Depuis le 15 février dernier, l'Espagne vit au rythme de l'affaire Negreira. Plusieurs médias espagnols ont en effet révélé que José María Enríquez Negreira, ancien vice-président de la Commission technique des arbitres, a reçu 7,3 millions d'euros de la part du FC Barcelone entre 2001 et 2018 via sa société Dasnil.
La justice espagnole et l'UEFA ont ouvert une enquête
Le 10 mars, plusieurs dirigeants ont été inculpés par la justice espagnole pour « corruption », « abus de confiance » et « faux en écritures de commerce ».
C'est ensuite au tour de l'UEFA d'avoir annoncé, le 23 mars, l'ouverture d'une enquête concernant une « éventuelle violation du cadre juridique ».
Ce lundi 3 avril, le président de l'UEFA, Aleksander Čeferin, s'est exprimé pour la première fois sur cette sombre affaire. Pour ce faire, il a choisi le quotidien sportif slovène Ekipa.
Pour Čeferin, la situation est "extrêmement grave"
« Bien sûr, je ne peux pas commenter directement cela pour deux raisons. Premièrement, parce que nous avons une commission de discipline indépendante. Et deuxièmement, parce que je n'ai pas traité cette affaire en détail », a expliqué le natif de Ljubljana, en Slovénie.
« Cependant, je peux dire quelque chose. Pour autant que je sois informé, la situation est extrêmement grave. Tellement grave qu'elle est, à mon avis, l'une des plus graves du football depuis que j'y suis impliqué. Au niveau de la Liga, bien sûr, l'affaire est prescrite. Et ne peut pas avoir de conséquences concurrentielles, alors que la procédure est en cours au niveau du parquet civil espagnol », a ajouté Čeferin.
Si l'affaire est effectivement prescrite en Espagne, ce qui signifie que le Barça ne sera pas sanctionné sportivement (retrait de points, relégation), l'UEFA peut en revanche le faire. Le club catalan, s'il est reconnu coupable, pourrait être interdit de participer à une compétition européenne pendant une ou plusieurs saisons.


