Lucas Lavallée PSGPSG

EXCLU GOAL - PSG : entre Donnarumma et Navas... Lucas Lavallée raconte ses premiers pas chez les pros

La série de pépins physiques qui a touché les gardiens du PSG ces derniers mois a profité à un jeune homme : Lucas Lavallée. Originaire de Bailleul, et passé par Dunkerque et Lille, le garçon de 18 ans (19 dans moins de trois semaines) fréquente avec assiduité le groupe professionnel depuis trois mois, participant à un premier déplacement à Saint-Etienne le 28 novembre.

Avant la rencontre face à Nice en Coupe de France (il fait partie du groupe parisien), celui qui s'entraînait déjà avec le groupe pro du Losc la saison dernière revient sur son parcours, son apprentissage et affiche son ambition que ce soit avec le PSG ou l'équipe de France.

On dit de vous que vous êtes un gardien qui dirige bien ses défenseurs. Comment décririez-vous votre personnalité sur le terrain ?

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Je crois que c’est une qualité importante pour le gardien. Je me dis toujours que si une action adverse peut être arrêtée plus loin et donc éviter qu’elle vienne à toi c’est toujours mieux. J’avais un coach à Lille, Grégory Wimbée, qui me disait que s’il ne touchait pas un ballon de la rencontre, ça lui allait très bien et que ça voulait aussi dire qu’il avait fait un bon match en aidant son équipe à régler les problèmes en amont.

En quoi le fait d'avoir côtoyé le groupe pro à Lille vous a aidé en arrivant à Paris ? 

Ça te fait gagner en expérience. Je regarde comment font les pros, comment ils se préparent et l’exigence qu’ils mettent tous les jours à l’entraînement. J’essaie de prendre le maximum d’informations, de regarder tous les gestes à faire pour progresser.

Vous étiez notamment aux côtés d’un ancien Parisien…

Oui, Mike Maignan. C’est un grand gardien qui a un très bon jeu au pied, de grandes qualités sur sa ligne. C’est surtout quelqu’un qui a du caractère et je pense que ce poste-là, c’est très important.

Qu'est-ce qui change ici à Paris ? 

Ici, c’est différent car les objectifs sont différents. Quand tu es à Paris, tu veux tout gagner, que ce soit chez les pros ou chez les jeunes. Et puis tout va plus vite, c’est un niveau au-dessus, avec des tops joueurs mondiaux. Donc c’est vraiment intéressant de s’entraîner avec eux pour pouvoir progresser.

"Être professionnel ce n’est pas simplement avoir un contrat pro, c’est dans l’attitude"

Depuis trois mois maintenant, vous êtes quasiment tout le temps avec le groupe professionnel. Est-ce que vous vous y attendiez ?  

Quand je suis arrivé ici, avec mon agent Mathieu Gomes, on m’a exposé un plan. Après, il fallait être performant et atteindre les objectifs sur le terrain. Je pense que j’ai fait une bonne première partie de saison en championnat (U19) et j’ai pu jouer en Youth League. Intégrer le groupe professionnel, c’est toujours intéressant et j’espère pouvoir continuer à m’entraîner avec eux.

Ça correspond à quoi un plan ? 

Ce sont des objectifs qui sont fixés avec des moyens mis à disposition et tout simplement tu essaies de les atteindre. Moi, je m’étais fixé comme objectif d’être très performant en championnat avec les U19, car l’un des objectifs de ce groupe est de gagner le championnat. Et ensuite intégrer le groupe pro, pour pouvoir m’entraîner auprès de gardiens comme Donnarumma et Navas.

Justement, qu'est-ce que vous apprenez d’eux ? Sur quels points vous aident-ils concrètement ? 

