Un geste, et le temps s'est arrêté. Ce mardi soir, au stade José Alvalade de Lisbonne, Igor Paixão a inscrit un but d'une pureté rare. Une merveille de frappe enroulée qui a non seulement mis l'Olympique de Marseille sur la voie du succès face au Sporting, mais qui a aussi immédiatement ouvert un débat passionné. Ce bijou, 100ème but de l'histoire du club en Ligue des Champions, est-il le plus beau jamais marqué par un joueur de l'OM dans la compétition reine ? La question, aussi subjective soit-elle, mérite d'être posée tant le geste a marqué les esprits.
AFPLe but de Paixão face au Sporting, le plus beau de l'histoire de l'OM en Ligue des Champions ?
AFPUn véritable chef-d'œuvre
L'action est un modèle de fluidité et de technique. Sur une longue transversale de Pierre-Emerick Aubameyang, Paixão contrôle le ballon à l'entrée de la surface, côté gauche. En une fraction de seconde, il élimine son défenseur avant de déclencher un enroulé du pied droit d'une précision chirurgicale. Le ballon, brossé à la perfection, vient mourir dans la lucarne opposée. Un geste sublime, qui a fait l'unanimité auprès des observateurs, qualifié de "merveille", de "bijou" ou de "chef-d'œuvre". Pour le Brésilien, recrue la plus chère de l'histoire du club, c'est une confirmation éclatante après un doublé déjà remarqué contre l'Ajax.
Getty Images SportLa concurrence des légendes
Mais pour entrer au panthéon des plus beaux buts, la concurrence est rude. Comment ne pas penser à la reprise de volée d'anthologie de Chris Waddle face au grand AC Milan en 1991 ? Ou à la frappe magique de Mathieu Valbuena qui avait offert la victoire à l'OM sur la pelouse mythique d'Anfield en 2007 ? Les plus anciens se souviennent aussi du doublé de Didier Drogba contre Newcastle en 2004 (mais c'était en Ligue Europa), dans un Vélodrome en fusion. Et bien sûr, il y a la tête de Basile Boli en finale de 1993, moins spectaculaire techniquement, mais dont le poids historique est inégalable.
AFPLe contexte, juge de paix
La beauté d'un but se mesure aussi à l'émotion et au contexte qui l'entourent. Le but de Paixão, s'il est un joyau technique, n'a pas (encore) le poids historique de ses illustres prédécesseurs. Le but de Waddle éliminait un double champion d'Europe, celui de Valbuena était un exploit en terre anglaise, et celui de Boli a offert à l'OM son unique étoile européenne. Le but du Brésilien, marqué en phase de groupes, n'a pas la même charge émotionnelle.
AFPUn candidat sérieux, un débat ouvert
Alors, le plus beau ? Probablement pas encore. Mais le but d'Igor Paixão est sans aucun doute un candidat très sérieux au podium. Il est le symbole d'une nouvelle ère, celle du football offensif prôné par Roberto De Zerbi, et la promesse d'un avenir radieux pour un joueur qui semble enfin justifier l'investissement colossal consenti pour lui. Il n'a peut-être pas encore le poids de l'histoire, mais il a déjà la beauté du geste. Et c'est ce qui suffit à faire de lui un moment inoubliable pour les supporters marseillais.
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