Vitinha, Soler et Ekitike peinent à montrer leurs qualités sous le maillot du PSG.AFP via Getty Images

PSG : Vitinha, Soler, Ekitike, Ruiz... c'est quoi le problème avec les recrues ?

L’image est symbolique. En ce mardi 14 février, lorsque les Parisiens entrent sur la pelouse du Parc des Princes quelques minutes avant d’affronter le Bayern, Carlos Soler est la seule recrue de l’été à figurer parmi le onze de départ. Présent sur le côté gauche du PSG, l’Espagnol ne doit, ce soir-là, sa titularisation qu’au retour de blessure de Kylian Mbappé, trop juste pour démarrer. Depuis le mois de janvier, le rendement des recrues revient sur la table avec insistance. Il interroge surtout sur leur adaptation et leur place dans le vestiaire parisien.

Au moment de faire un premier bilan, il faut bien évidemment prendre en compte les arguments de Christophe Galtier. Avant la rencontre face à Lille, le technicien parisien avait rappelé que « Fabian Ruiz et Carlos Soler étaient arrivés très tardivement (en fin de mercato). Ils ont eu du retard dans tous les domaines. Et ils mettent un certain temps à trouver leur niveau. À l’inverse, Vitinha, qui est dans une période difficile, comme l’équipe, je vous ai relus et sur les trois premiers mois, tout le monde avait Vitinha dans la bouche. Pour plein de raisons, on peut avoir un coup de moins bien. »

D’autres raisons plus profondes expliquent aussi pourquoi les recrues n’arrivent pas à retrouver leur rythme de croisière. Pour en juger, il faut remonter au début de saison  lorsque les nouveaux éléments ont rencontré leurs partenaires avec ce sentiment de ne pas avoir été accueilli très chaleureusement par tous. Fabian Ruiz et Carlos Soler, qui ont fréquenté la sélection Espoirs espagnole ensemble, ont pu compter sur Juan Bernat, Sergio Ramos ou même Kylian Mbappé moins sur Messi ou Neymar.

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Une impression de ne pas être les bienvenues

Comme si le rêve de signer au PSG devenait vite un désenchantement. Quelques jours après leur arrivée, certains nouveaux éléments ont fait part à leurs proches d’une impression de ne pas être les bienvenues dans un vestiaire dont la prise de pouvoir de l’attaquant français a quelque peu exacerbé les tensions en début de saison. Sur le terrain, ce sentiment ne se traduit pas encore alors que la MNM marche sur la Ligue 1 peu après la reprise et que le premier match de Ligue des champions contre la Juventus Turin (2-1, le 6 septembre) dessine une équipe qui en impose. 

En revanche, tous ont bien compris que le projet de jeu qui leur avait été vendu avant de rejoindre Paris ne correspond pas à ce qui se déroule en réalité. L’équipe dominante et compacte ressemble avant tout à une formation qui doit mettre dans les meilleures dispositions son trio offensif et leurs remplaçants ont aussi bien compris qu’ils n’avaient pas les mêmes libertés. Que ce soit Ekitike, Soler ou Sarabia, tous ont d’ailleurs été étonnés par la gestion du turnover effectué par Christophe Galtier.

Pas forcément heureux de revenir dans la capitale après un prêt intéressant au Sporting Lisbonne, Pablo Sarabia a notamment été affecté par cette situation qui explique en partie son départ. L’international espagnol voulait tellement quitter le PSG qu’il a réfléchi à rejoindre Getafe, alors relégable en Liga, avant que Wolverhampton ne se présente.

Une partie du vestiaire s’interroge

Depuis le retour du mondial, ce malaise se traduit désormais sur le terrain. Vitinha qui a perdu toute prise d’initiative n’est plus le même joueur que lors de ses trois premiers mois. Ce n’est pas un hasard si son meilleur match de 2023 était à Châteauroux en Coupe de France, où ni Messi ni Neymar n’étaient présents. Fabian Ruiz, lui, a réussi un seul match complet contre Montpellier quand Carlos Soler n’a jamais donné un aperçu du joueur qu’il était à Valence. Et dont le plan de jeu consiste à donner le ballon à l’Argentin. On exagère à peine.

Après un mois de janvier intéressant par séquences (2 buts en 4 matchs), Hugo Ekitike semble avoir perdu confiance et son jeu s’en ressent jusque dans ses prises de balle. L’intéressé a certainement remarqué, qu’il courrait aussi beaucoup dans le vide et qu’il avait beau faire les appels, il n’était pas souvent servi.

Dans le vestiaire, leur rendement questionne. En particulier auprès de ceux qui ont vu partir des joueurs dont ils étaient proches et qui s’interrogent sur le fait d’avoir fait venir des recrues dont le niveau n’est pas nettement supérieur. Ces dernières semaines Vitinha, pourtant excellent peu de temps après son arrivée, a d’ailleurs été la cible de quelques reproches venus de Neymar à Monaco mais aussi, selon L'Équipe, de Messi lors d’une séance d’entraînement récente. 

Ce vendredi lors de l’entraînement ouvert au public, hormis Fabian Ruiz aucun des transfuges de l’été dernier ne s’entraînait avec le groupe composé par les stars de l’effectif. Pour clore ce débat, qui resurgira forcément au moment de faire le bilan de cette saison, il faudra certainement que Soler, Vitinha, Ekitike ou Ruiz sortent le match de l'année. Il serait de bon ton que cela commence dimanche à Marseille.

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