C’est génial de pouvoir s’entraîner avec eux. Navas est un gardien très bon sur sa ligne, très réactif. Pareil pour Donnarumma. Avec eux, j’essaie de bien apprendre sur le placement ou sur les techniques de plongeon. Franchement, c’est un plaisir de pouvoir s’entraîner avec eux et de regarder comment ils font sur le jeu au pied, par exemple, la manière dont ils prennent les informations. Parfois, ils te donnent des petits conseils, d’appuyer plus les passes, par exemple. Je garde tout ça en tête pour mieux l’appliquer.

Ces expériences auprès des groupes professionnels t’ont-elles amené à être plus professionnel en dehors du terrain ? 

Quand tu côtoies les pros, tu vois à quel point ils sont professionnels. Dans le fait d’être à l’heure, de se préparer ou d’autres choses. Tu essaies de les copier. Le coach des U19, Jean-Luc Aubert, me dit toujours qu’« être professionnel ce n’est pas simplement avoir un contrat pro, c’est dans l’attitude ». Tu peux être amateur mais avoir un comportement de professionnel : être à fond aux entraînements, jamais en retard, être assidu, concentré, appliqué. Ce sont des qualités que tu dois avoir au haut niveau.

"L’équipe de France c’est toujours un objectif. Je l’ai toujours dans ma tête"

Et en dehors ? 

En vrai, tout ce que tu peux mettre à disposition pour que tu sois plus performant et meilleur sur le terrain, il faut le faire. Moi je fais très attention à ma nutrition et à mon sommeil. Ce sont vraiment deux points sur lesquels je suis très appliqué. Ça te permet d’être en forme et de ne pas avoir de coup de mou pendant une séance.

Entre les pépins physiques de Letellier et Donnarumma, le départ en sélection de Navas et le prêt de Rico, il y a eu un moment la possibilité que vous puissiez être numéro 1 ou numéro 2 pour la réception de Nice. Vous êtes vous imaginé disputer cette rencontre ? Et ne serait-ce pas trop tôt pour jouer ce type de rencontre ? 

Quand le coach m’appelle, j’essaie d’être performant. Je suis à disposition et de l’équipe, si on a besoin de moi pour un entraînement ou pour un match, je réponds toujours présent. Je ne me pose même pas la question de savoir si c’est trop tôt ou pas. J’arrive sur le terrain et je donne le meilleur.

En parallèle, vous avez joué la Youth League avec les U19. Maintenant que vous vous entraînez avec les pros, avez-vous envie de participer encore à cette compétition ? 

J’ai pour objectif de pouvoir jouer la Youth League mais aussi le championnat (U19) et essayer de tout gagner. Et puis quand on vit des moments comme on a vécu, avec de grandes émotions comme contre Bruges, ça nous unit encore plus au-delà de montrer que l’on a du caractère et que l’on est performant.

Pensez-vous que vos jeunes coéquipiers qui s’entraînent avec les pros sont aussi motivés pour jouer cette compétition ?

Je pense qu’ils ont tous envie de la jouer et de la gagner. On se l’est dit en début de saison et on garde tous cette idée en tête.

Vous avez été en équipe de France jeunes U16, U17 et U18 mais pas encore en U19. A l’approche de l’Euro, est-ce un objectif pour vous ?

L’équipe de France c’est toujours un objectif. Je l’ai toujours dans ma tête. Après je sais très bien qu’il faut être performant en club d’abord, donc je suis focus là-dessus. Si ça vient, je donnerai tout ce que j’ai pour l’équipe de France. Mais c’est vrai que c’est un objectif de disputer un Euro. Je n’ai pas pu le faire avec les U17 à cause du Covid. Participer à l’Euro U19, ça serait vraiment une belle expérience. Et c’est aussi ce qui te permet de progresser.

Il paraît que lorsque vous arrivez au camp des Loges avec votre C3, vous vous faites chambrer…

Oui, parce que la première fois que je suis venu au centre d’entraînement du PSG, je suis arrivé avec ma C3 et je devais me garer entre une Porsche et une Ferrari. Et le gars de la sécurité est venu pour m’aider à me garer pour éviter que je touche les voitures car je venais tout juste d’avoir mon permis (rires). 

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