Pendant de très longues années, on ne le connaissait qu’en tant que second d’Hervé Renard. Mais depuis quelques saisons, Patrice Beaumelle est en train de se faire un nom comme entraineur numéro 1. Le natif d’Arles savait depuis toujours qu’il finirait par voler de ses propres ailes et l’expérience semble lui réussir puisqu’il est bien parti pour aller chercher un titre historique avec le club doyen de l’Algérie, le MC Alger.
Dans une longue interview à GOAL, l’ancien sélectionneur de la Cote d’Ivoire revient en détails sur la trajectoire qu’il a connue et qui s’est essentiellement déroulée sur le continent africain. Il évoque sa longue maturation comme entraineur, ses convictions et aussi ses ambitions pour la suite. Car, il voit grand et ne s'en cache pas. Aussi bien pour sa formation actuelle que pour lui-même.
« L’OM est le club qui ressemble le plus au MC Alger »
Cela fait presque un an que vous êtes au MC Alger, comment vous sentez-vous au sein de ce club ?
Patrice Beaumelle : De mieux en mieux. Avec le président Hadj Redjem, on était déjà en contacts à l’été 2022. J’avais fini ma mission en Cote d’Ivoire et l’idée était de revenir en Europe. A l’époque, j’avais refusé le projet parce que ce n’était pas le moment je pense. Les exigences sportives n’étaient pas requises. Mais quelques mois après, en janvier 2023, le président me contacte et me dit qu’on peut aussi préparer l’avenir. Y avait aussi de belles infrastructures et ça pouvait convenir à mes exigences. Pouvoir aussi amener ma touche et bien travailler sur la durée. Même si dans le football, et quand on est au Mouloudia, le temps vous est compté. On ne sait jamais si on va résister plus que quelques mois.
Depuis votre arrivée, on sent clairement un progrès au niveau sportif de ce club...
P.B. : La saison dernière, avec un effectif que je n’avais pas choisi et qui était déséquilibré -et je l’avais dit au président- on a quand même réussi à atteindre l’objectif que le board m’avait fixé. A l’intersaison, on a fait des réajustements et un recrutement judicieux. Avec la venue de grands joueurs, des joueurs d’expérience et des jeunes qui arrivent à maturité. J’ai l’impression que cette équipe me ressemble de plus en plus. Elle est un peu à mon image. Et j’y prends beaucoup de plaisir.
Tous les voyants sont donc au vert ?
P.B. : On est invaincus en championnat depuis le match aller contre Constantine. Soit 145 jours. C’est presque cinq mois. On a le désir et la volonté de continuer le plus longtemps possible. On a battu des records sur le match aller. Il y a beaucoup de joie, avec le club, les supporters et les dirigeants. Même si ça demande beaucoup d’énergie d'être au Mouloudia, moi je prends beaucoup de plaisir à travailler au quotidien.
Qu’avez trouvé au Mouloudia et en Algérie en général que vous n’avez pas forcément connu ailleurs auparavant durant votre parcours de coach ?
P.B. : Je dirais, la ferveur. Le Mouloudia fait partie de ces clubs dans le monde entier où la ferveur des supporters est impressionnante. Quand on joue à l’extérieur, on a l’impression de jouer à domicile. Je l’avais quand même vu en Cote d’Ivoire, lorsqu’on l’avait gagné à la CAN, ou en Zambie quand on jouait devant 50000 ou 60000 spectateurs, mais c’est vrai qu’une telle ferveur autant amoureux de leurs clubs je l’avais rarement vu. Je suis Marseillais. Et s’il y a un club qui ressemble au MCA c’est bien l’OM et pas l’inverse j’ai envie de dire. Je ne renie pas mes origines. Mais le Mouloudia c’est le club phare de l’Algérie et on le constate dans chaque ville où on peut aller. Même dans le monde entier. Je reçois des vidéos du Canada, de la Russie, de la Chine et de l’Europe où on voit des Algériens amoureux de ce club. Ça, je ne l’avais pas vu à ce niveau-là. Même les gens dans le club, joueurs ou dirigeants, sont des supporters et sont amoureux du MCA. Et on a réussi à recruter des joueurs qui ont l’ADN du Mouloudia.
