Suite au retrait de Mediapro, la LFP a été contrainte de remettre en vente les différents lots du groupe sino-espagnol. Un appel d’offres a été organisé avec l’espoir que les montants proposés approcheraient ceux de 2018. Malheureusement pour les instances dirigeantes et aussi pour tous les clubs professionnels, ça n’a absolument pas été le cas.
Aucun des lots disponibles (4 de Ligue 1 et de Ligue 2) n’a atteint le prix de réserve. La Ligue 1 l'a confirmé à travers un communiqué officiel. Cela donc s’apparente à une véritable catastrophe. Une de plus pour le football français.
Les diffuseurs historiques ont snobé l’appel d’offres
Cet échec s’explique en partie par l'absence des diffuseurs historiques. Ni Canal+, ni Bein Sports, ni Altice ne se sont positionnés cette fois pour l’essentiel du spectacle dans les deux championnats professionnels.
Canal+ a tout simplement décidé de boycotter cet appel d’offres. Une démarche qui intervient après que la Ligue ait refusé de récupérer le lot vendu à BeIn Sports, et qui avait été sous-licencié au groupe de Maxime Saada. Son tarif a été jugé prohibitif (332M€ jusqu’en 2024). La chaine cryptée d’ailleurs toujours à se débarrasser de ce lot et estime être en droit de le faire.
Le tribunal de commerce de Paris a fixé au 16 février prochain l’audience pour trancher entre la LFP et Canal+ et juger ainsi si oui ou non il y a eu « abus de position dominante ».
Concernant Bein Sports, ils ont décidé d’être solidaires de Canal+. Les deux groupes œuvrant désormais dans un intérêt commun.
Trois opérateurs en course
Quatre dossiers ont été déposés auprès de la Ligue pour les droits évoqués. DAZN, Amazon et Discovery ont proposé leurs enveloppes, mais cela n'a donc pas atteint le prix de réserve. Il n'est pas nécessaire que ce prix soit atteint pour l'attribution des droits lors de cette nouvelle consultation, mais il n'en demeure pas moins que les propositions ne sont pas satisfaisantes.
A noter et c’est une vraie surprise ; le groupe Mediapro faisait aussi partie des candidats. Mais cette fois c’est la branche française de cette entreprise qui convoitait les droits par le biais de Jean-Michel Roussier.
La Ligue se pose désormais des questions. Elle se donne entre 28 et 48 heures pour savoir quelle stratégie à adopter. La solution d'une négociation de gré à gré est envisagée. Dans le cas échéant, Canal+ pourrait alors entrer dans la danse. Sinon, une nouvelle consultation, englobant le lot dont dispose C+ en ce moment, pourrait être lancée.




