Comment Isak a forcé son départ pour Liverpool dans un transfert record

Ce transfert n'est pas qu'une affaire de gros sous. C'est l'histoire d'un divorce, brutal et public. Déterminé à rejoindre Liverpool, Isak était allé au clash avec sa direction. Entraînements en solitaire, absence lors des premiers matchs, accusations de "promesses non tenues" sur Instagram... Le Suédois a tout fait pour forcer son départ. De son côté, Newcastle a longtemps tenu bon, avant de céder face à l'insistance du joueur et, surtout, face à une offre impossible à refuser. Le communiqué glacial de 37 mots du club pour annoncer son départ, sans un seul remerciement, en dit long sur l'amertume des Magpies.

Pour Isak, la fin justifie les moyens. "Le voyage a été long pour arriver ici, mais je suis super heureux", a-t-il déclaré à son arrivée à Anfield. Il récupère le mythique numéro 9 et s'engage pour six ans. À 25 ans, il arrive au sommet de son art, après avoir marqué 62 buts en 109 matchs avec Newcastle, dont celui qui leur a offert une Carabao Cup... face à Liverpool. Cruelle ironie.

Cette signature est la pierre angulaire du mercato pharaonique de Liverpool, qui a dépensé plus de 520 millions d'euros cet été. Isak était la priorité absolue d'Arne Slot. Le coach néerlandais voit en lui le buteur mobile, technique et tueur qui manquait à son effectif pour défendre son titre et aller chercher la Ligue des Champions. Après avoir fait des miracles sans dépenser un sou la saison dernière, le voilà avec une équipe bâtie à coups de millions.

La pression sur ses épaules est désormais immense. Avec le transfert le plus cher de l'histoire de la Premier League en pointe de son attaque, il n'a plus le droit à l'erreur. L'équation est simple : il doit gagner un maximum de trophées possible. Le feuilleton Isak est terminé, mais pour Liverpool et Arne Slot, un autre, bien plus exigeant, ne fait que commencer.