Rageant, frustrant, et au final, terriblement stupide. L'Olympique de Marseille n'a pas perdu ce mercredi soir face à un Sporting Portugal supérieur ; il a perdu face à lui-même, face à ses propres démons. En s'inclinant 2-1 à Lisbonne au terme d'un scénario de pur sabordage, l'OM a gâché une occasion en or de frapper un grand coup en Ligue des Champions. Une défaite qui brise une belle dynamique de victoires et qui laissera d'immenses regrets, nés d'une seule et même cause : l'indiscipline.
AFPSporting - OM (2-1) : Le grand sabordage marseillais !
AFPLe bijou de Paixão, le match en main
Pourtant, pendant quarante-cinq minutes, tout avait commencé comme dans un rêve. Maîtres du jeu, sereins, les Phocéens prenaient logiquement l'avantage sur un nouveau bijou de leur homme en forme, Igor Paixão. Sur une transversale d'Aubameyang, le Brésilien, en état de grâce, contrôlait, crochetait son adversaire et enroulait une frappe parfaite qui venait nettoyer la lucarne du gardien lisboète (14e). Un but sublime. À cet instant, face à une équipe du Sporting bien faiblarde, Marseille avait le match totalement en main.
AFPLa bêtise de Palmieri, le tournant du match
Et puis, le geste inexplicable, la "bêtise" qui a ruiné une soirée si bien embarquée. Juste avant la pause, Emerson Palmieri, déjà averti, s'écroulait dans la surface pour tenter d'obtenir un penalty par une simulation grossière. La supercherie, évidente, était démasquée par la VAR. Bilan : penalty annulé et, logiquement, second carton jaune synonyme d'expulsion. Un carton rouge aussi bête que lourd de conséquences, qui laissait ses coéquipiers à dix pour toute la seconde période et changeait radicalement la face de la rencontre.
AFPLa punition logique, le naufrage inévitable
La suite ne fut qu'une longue agonie. Roberto De Zerbi a bien tenté de resserrer les boulons en opérant des changements à vocation défensive à la pause, mais à dix contre onze, la mission était quasi impossible. L'OM a subi, a reculé, a plié, et a logiquement fini par craquer. D'abord sur un tir de Geny Catamo (autour de la 70e), venu sanctionner un mauvais alignement défensif. Puis, à quelques minutes de la fin, sur une frappe anodine d'Allison Santos, déviée cruellement par Benjamin Pavard, qui trompait la vigilance de Rulli (86e).
AFPUne fin de match sous tension
Le calvaire n'était même pas terminé. Symbole d'une équipe qui a perdu ses nerfs et son sang-froid, Benjamin Pavard, joueur d'expérience, écopait à son tour d'un carton jaune pour une altercation stupide dans le temps additionnel. Un geste d'énervement qui illustrait parfaitement la faillite mentale d'une équipe qui a laissé le match lui échapper.
AFPUne défaite pour apprendre, mais à quel prix ?
L'OM paie donc très cher, bien trop cher, son manque de maturité. Cette défaite face à un adversaire largement à sa portée est une énorme occasion manquée et brise la belle série de cinq victoires consécutives. Pour grandir en Europe, il faudra bien plus que du talent. Il faudra de la discipline. Une leçon que les Marseillais, ce soir, ont apprise de la plus douloureuse et de la plus rageante des manières.
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