Sandy Baltimore FranceGetty

Ligue des champions féminine : Sandy Baltimore, la nouvelle bombe du PSG

"J'ai vraiment passé un cap." Sandy Baltimore ne s'en cache pas. Cette saison est celle de l'explosion pour l'ailière du PSG. Dans la lignée des Marie-Antoinette Katoto, Grace Geyoro, Kadidiatou Diani ou encore Perle Morroni, la joueuse de 21 ans est la dernière Titie à s'être installée dans l'équipe titulaire du club de la capitale. Une belle ascension que l'aînée d'une fratrie de trois enfants savoure pleinement. "Plus je joue, plus je progresse et plus je prends confiance en moi, dit-elle pour Goal. J’ai pris en maturité. Je ne me prends pas la tête." Avec 7 buts et 7 passes décisives en 15 matches de D1 Arkéma, la native de Colombes est impliquée sur presque un but par match. Elle a aussi marqué en Coupe de France et en Ligue des champions.

Inspirée par Ronaldinho et Neymar

Amoureuse des dribbles, et inspirée des Brésiliens Ronaldinho et Neymar, Sandy Baltimore a débuté le football à 10 ans. Elle jouait au Cosmos Taverny, où elle était la seule fille de son équipe : "J’étais à l’école. Je faisais du foot pour le plaisir. Puis on m’a dit de m’inscrire en club. Au départ, mon père n'était pas trop d'accord, parce qu’il n’y avait que des garçons. J’étais jeune, mais ça s'est bien passé au fil du temps et maintenant il l’accepte. Il est derrière moi et m’encourage avec ma maman."

Le football n'est pourtant pas si répandu dans la famille de Sandy Baltimore. C'est plutôt chez ses grands-parents, fans de l'OM, qu'il faut se tourner pour y voir une source d'inspiration. "Mon grand-père faisait du foot, reprend la jeune femme. Ma grand-mère a toujours aimé le foot aussi, elle regarde le foot masculin comme le foot féminin. C'est vrai qu'ils sont plutôt pour Marseille. Mon grand-père ne changera pas. Ma grand-mère en revanche, elle supporte le PSG féminin maintenant. Même s'ils ne me le disent pas souvent, je pense que ma famille est fière de moi."

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Un trio d'enfer avec Diani et Katoto

Elle peut l'être. Car depuis son arrivée au PSG en 2015, Sandy Baltimore ne cesse de gravir les échelons. Patrice Lair, qui l'a lancé dans le grand bain à 15 ans et demi, l'a connue "toute timide, très renfermée mais toujours souriante, à l’écoute, très proche des autres joueuses, dans le travail, à ne pas faire de bruit." Aujourd'hui, elle s'ouvre davantage. Et sur le terrain, elle a pris de la consistance en se montrant décisive tout en en progressant sur l'aspect défensif. "Sur deux ou trois mètres, elle explose vite, analyse son ancien entraîneur. Elle est très dynamique. C’est une fille qui va continuer de progresser parce qu’elle n’a pas la grosse tête. Aujourd’hui pour moi, elle est sûrement la meilleure alternative sur le côté gauche en Équipe de France."

Ses bonnes performances lui ont permis d'intégrer la sélection en novembre. Un maillot avec lequel elle avait brillé en jeunes, participant au sacre européen U19 en 2019, signant un but en finale contre l'Allemagne (2-1). Chez les A, elle a marqué dès sa première sélection lors d'un large succès contre le Kazakhstan (12-0). Un souvenir mémorable pour celle qui a cette faculté à porter le danger à chacune de ses apparitions. Avec Diani et Katoto, elle forme peut-être en ce moment la meilleure triplette offensive du championnat de France. Un trio sur lequel le PSG pourra encore s'appuyer ce mardi face au Sparta Prague en Ligue des champions, puis à Lyon samedi pour le choc en D1. Une semaine importante, même s'il y aura "d’autres matches ensuite", rappelle Baltimore. Prudente mais non moins ambitieuse.

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