Emmanuel Petit est connu pour son franc-parler lorsqu’il s’agit d’analyser des matches de football, y compris ceux qui concernant la sélection nationale. Le champion du monde 1998 n’a ainsi pas épargné les Bleus à la suite de leur sortie de route prématurée à l’Euro. Et, il s’en est aussi pris à Didier Deschamps, son ex-coéquipier, coupable selon lui de ne pas avoir fait preuve de suffisamment d’autorité.
« Deschamps n’a pas été bon dans le management »
« Le constat est très clair : l’Euro des Bleus est un échec. L’un des principaux responsables, c’est Didier. Malheureusement pour lui, parce qu’il a souvent été inspiré ces dernières années avec l’équipe de France… Mais là, il ne l’a pas été du tout durant cet Euro », a souligné Petit dans sa chronique pour Ouest-France.
Petit a enchéri en déclarant qu’il n’y a pas qu’un seul domaine dans lequel Deschamps a failli mais plusieurs. « Il n’a pas été inspiré la fois dans son onze titulaire, dans ses remaniements tactiques perpétuels, dans des schémas qui ont posé plus de problèmes à ses propres joueurs qu’à l’adversaire. Et puis, en terme également de gestion de groupe. Car c’est bien là le nœud du problème, selon moi. (...) DD et son staff se sont largement trompés », a-t-il ajouté.
Pour Petit, Deschamps n’a pas su faire preuve de la même autorité sur son groupe que lors des précédents tournois : « On a eu l’impression qu’à aucun moment, ils ne contrôlaient les événements, mais qu’au contraire, ils les subissaient. L’échec de Didier, il est surtout dans le management, ce qui était pourtant sa grande qualité ».
« On a trop parlé des trois de devant »
Enfin, l’ancien Gunner a conclu en soulignant que c’était une erreur de trop vanter le trio de devant alors qu’ils n’avaient pas encore fait leurs preuves ensemble : « Cela me fatiguait d’entendre toujours parler de ce trident offensif « que le monde entier nous envie. Je n’ai pas souvenir qu’on mettait à chaque fois des individualités devant l’équipe, même à notre époque quand il y avait Zizou. C’était notre maître à jouer, notre dépositaire de jeu, la référence technique. Mais on a gagné une partie des matches de Coupe du monde sans lui. Zizou a été un joueur de plus dans l’équipe, même si c’était Zizou. Là, avant le début de l’Euro, on ne parle que des trois de devant, et on oublie que la force de ces Bleus, c’est l’équipe ».
