Un coup de tonnerre pour débuter l'Euro et marquer les esprits. L'Équipe de France a frappé un immense coup d'entrée en faisant tomber l'Angleterre (2-1), championne d'Europe en titre et grande favorite de la compétition. Au terme d'une performance pleine de maîtrise, de caractère et d'éclairs de génie, les Bleues ont envoyé un message fort au reste du continent. Ce succès de prestige valide aussi les choix forts et critiqués de leur sélectionneur, Laurent Bonadei, et lance de la plus belle des manières la quête d'un sacre continental qui fuit tant la France.
AFPFrance - Angleterre (2-1) : Les Bleues frappent un grand coup d'entrée !
AFPLe réveil foudroyant des Bleues
Pourtant, la soirée avait débuté par une petite frayeur. Bousculées pendant le premier quart d'heure par l'intensité des Anglaises, les Bleues voyaient même Alessia Russo trouver le chemin des filets, avant que le but ne soit logiquement refusé pour une position de hors-jeu (16e). Cet avertissement sans frais a eu l'effet d'un électrochoc. Car la réaction française fut immédiate, chirurgicale et foudroyante. Oubliée la fébrilité, place à la démonstration.
AFPTrois minutes de folie pour mater les Lionesses
En l'espace de trois minutes, la France a fait basculer la rencontre. D'abord au terme d'un superbe mouvement collectif, où Delphine Cascarino, sur son aile, servait sur un plateau Marie-Antoinette Katoto qui n'avait plus qu'à conclure de près pour l'ouverture du score. Puis, sur une récupération haute de Maëlle Lakrar, Sandy Baltimore s'offrait un numéro de soliste exceptionnel. D'une feinte de corps élégante, elle effaçait deux adversaires avant d'ajuster parfaitement la gardienne anglaise. 2-0. Un éclair de génie individuel qui venait récompenser une prise de pouvoir collective. La France avait maté les Lionesses.
Getty Images SportUne maîtrise quasi parfaite... jusqu'au relâchement final
La suite du match fut une leçon de gestion et de solidité. Privée de sa capitaine Griedge Mbock, mais avec une jeune garde incarnée par l'excellente Thiniba Samoura en défense, la France a surclassé les championnes d'Europe, ne leur laissant que des miettes. Les Bleues auraient même pu corser l'addition par Almeida (52e) ou Geyoro (55e). On se dirigeait vers une victoire parfaite, maîtrisée de bout en bout, jusqu'à ce petit relâchement coupable en fin de partie. Sur un corner, Keira Walsh, un peu seule à l'entrée de la surface, réduisait le score d'une frappe sèche (87e), offrant un dernier frisson et dix minutes de suspense inattendu.
AFPUn exploit qui en appelle d'autres
Ce but encaissé restera un simple bémol, une piqûre de rappel utile pour la suite. L'essentiel est ailleurs : dans cette victoire fondatrice, dans cette performance aboutie face aux meilleures, et dans la confirmation que, même privée de cadres historiques comme Wendie Renard ou Eugénie Le Sommer, cette Équipe de France a les armes, le talent et le caractère pour aller au bout de son rêve. L'aventure ne fait que commencer, et elle s'annonce, enfin, glorieuse et prometteuse. Le prochain rendez-vous face au Pays de Galles pourrait déjà sceller la qualification pour les quarts.
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