Interviewé par le journaliste Colin Dicanot dans le cadre du podcast YouTube Colinterview, Julian Palmieri est revenu sur les toutes premières années de son parcours footballistique lorsqu'il évoluait au centre de formation de l'OL. Celui qui a fait la majorité de sa carrière à Bastia a révélé que le club lyonnais avait voulu virer Karim Benzema qu'il considérait comme « trop gros » lorsqu'il était en formation au sein du club.
Benzema « trop gros », un climat horrible
Lorsqu'il a été amené à parler du départ de son parcours, Julian Palmieri, formé à l'OL, a tenu a révélé une anecdote complètement folle sur celui que la planète foot surnommera plus tard KB9 : « Karim Benzema avait été viré, pour l'histoire. Mais, à l'époque, il y avait toujours un repêchage : un joueur qui avait été viré mais qu'ils sentaient capables de faire quelque chose. Et, cette année là, ils ont repêché Benzema qui avait été viré parce qu'ils l'avaient considéré physiquement trop gros et qu'ils pensaient qu'il n'aurait pas la force mentale pour s'appliquer et avoir une forme physique digne d'un footballeur. Et là, il a montré qu'il pouvait bosser et, à partir de là, il a vraiment explosé. »
Un jugement physique et mental porté sur un jeune garçon par un système que l'ancien bastiais dénonce fortement : « Sur l'ensemble de mon parcours de formation à l'OL, j'ai joué avec plus de 2000 joueurs. On a été 4 à finir professionnels. Il y a beaucoup d'appelés pour très peu d'élus et Lyon le faisait d'une manière horrible. On avait un premier rendez-vous juste avant Noël où ils nous disaient si on était bien ou mal partis et comment faire pour être conservés. Et à la fin de la saison, tu es avec tes parents en train d'attendre dans les vestiaires, ils t'appellent dans leur bureau et là où tu continues où ils te brisent. C'était horrible. »
Si le Lyonnais s'en est finalement sorti pour réussir une honnête carrière en Ligue 1, il explique avoir connu la détresse de nombreux de ses équipiers : « À l'époque, l'Olympique Lyonnais, c'était le meilleur club français. Chez les jeunes, on gagnait tous nos tournois, le championnat et tous nos matchs. On était au-dessus. Et pour la majorité, le rêve s'arrêtait là, d'un coup. Moi j'ai eu la chance d'être recruté par le club puis, de mes 8 à mes 12 ans, je faisais partie des meilleurs joueurs de l'équipe donc je n'avais pas trop à m'en faire. Donc ça allait, mais c'était très dur pour d'autres jeunes : tu te bats pour un truc et très vite ça s'arrête parce qu'ils ne prenaient pas de gants. C'était un peu l'usine. Lyon, ça forme, ça jette, ça forme, ça jette. »


