Mais comment Paris a-t-il pu perdre le fil mercredi à Leipzig ? On a beau tourner le problème dans tous les sens, il est très difficile de trouver des arguments pour expliquer la prestation indigeste du PSG après la pause. Au retour des vestiaires, plus rien ! Plus de courant, plus d'éléctricité. Le PSG a lâché un match qui avait si bien démarré avec l'ouverture du score d'Angel Di Maria (1-0, 6e).
Privé de ses stars Neymar et Kylian Mbappé, le champion de France en titre avait pourtant pris le match par le bon bout. Moise Kean donnait le tournis à Dayot Upamecano. Keylor Navas veillait au grain. Et Di Maria, annoncé à court de forme la veille par son coach, signait un départ tonitruant. Mais ça, c'était avant ! Avant son penalty raté au bout de quinze minutes. Une frappe repoussée par Péter Gulacsi qui sera à l'arrivée le tournant de la rencontre.
Car même si le PSG a eu d'autres possibilités, Leipzig est resté dans le sillage des Parisiens grâce à son gardien. Et comme lors du Final 8, c'est un ancien de la maison qui a asséné le coup le plus rude. Bien servi par Angelino, excellent mercredi soir, Christopher Nkunku ne s'est pas fait prier pour égaliser d'une frappe pure au ras du poteau (1-1, 42e). Le début de la fin pour Paris, inexistant ensuite.
Tuchel, et maintenant ?
La soirée a viré au cauchemar pour les Parisiens. En seconde mi-temps, Presnel Kimpembe a concédé le penalty du 2-1, offrant un joli cadeau à Emil Forsberg (2-1, 57e). Idrissa Gueye a écopé d'un deuxième jaune synonyme de carton rouge pour une semelle sur Amadou Haidara (69e). Et, clou du spectacle ! "Presko", encore lui, s'est fait expulser à son tour dans les dernières secondes de la partie. Le calice jusqu'à la lie...
https://www.gettyimages.fr/detail/photo-d'actualit%C3%A9/paris-saint-germains-german-head-coach-thomas-tuchel-photo-dactualit%C3%A9/1229190088Évidemment, après ce match, tous les regards seront une nouvelle fois tournés vers Thomas Tuchel. L'entraîneur n'a pas su trouver les solutions. D'un côté Danilo Pereira a souffert en défense. De l'autre Marquinhos a éprouvé des difficultés au milieu de terrain. Et même s'il ne disposait pas de grandes solutions sur le banc, les entrées simultanées de Thilo Kehrer et Mitchel Bakker - deux défenseurs - alors que Paris était mené, seront bien difficiles à justifier. Aurait-il également perdu le fil ?
Quoi qu'il en soit, les prochaines heures s'annoncent mouvementées au PSG. Avec deux défaites en trois matches de Ligue des champions, l'heure est à l'urgence. Leonardo prendra-t-il la parole pour taper du poing sur la table ? Prendra-t-il des décisions radicales ? Avec ce club, tout est possible. On se souvient de la manière dont Antoine Kombouaré avait appris son licenciement au profit de Carlo Ancelotti en 2011. Cela s'était passé sans sommation, mais dans un contexte différent. Il est vrai qu'il n'y avait pas le Covid notamment. De quoi sauver Tuchel ? Peut-être. Mais qu'importe les actes, il doit se passer quelque chose.




