Coup d'arrêt brutal pour l'Olympique de Marseille. En pleine confiance après une série de victoires, le club phocéen est tombé ce mercredi sur la pelouse du Sporting (2-1) en Ligue des Champions. Un scénario frustrant pour les hommes de Roberto De Zerbi, qui menaient au score avant de voir le match basculer sur l'expulsion d'Emerson juste avant la mi-temps. Au coup de sifflet final, la déception était immense, mais c'est surtout la colère qui dominait. Une colère dirigée quasi unanimement contre l'arbitre slovène, Rade Obrenovič, désigné comme le principal responsable de cette défaite.
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AFP"Scandaleux" : Le coup de gueule d'Aubameyang et De Zerbi
La frustration a été incarnée par Pierre-Emerick Aubameyang. Très remonté au micro de Canal+, l'attaquant gabonais n'a pas mâché ses mots. "C’est compliqué quand on vous rend la tâche difficile. Les arbitres n’ont pas du tout été au niveau ce soir," a-t-il pesté. "Quand on a un match avec de tels enjeux en Ligue des champions, avoir de tels arbitres est scandaleux. Ça nous pénalise." Un sentiment partagé par son entraîneur, Roberto De Zerbi : "On a payé des erreurs d'arbitrage selon moi. Je n’ai pas aimé la façon dont ça a été arbitré. Je pense qu’il n’était pas adapté pour arbitrer un match de ce niveau."
AFPLe carton rouge d'Emerson, source de toute la frustration
Au cœur de cette colère, le deuxième carton jaune reçu par Emerson pour une simulation dans la surface, alors que l'arbitre avait d'abord sifflé penalty pour l'OM avant d'être corrigé par le VAR. Un tournant fatal selon Aubameyang : "Le premier jaune que prend Emerson est scandaleux. Il ne peut rien faire avec sa main [...] ça change totalement la physionomie du match." Pour les Marseillais, le sort de la rencontre s'est joué sur ces décisions arbitrales jugées "injustes".
AFPL'arbitre, un bouc émissaire trop facile ?
Mais cette focalisation sur l'arbitrage, aussi compréhensible soit-elle à chaud, ne masque-t-elle pas les propres carences de l'OM sur ce match ? Car avant même l'expulsion, l'équipe avait montré une "curieuse fébrilité" défensive. Et si le premier carton jaune d'Emerson était contestable, le second, pour une simulation, relève d'un manque de discipline et de lucidité de la part du joueur, qui a clairement joué avec le feu. En ne pointant que l'arbitre, les Marseillais évitent peut-être de s'interroger sur leurs propres erreurs.
AFPUne gestion de l'infériorité numérique également en question
Le coach lui-même, tout en critiquant l'arbitre, a indiqué que son équipe n'avait "pas tellement souffert" à dix. Pourtant, les faits sont là : après la pause, Marseille "a joué très bas et n'a fait que subir", perdant sa maîtrise et sa menace offensive après les changements opérés par De Zerbi. Ce manque de capacité à gérer l'infériorité numérique est aussi une des clés de cette défaite. En se concentrant sur le coupable extérieur, on oublie peut-être d'analyser les failles internes.
AFPDes regrets et des leçons à tirer
La colère des Marseillais, Aubameyang en tête, est le reflet d'une immense frustration après une défaite jugée évitable. Si les décisions arbitrales ont indéniablement pesé, une analyse "à froid" montrera sans doute que l'OM ne peut s'en vouloir qu'à lui-même. Entre le manque de discipline d'Emerson et une mauvaise gestion de la seconde période, Marseille a offert la victoire au Sporting. Avant de regarder ailleurs, les Phocéens gagneraient peut-être à corriger ces erreurs qui sont rédhibitoires à ce niveau.