MC Alger« Depuis tout jeune, je savais que je finirai par être entraineur en chef »
Vous avez pas mal bourlingué avant d’atterrir au MCA, en étant notamment l’adjoint d’Hervé Renard. Vous en êtes actuellement à votre deuxième expérience de suite comme coach principal après la Cote d’Ivoire, avez-vous ressenti le besoin de vous « émanciper » ?
P.B. : La deuxième de suite, mais en tout c’est ma troisième expérience comme coach principal car il y a aussi eu la Zambie. J’étais leur sélectionneur en 2013, un après la CAN victorieuse. On avait presque réussi à qualifier les Chipolopolo pour la Coupe du Monde. Notre rêve s’était arrêté au Ghana. Hervé Renard était parti à Sochaux, moi je suis resté. Kalusha Bwalya, le président de la fédé zambienne, m’avait retenu et il voulait que je prenne l’équipe. Et ça a été une année exceptionnelle. Et pour vous répondre, ce n’est pas un besoin d’émancipation. J’ai toujours su que je serai entraineur en chef et ce depuis tout jeune. J’ai 45 ans, mais ça fait 20 ans que je suis entraineur au plus haut niveau. J’ai fait des CAN, des Coupes du Monde... J’ai toujours dit, que ça soit à Hervé Renard ou à Régis Brouard, que j’avais l’âme d’un leader et d’un entraineur en chef. Car j’avais mes idées. Et où que je sois passé, j’ai apporté ma pierre à l’édifice.
Quel était votre type de collaboration avec Hervé Renard ?
P.B. : Même si c’était lui l’entraineur en chef, je dirais qu’on était un binôme. Un coach avec son coach adjoint, mais on était un vrai binôme. Chacun on avait notre degré d’intervention. A la fin, c’est lui qu’il tranchait. Mais je me suis pleinement investi dans ces fonctions-là. Donc pour moi c’est une suite logique. Je lui avais dit que tant que je vivais des émotions et où je me sentais grandir et progresser alors je restais comme adjoint, mais je ne fermais aucune porte. J’avais eu des propositions plein de fois pour rester seul comme numéro 1 dans les endroits où on était ensemble. Et chaque fois je disais non, car mon rêve c’était de faire une Coupe du Monde pour être sincère avec vous. Et pour passer par là, je me disais qu’il faut peut-être le faire d’abord comme numéro 2. Car il faut grandir petit à petit. J’ai connu ça en 2018, et là je me suis dit que « maintenant c’est bon ». Le moment était devenu d'être numéro 1 quoi qu’il arrive.
« Frustré de ne pas coacher en France ? Combien d’entraineurs ont le privilège de jouer dans un stade de 100000 spectateurs »
Renard a souffert, ou souffre même encore, d’un manque de reconnaissance dans son pays. Il est plus valorisé à l’étranger que chez lui. Est-ce que vous, vous avez aussi ce sentiment ? Auriez-vous préféré par exemple que la France soit la première à vous tendre la main pour un rôle de coach principal ?
P.B. : Non, pas vraiment. Vous savez, au final, on est beaucoup d’entraineurs. Ligue 1 et Ligue 2, c’est une quarantaine de coaches professionnels. Plus la sélection. Et vu que la formation des entraineurs français est quand même de qualité, on est obligé de s’expatrier pour trouver du travail. On a démarré les carrières jeunes, lui et moi. J’ai pu travailler en France, à Nimes et à Lille. Et lui, il a quand même connu Lille, Sochaux et l’équipe de France féminine. Mais au-delà de cela, la reconnaissance... Vous savez quand vous passer du temps sur le continent africain, que vous voyager et vous vous faites un nom c’est parce que les gens sont habitués de vous voir. Parfois, l’Europe a tendance à dénigrer ce qui se fait en dehors de l’Europe. Ils regardent un peu moins. Et on n’est pas les seuls. Il y a beaucoup d’autres coaches français dans le monde.
