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Monaco, Vadim Vasilyev sort du silence : "Je n'ai pas vu venir le coup"

L'AS Monaco a assuré l'essentiel : le maintien en Ligue 1. Le club de la principauté a connu une saison très compliquée que ce soit sportivement avec des résultats en bernes mais aussi en coulisses avec plusieurs changements d'entraîneurs, le retour de Leonardo Jardim et le départ de Vadim Vasilyev suite au retour du Portugais qu'il avait évincé quelques mois plus tôt. Dans un entretien accordé à L'Equipe, l'ancien vice-président de l'AS Monaco est revenu sur son départ du club de la principauté en février dernier.

"Dans le foot, l'émotion prend une place très forte. Il y a cette saison ratée, O.K., mais on ne peut pas enlever les cinq précédentes. Dans ce milieu, tu paies cash. Ta moindre erreur peut faire basculer l'équilibre dans le bon ou le mauvais sens. C'est dur, ça laisse une cicatrice. Mais la vie continue, et je serai toujours reconnaissant envers le président de m'avoir donné ma chance dans le foot. Et de m'avoir laissé les mains libres. Je respecte sa décision, même si je me sentais capable de sortir le club de cette crise, surtout après le mercato d'hiver réussi", a expliqué Vadim Vasilyev.

LEONARDO JARDIMGetty Images

"Si Henry avait réussi, l'histoire aurait été magnifique"

"À partir de janvier, j'ai vu que le président était plus que mécontent de la situation et cela pouvait se comprendre. Mais, non, je n'ai pas vu venir le coup, même si, quelques jours avant l'annonce de mon départ, là, oui, je savais. J'ai toujours su qu'un jour on raterait une saison mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit aussi catastrophique. C'est la preuve que tout peut basculer très vite dans le football. Regardez Lille : 17e la saison dernière, 2e cette saison", a ajouté le Russe.

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Vadim Vasilyev ne regrette pas d'avoir donné sa chance à Thierry Henry et l'a défendu : "C’était une idée risquée et on le savait. S’il avait réussi, cela aurait été un truc incroyable et une magnifique histoire. On ne peut pas juger Henry sur le peu de temps qu'il a passé à Monaco. Il a dû faire face à un concours de circonstances très défavorable. À ce moment-là, on était l'équipe qui avait le plus de joueurs blessés dans toute l'Europe (jusqu'à dix-sept). Il n'avait pas le choix pour faire son équipe. Il a dû envoyer des jeunes de l'Académie jouer leurs premiers matches. Et puis, vous avez vu, même avec tous les changements, Monaco a été en difficulté jusqu'à la fin et s'est sauvé à la dernière journée".

"Thierry a tout ce qu’il faut pour devenir un top entraîneur. Ce n’était pas une erreur de le prendre, c’était un choix que j’assume et qui avait été validé par le président. On avait tout analysé, les pour et les contre. C’était un enfant du club, une légende du football : on pensait qu’il pouvait dynamiser le groupe  J'aurais aimé lui donner plus de temps, qu'il récupère les blessés et qu'il fasse au moins la demi-finale de la Coupe de la Ligue, à Guingamp (2-2, 4-5 aux t.a.b. le 29 janvier). Il aurait peut-être pu gagner un ticket pour la Ligue Europa. Le président a fait son choix", a conclu l'ancien vice-président de l'AS Monaco.

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