Le 30 mai 2009, il y a dix ans jour pour jour, les Girondins décrochaient leur sixième titre de championnat de France à Caen (1-0), grâce à un but de Yoan Gouffran. De cette période dorée à Bordeaux, on a retenu plusieurs noms : Gourcuff, Chamakh, Fernando, Wendel, ou encore Cavenaghi. Diego Placente était aussi là, lui qui a joué 19 matches pour les Marine et Blanc avant de rentrer chez lui, en Argentine.
Désormais entraîneur/adjoint des sélections de jeunes (U15 et U17) aux côtés de Pablo Aimar, l'ancien latéral gauche raconte à Goal ses souvenirs bordelais et ce qu'il a retenu de ses deux saisons au Haillan.
Avez-vous apprécié vos années à Bordeaux ?
Beaucoup. Pour l'équipe compétitive qui s'est formée et pour une belle ville aussi. J’ai pu y rencontrer des gens très sympathiques.
Cela fait désormais dix ans que les Girondins ont remporté leur dernier titre en L1. Ce sont des beaux souvenirs ?
Je suis très heureux d'avoir intégré cette équipe, qui était très forte, avec d'excellents joueurs. Ce n’était pas facile d’être champion à cette époque avec Marseille, Lille mais surtout Lyon qui venait de remporter sept titres consécutifs.
"On avait un effectif complet à plusieurs postes"
Qui était le plus impressionnant dans l’équipe ? Yoann Gourcuff ?
On avait un effectif complet à plusieurs postes. D’autres étaient importants comme Fernando Cavenaghi, Marouane Chamakh et Fernando mais sans aucun doute, Yoann Gourcuff a mené l’équipe de manière brillante.
Quel match a été le plus décisif lors de cette saison ? Le succès 3-2 à Rennes ?
Je ne sais pas s'il y a eu un match décisif mais dans certains moments au cours d’un championnat, il faut avoir du caractère pour sortir de la frustration et surtout remporter des rencontres. Je pense que Bordeaux avait cette qualité.
Comment expliquer qu’après ce titre Bordeaux ait connu un déclin progressif ?
Nous avons atteint notre meilleur niveau au milieu du championnat en 2009-2010. De manière inexplicable, nous ne pouvions pas conserver cette différence. Il n'est jamais bon de réaliser sa meilleure période en cours de saison, car il est difficile de rester au top après.
Culturellement et tactiquement, quelles sont les différences majeures entre l’Europe et l’Amérique du Sud ?
Le football européen est parfois par ses infrastructures plus dynamique, et selon les pays plus physique. En Amérique du Sud, les installations et le climat font que c’est plus lent et plus individuel parfois. Par contre il y a la culture du gambetea (manière de dribbler, ndlr.) en Argentine, ce qui donne une saveur particulière.
"J'ai eu beaucoup de grands joueurs à mes côtés."
Quel est le meilleur coéquipier avec lequel vous avez évolué ?
J'ai eu beaucoup de grands joueurs à mes côtés : Riquelme, Aimar, Samuel, Ze Roberto, Gourcuff, Lucio, Juan… Avec beaucoup d’entre eux, on a grandi ensemble. On se connaissait bien et c’était une force sur le terrain car je savais déjà ce qu’ils allaient faire.
Que voulez-vous faire pour la suite de votre carrière ?
Mon ambition est de transmettre mon expérience du terrain et des entraîneurs exceptionnels que j’ai pu connaître. Je suis actuellement avec Pablo Aimar dans les équipes U15 et U17 de l’Argentine. Je veux que ces jeunes possèdent tous les outils possibles pour pouvoir un jour évoluer en équipe nationale.