Mais n'y a-t-il pas une petite frustration de ce côté-là ?
Non, je n’ai pas ce sentiment-là. Moi, je suis patriotique et quand la France joue je suis à 100% avec la France. C’est mon pays. Par contre, ce n’est pas une fin en soi que d’entrainer en France. Aujourd’hui, jouer au 5 juillet devant 100000 personnes, il n’y a pas beaucoup de coaches qui ont vécu cela. Et j’ai aussi connu l’expérience d’affronter l’équipe de France au Vélodrome avec la Cote d’Ivoire. On menait 1-0 et on finit par perdre 1-2. Combien de coaches dans le monde ont eu ce privilège d’affronter la France ? Donc j’ai réalisé un rêve. On a joué l’Angleterre à Wembley, le Brésil en Chine... Et ce métier-là, il faut vivre des émotions. Vous me dites d’aller coacher en Ligue 2 devant 5000 spectateurs, et sans dénigrer ce championnat que je respecte beaucoup et qui accueille beaucoup d’africains, pour moi ce n’est pas une fin en soi. Moi, aujourd’hui, je prends beaucoup de plaisir. Je m’investis à 200% dans mon club. J’aime l’Algérie, et à chaque fois qu’on va jouer à l’extérieur, je trouve ce pays de plus en plus beau. Je suis un citoyen du monde. Et ce n’est pas une fin en soi, encore une fois, de rentrer coacher en France. Si un jour l’opportunité se présente et que j’ai envie, ça se fera. Mais aujourd’hui je suis très fier du parcours que j’ai pu faire et je suis honoré d’être à la tête du MCA.
Pour revenir au MCA justement, remporter le championnat avec ce club, c’est un objectif qui vous tient certainement à cœur ?
P.B. : Bien sûr. Ça fait 14 ans que ce club n’a plus remporté le titre. C’est un objectif que tout le monde se fixe. Quand on est au Mouloudia, on a cette chape de plomb, cette pression et on le sent tous les jours. Quand je suis dans la rue, on vient me saluer et on me dit on veut le championnat. Et c’est normal. Le dire c’est bien, mais il va falloir le faire. Même si la première partie a été historique -on a battu tous les records- ce championnat reste long. On reste concentrés et humbles.
Qu’est-ce qui pourrait encore vous empêcher d’aller chercher le titre ?
P.B. : Vous savez, on est des êtres humains. La confiance est très importante dans le football. Vous pouvez perdre un match sans trop le mériter et derrière manquer de réussite. Avoir des blessés ou des suspendus. Je ne nous le souhaite pas, je touche du bois. Mais le football c’est un sport qui n’est pas une science exacte. Ça fait 5 mois qu’on est invaincus, mais ça fait partie des statistiques et ça y est c’est derrière. Il y a aussi les reports de matches qui peuvent nous ennuyer et casser la dynamique.
MC Alger« Cette saison, Youcef Belaili prouve quel grand joueur et quel grand homme il est »
Seriez-vous d’accord si je vous dis que sans l’apport de Youcef Belaili il n’aurait pas été possible de faire une aussi grande saison ?
P.B. : Bien sûr, mais si vous regardez bien, Youcef, partout où il est passé il a été le facteur X. A l’ES Tunis, USM Alger, Brest, Ajaccio... A chaque fois qu’il joue, il a toujours été décisif. Même contre les plus grands. Il a aussi gagné la C1 africaine. C’est le joueur déterminant. Et on le voit même avec la sélection. Tout le monde se posait des questions et il a été le meilleur fennec sur la CAN de mon point de vue. On disait « Va-t-il être prêt ? Le championnat algérien, l’intensité et tout... ». Là, ça met en avant le championnat algérien, le MC Alger et le travail effectué avec mon staff. Ça, il ne faut pas le dénigrer. On demande à être respecté parce qu’on travaille tous les jours. Et Youcef est épanoui avec nous. On le voit dans ses statistiques de buteur et de passeur. Il est assidu à l’entrainement, il prend du plaisir et c’est une belle réussite.
