Allan Saint-Maximin Newcastle 2019-20Getty Images

Newcastle, Allan Saint-Maximin : "Si j'avais été plus tôt en Premier League, je serais peut-être plus fort"

Arrivé cet été à Newcastle, Allan Saint-Maximin a découvert la Premier League à 22 ans. Connu pour ses dribbles déroutant et sa vitesse, l'ancien ailier de Nice a déjà une belle expérience au plus haut niveau, lui qui a commencé très jeune en Ligue 1 à l'âge de 16 ans sous les couleurs de l'AS Saint-Etienne. Âgé de 23 ans aujourd'hui, Allan Saint-Maximin dispose encore d'un très bon potentiel et a estimé dans une interview accordée à France Football, lors de laquelle il a taclé la Ligue 1, que s'il avait rejoint la Premier League plus tôt dans sa carrière, il serait certainement encore plus fort.

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"Je vais être honnête : si j'étais allé en Premier League avant, je serais peut-être plus haut. Parce que l'intensité des matches, le rythme du calendrier notamment en fin d'année, le style box to box, tout ça t'oblige à aller très loin dans ton potentiel. En Ligue 1, avec le rythme qui est quand même inférieur, tu n'as pas autant de courses à très haute intensité à effectuer, donc peut-être que tu ne pousses pas autant la machine que tu le pourrais. Il n'y a pas de secret, en Angleterre, j'ai dû travailler plus. C'est sans doute pour ça que je me suis blessé d'entrée en arrivant car mon corps n'avait pas l'habitude de cette charge de travail", a confessé l'ailier de Newcastle.

"Les gens pensent que je ne fais rien, que je vis sur mes qualités 'naturelles'"

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Allan Saint-Maximin Newcastle 2019-20Getty Images

Allan Saint-Maximin regrette le jugement de certains observateurs, et indique qu'il a dû travailler pour atteindre son niveau actuel notamment concernant sa capacité à dribbler : "Je crois qu'il y a une part d'innée, forcément. Dans ma conduite de balle, mon aisance avec le ballon, ma faculté à me retourner, etc. Mais après, il faut consolider tout ça, apporter des variantes, élargir suffisamment sa palette pour ne pas être stéréotypé. Donc, il y a beaucoup de travail pour que l'inné ait un prolongement. Les gens pensent que je ne fais rien, que je vis sur mes qualités “naturelles”. Je ne suis pas quelqu'un qui aime montrer ce qu'il fait, qui s'affiche toutes les fois où il va à la salle, en publiant des photos, des vidéos".

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"Peut-être parce que je suis croyant aussi et dans ma foi ce n'est pas forcément bien de toujours afficher ce que l'on fait, comme une forme de vanité. Et puis il faut s'entendre sur la notion de travail. Lionel Messi par exemple, OK il a certainement des qualités de coordination hors du commun. Mais quand on regarde sa conduite de balle, tellement spéciale, je suis persuadé que c'est parce qu'il devait se balader quasi en permanence avec un ballon. Son toucher, sa fréquence, sa souplesse de cheville se sont affinés durant tous ces moments. Alors après on va dire qu'il n'a pas eu besoin de travailler alors que je pense que toute cette pratique qui remonte à l'enfance fait partie du travail", a ajouté l'ailier français.

En cette période de confinement, Allan Saint-Maximin avoue jouer avec ses enfants pour continuer à dribbler : "C'est un peu le système D. Mais je m'amuse à dribbler mes enfants, à faire des parcours en extérieur en me fixant des challenges. Je fais aussi des oppositions avec mon chien (Il rit.) Attention, ce n'est pas évident parce qu'il a les yeux rivés sur le ballon, les feintes du regard, ça ne prend pas avec lui. Mais c'est bien, ça me permet de continuer à rester en contact avec le ballon et pour moi, c'est essentiel".
 

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