Spain v Germany: Quarter-Final - UEFA EURO 2024Getty Images Sport

Retraite à 34 ans : Toni Kroos dit tout sur son choix réfléchi

Il aurait pu faire durer le plaisir. Prolonger encore un peu sous le maillot blanc, distiller ses passes entre les lignes et imposer son tempo sur les plus grandes scènes européennes. Pourtant, Toni Kroos a choisi de s’arrêter à 34 ans, à l’issue d’un Euro disputé à domicile avec la sélection allemande. Un choix qui a laissé perplexe plus d’un observateur, tant l’Allemand semblait encore au sommet de son art.

Une sortie calculée, pas une fin subie

Dans un entretien accordé à El Pais, l’ex-milieu du Real Madrid est revenu sur cette décision. Il n’a pas eu de révélation soudaine ni de blessure rédhibitoire. « Je n’ai pas décidé ça du jour au lendemain. J’y ai pensé pendant des mois. Mon idée a toujours été de partir ainsi, et j’ai eu la chance de le faire », confie-t-il. Pour Kroos, la clé était de sortir par la grande porte, alors qu’il maîtrisait encore pleinement son jeu et son influence.

Ce besoin de contrôle, il l’assume sans détour. Pas question de laisser son corps, un entraîneur ou les circonstances dicter l’échéance. « C’est mieux de partir au bon moment. Je pars avec un sentiment merveilleux, car c’est moi qui l’ai décidé. » Le message est clair : pour lui, la fin devait être choisie, non subie. Et ce luxe, peu de joueurs peuvent se l’offrir dans le football moderne.

Icon League - Matchday 1Getty Images

Kroos, la presse et l’art de garder la distance

Il en profite aussi pour réhabiliter le rôle souvent méconnu du milieu de terrain. Sans bruit, mais indispensable. Il cite l’exemple de Rodri à Manchester City, dont l’absence perturbe l’ensemble du collectif. Une manière détournée de rappeler l’importance stratégique qu’il occupait au Real Madrid – importance que certains supporters continuent de souligner depuis son départ.

Enfin, Kroos a évoqué sa relation avec la presse. Il regrette les excès, les critiques injustes, mais comprend les règles du jeu. « Ce n’est jamais personnel. Les journalistes font leur travail. Il y en a de bons et de moins bons. Comme chez les joueurs. » Un regard lucide, une sortie en douceur. Et une voix qui, même loin du terrain, continue d’éclairer le jeu.

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