Mais n’y a-t-il pas une Belaili dépendance tout de même ? Parce que les rares contre-performances que vous avez connues, il n’était pas là. Je pense notamment aux matches contre le CRB et la JSK ?
P.B. : Je ne dirais pas que c’était des contre-performances. On ne peut pas toujours tout gagner. La JSK, on fait un bon match et on se déconcentre dans les arrêts de jeu. Ca nous a servi sur les matches suivants où on menait au score. La contre-performance dans le fonds de jeu, dans la qualité c’est plus le match aller à Constantine où on ouvre le score et où le match n’a pas été comme on le souhaitait. Le CRB, c’est des derbies. Et les derbies c’est toujours difficile, car il y a beaucoup d’enjeu émotionnel. Et parfois c’est au détriment de la qualité du match.
Et comment avez-vous senti Belaili à son retour de la CAN, où cela ne s’est pas trop bien passé pour l’Algérie ? A-t-il été chagriné ou est-il déjà passé à autre chose ?
P.B. : Sur toute la CAN, on était en contact permanent avec lui. On s’appelait très souvent. Lors de chaque match, il envoyait une vidéo pour ses coéquipiers de club. On le suivait et on l’encourageait à chaque match. Et le soir même de l’élimination, il était touché mais il a dit qu’il revenait le lendemain et qu’il avait envie de vite rejouer. Et je crois que ça a été l’un des premiers fennecs à retourner sur le terrain, à Mila en Coupe d’Algérie. Il aurait pu demander du repos car il en avait besoin. Car une CAN, ça pompe de l’énergie physiquement et mentalement. Mais il a été présent. Et c’est sur ce match-là, il fait deux passes décisives. Ca montre le grand homme que c’est. Il aime ses coéquipiers et son club. Et lui et moi, on a une très bonne relation. Parfois, c’est facile de tirer sur le joueur. Moi, j’adore la façon dont on échange. Il y a beaucoup de respect et de confiance. Je n’étais pas avec lui dans ses précédents clubs, mais de ce que j’entends c’est la saison où il se montre le plus assidu à l’entrainement. Il s’investit et a la mainmise sur l’équipe. C’est l’un de mes relais. Un vrai plaisir au quotidien.
Aujourd’hui, il a 32 ans. En sélection algérienne, on parle d’une révolution ou d’un rajeunissement à venir. Serait-ce une erreur que de se passer d’un joueur de sa qualité ?
P.B. : Après un échec, on veut toujours tout mettre à la poubelle. Pour reconstruire, ça peut prendre beaucoup de temps si on repart à zéro. Je n’ai pas de conseil à donner, car je ne suis pas à la sélection mais au MCA. Mais ma petite expérience de sélectionneur que j’ai pu avoir, il faut toujours un mélange entre anciens et nouveaux. Mon ancienne équipe l’a d’ailleurs bien prouvé, celle de la Cote d’Ivoire. Si elle est championne d’Afrique c’est parce qu’elle a fait appel à des grands frères comme Gradel, Aurier, Boly ou Haller. Il faut trouver un équilibre entre jeunesse et expérience. Et Youcef n’a pas cette pression. Il aime le football. Il aiderait à libérer les jeunes.
« Coacher l’Algérie ? Un jour j’aimerai beaucoup mais aujourd’hui ce n’est pas le bon moment »
En parlant de la CAN, avez-vous été étonné par l’échec cuisant de la sélection algérienne ?
P.B. : Plutôt déçu, car cette équipe est belle. Après, j’ai l’impression, un peu comme c’était le cas en 2022, qu’il y a eu un manque cruel de réussite. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Et ce qui fait la beauté de ce sport. Moi, j’ai été triste. Car on a été adversaires, mais j’ai des joueurs et j’ai des amis dans cette équipe. Ce sont de bons mecs et des passionnés. J’étais aussi triste pour le peuple algérien. Parce que cette équipe mérite mieux. Il a manqué de réussite et beaucoup de choses. Regardez la Cote d’Ivoire. Méritent-ils de passer au 2e tour ? C’est le Maroc qui les sauve. Et derrière ils vont au bout. Quand t’es au plus mal c’est là où tu joues le plus relâché. Encore une fois, j’étais triste car cette équipe d’Algérie me semblait équipée pour aller un peu plus loin quand même.
