Comme il y a vingt-ans, les Français se sont réunis en très grand nombre dans les plus grandes villes du pays pour célébrer et fêter le titre mondial de leurs footballeurs. À Paris, à Marseille, à Montpellier, à Lyon et dans d'autres endroits de l'Hexagone, ils étaient des dizaines, voire des centaines de milliers à s'amasser pour suivre la rencontre et ensuite, dès le coup de sifflet final, communier, jubiler et laisser éclater leur joie. Et le tout dans une atmosphère exceptionnelle et très conviviale.
Le match à peine terminé, et avant même que les joueurs n'aient reçu le trophée à Moscou, les Champs-Elysées de la capitale ont commencé à se remplir. En moins d'une demi-heure, ils étaient noirs du monde. Des gens de tous âges et de toutes origines se sont rassemblés pour célébrer ce triomphe. Un moment de joie comparable à celui vécu après la demi-finale gagnée contre la Belgique, mais avec le stress d'un dernier match à jouer en moins.
"Fiers d'être Bleus", "On l'a gagnée en France"
À la tombée du soleil, et après une série de feux d'artifices, l'Arc de Triomphe a été illuminé par un Coq, avec une deuxième étoile qui est venu se joindre à la première. Ensuite, les vingt-trois héros sont apparus à tout de rôle sur le monument, avec des applaudissements et des acclamations nourris pour chacun d'entre eux. Au message "Zidane président" de 1998 s'est succédé "On est fiers d'être Bleus" ou encore "On l'a gagnée en France".

À Marseille, l'ambiance a été toute aussi envoutante. Pendant le match, au Parc Chanot, des milliers de personnes sont venus soutenir les Tricolores, et ce malgré la température très élevée qui régnait sur la cité phocéenne. Le scénario du match a fait qu'il y a eu beaucoup de crispation, mais aussi plusieurs éclats de joie. Chaque but des Bleus a été parfaitement célébré, avec des personnes qui se jetaient dans les bras les uns des autres, même entre inconnus. Au coup de sifflet final, tout le monde est resté en place à attendre que Lloris soulève la prestigieuse coupe. Une fois que ça a été fait, l'endroit à commencer à se vider progressivement, mais les festivités se sont déplacées vers le Boulevard de Prado, le Vieux Port ou la Canebière où on a eu droit à un énorme concert de klaxons à mesure que la circulation se ralentissait.
À Lyon, à Lille, à Montpellier et toutes les autres métropoles françaises, l'effusion de joie et la communion entre les habitants étaient tout aussi importante. Et on peut imaginer que dans les petites villes, la fête battait également son plein. On s'est retrouvé en grande nombre et on a crié, chanté, dansé pendant plusieurs heures afin de célébrer le triomphe des Mbappé, Griezmann, Lloris et consorts.
La fête se poursuit lundi
Par la grâce de Didier Deschamps et sa bande, c'était donc un dimanche magique que la France a vécu dans tous ses recoins. Une journée comme le pays devrait en vivre plus souvent, surtout pour oublier tous les moments difficiles connus ces derniers temps, avec notamment la période tragique des attentats. Après avoir tant pleuré de tristesse, les Français pleurent de joie désormais. "Un moment comme seul le football est capable d'en offrir", déclarait avec fierté Hugo Lloris dans la zone mixte de Luzhniki.
Et la fête n'est pas terminée. Tous se sont donné rendez-vous pour une nouvelle journée de célébrations lundi, avec ce moment très attendu de l'arrivée des joueurs et leur retour au pays. Les nouveaux héros nationaux devraient être fêtés comme il se doit. Vingt ans après leurs illustres ainés, ils vont vivre ce bain de foule avec leurs compatriotes et ça sera l'idéal pour mesurer tout le bonheur qu'ils ont apporté ou redonné à leurs concitoyens.
