper, jusqu’à s’incliner 2-1.

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    La colère des Olympiens contre l’arbitrage

    À la fin du match, le vestiaire phocéen bouillonnait. Plusieurs joueurs ont pointé du doigt les décisions de l’arbitre, jugées incohérentes. Pierre-Emerick Aubameyang n’a pas mâché ses mots au micro de Canal+.

    « Les arbitres n’ont pas du tout été au niveau ce soir. En première mi-temps, le Sporting n’a pas créé de problème, au contraire, on était plutôt bien, mais le premier jaune d’Emerson, c’est scandaleux : il ne peut rien faire avec sa main. (…) L’arbitre ? Nous, on n’a pas le droit de lui parler, car il n’y a que les capitaines qui peuvent parler. C’est scandaleux d’avoir un arbitre comme ça en Ligue des Champions, mais bref… Ça nous pénalise, car on fait un bon match », a déclaré l’ancien du FC Barcelone.

    Roberto De Zerbi, lui aussi, a partagé son agacement. L’entraîneur marseillais a estimé que le premier avertissement d’Emerson avait été injuste. Pour lui, l’ancien joueur de Chelsea n’avait pas d’autre choix sur l’action en question. Mais si certains ont voulu défendre leur joueur, la presse française, elle, a choisi de le charger sans retenue.

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    La presse française impitoyable

    Le quotidien L’Équipe a résumé l’opinion générale dans un texte au ton sévère. Le journal a reconnu que la sanction initiale pouvait prêter à discussion, mais s’est montré sans pitié pour la simulation.

    « Si cette sentence de l’Italien peut s’entendre, il est plus délicat de défendre la suite des événements et la façon dont Palmieri, au vécu pourtant XXL (vainqueur de l’Euro 2021, de la C3 et de la C1 avec Chelsea en 2019 et 2021, de la C4 avec West Ham en 2023), a plongé, mauvais réflexe et fausse bonne idée devant les écrans 4K de toute l’Europe », pouvait-on lire dans les colonnes du journal sportif.

    Même son de cloche du côté du côté de Le Parisien, qui a rappelé la gravité de l’erreur.

    « Déjà averti pour une faute de main à 30 m de son but, le latéral brésilien est passé de héros à zéro en quelques instants. Alors qu’il pensait avoir offert un penalty à ses coéquipiers juste avant la pause pour creuser l’écart et enfoncer les Lisboètes, l’ancien joueur de Chelsea a finalement reçu un deuxième carton jaune pour une simulation évidente. Cruel, mais logique, et surtout décisif », indique le média francilien.

    Mais c’est La Provence qui a dégainé la critique la plus cinglante, en fustigeant un geste incompréhensible pour un joueur aussi chevronné.

    « Les grands mystères du foot moderne. Pourquoi tricher, essayer de truander, alors que des dizaines de caméras de sécurité sont en permanence braquées sur vous ? Certes l’effort soutenu, sur la scène européenne plus qu’ailleurs, a tendance à obscurcir le jugement. La perte de lucidité explique, parfois, les pires bévues. Mais là… difficile, pour ne pas dire impossible, de trouver des circonstances atténuantes à Emerson Palmieri. L’Italo-brésilien a littéralement fini le jeu, en remportant l’Euro, la Ligue des Champions, l’Europa et la Conférence. L’ex-Blue, 31 printemps au compteur, a roulé sa bosse dans les meilleurs championnats. S’il a bien un atout dans sa manche, celui-ci se nomme expérience. Mais rien de tout cela ne l’a empêché de débrancher son cerveau », peut-on lire.

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    Une soirée à oublier

    Le verdict médiatique est sans appel. Emerson Palmieri, pourtant habitué aux grandes scènes, a commis une erreur difficilement défendable. Pour un joueur de son expérience, cette simulation reste une faute impardonnable. Son expulsion a coûté cher à l’OM et rappelé que dans le football moderne, la moindre erreur se paie cash.

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