Aujourd’hui, une page se tourne avec le départ de Djamel Belmadi. Durant les premiers jours, votre nom est apparu. Est-ce que vous confirmez qu’il n’y a pas eu d’approche, ni dans un sens ni dans l’autre ?
P.B. : Je n’ai pas cette information concernant Djamel. Pour l’instant, il est toujours sélectionneur. Il y a les spéculations qui disent que, mais à l’heure où je vous parle il est encore sous contrat jusqu’en 2026. J’ai beaucoup de respect pour ce monsieur. Par respect, je ne parlerai pas de ça vu qu’il est toujours à la tête des Fennecs. Après, oui, j’ai vu mon nom circuler. Mais il n’y a pas eu d’approche, ni d’un côté ni de l’autre. Parce que je suis en poste au Mouloudia. Ils ont un sélectionneur. Il y a d’autres rumeurs aussi. J’ai vu qu’ils ont lancé des Queiroz, Renard, Halilhodzic... ça, c’est le travail des journalistes ou des agents qui essayent de poser des candidatures. Moi, aujourd’hui, je suis au MCA. Vous dire que cette sélection ne m’intéresse pas du tout, ça serait faux. Parce que j’adore l’Algérie, c’est une équipe fantastique et un potentiel joueurs incroyable. Est-ce que c’est le moment ? Aujourd’hui non, parce que je suis sous contrat. Un jour, j’aimerai beaucoup. Mais le timing, je ne peux pas vous dire. C’est Allah qui décide et la volonté commune d’une fédération et d’un sélectionneur. A l’heure où je vous parle, je suis à 2000% avec Mouloudia.
On va dire que dans d’autres circonstances, si vous aviez été libre et que le poste était libre, ça aurait été un honneur pour vous...
P.B. : Bien sûr. Et si bien sûr on m’avait contacté. Ça fait beaucoup d’éléments qui pour l’instant ne sont pas réunis.
Vous êtes un coach encore jeune et ambitieux. Ou est-ce que vous voyez dans cinq ans ?
P.B. : Je suis jeune, mais ça fait plus de 20 ans que je suis dans le plus haut niveau. Sur la CAN 2022 au Cameroun j’étais le plus jeune en terme d’âge, mais aussi parmi les plus expérimentés. C’est un métier qui est passionnant, fascinant et qui laisse beaucoup d’énergie. Où je me vois dans cinq ans ? Tant que je prendrai du plaisir là où je suis, je continuerai. J’ai l’objectif, sur cette expérience-là, d’être dans un club ambitieux. Je voulais montrer que je peux être un coach au quotidien, dans un club, et pas qu’en sélection. Je pense que c’est chose faite. Aujourd’hui, les gens voient que le travail est bien fait au MCA. Et il faut aussi gagner des titres, car c’est ce qui fait avancer un entraineur. Et puis après, mon souhait majeur, c’est un jour de gagner la Coupe du Monde. Alors c’est peut-être une ambition farfelue, mais j’ai le droit de rêver. Et de participer à une Ligue des Champions, quelle qu’elle soit : européenne, africaine ou autre. Aller chercher mes limites, que je n’ai pas encore atteint.
Et sur le court terme que peut-on vous souhaiter ?
P.B. : Finir cette saison comme elle a commencé. Je nous le souhaite avec les joueurs, le président et les supporters, on a vraiment une très bonne relation. Ils se donnent beaucoup de mal. Depuis que je suis arrivé, j’ai mis un cadre. Je sais aussi que je suis très exigeant et pas facile au quotidien. Mais aujourd’hui je prends beaucoup de plaisir et tout le monde me suit. Ce que vous pouvez me souhaiter c’est d’aller au bout avec ce magnifique club, pour rendre heureux une grande partie de l’Algérie qui supportent ce club. Et que pour la Casbah et Bal El-Oued s’embrasent de joie. Après, pour le reste, c’est Allah qui décide.


