"Tout vient à point à qui sait attendre", voici un proverbe qui illustre à merveille ce qu'est en train de vivre Denis Cheryshev ces dernières heures. Et pour cause, s'il se retrouve propulsé au rang de joueur à suivre grâce à ses 3 buts inscrits lors de cette Coupe du Monde 2018, rien ne laissait présager un tel cas de figure. En effet, depuis ses débuts en 2011 chez les équipes réserves du Real Madrid, le milieu de terrain n'avait jamais confirmé les espoirs placés en lui... Bien au contraire.
Au Real Madrid, une polémique comme seul fait d'arme
Dans la capitale espagnole, Denis Cheryshev fait d'abord ses classes en équipe réserve, évoluant en division 3. Talentueux, il parvient même à s'y démarquer, récompensé par une première sélection avec la Russie face aux Etats-Unis en 2012, la conséquence logique d'une surprenante apparition avec l'équipe professionnelle de José Mourinho, face au Rayo Vallecano en Coupe d'Espagne. Alors âgé de 21 ans, le fils de Dmitri Cheryshev, ancien footballeur passé par Gijon notamment, était loin de s'imaginer qu'ironie du destin, il allait entretenir une relation toute particulière avec cette compétition...
GettyCar oui, c'est bel et bien lors d'une rencontre de Coupe du Roi que son nom va se retrouver pour la première fois sous le feu des projecteurs, pas forcément dans le sens positif du terme... Le 4 décembre 2015, le Real Madrid est éliminé administrativement en 1/16 de finale de la compétition. Ce qui est reproché au club madrilène ? Avoir aligné Denis Cheryshev, et ce alors que le joueur russe était suspendu. Une disqualification qui en Espagne, avait fait l'effet d'une bombe.
Habituellement cantonné à un rôle de joker
Depuis, l'ex numéro 21 des merengues a connu de nouvelles expériences du côté de Valence, dans un premier temps, mais surtout à Villareal, son club actuel, où il ne jouit pas d'un temps de jeu considérable. Après une première saison compliquée et seulement 11 rencontres de Liga disputées, l'international russe a terminé le dernier exercice avec 24 apparitions en championnat, dont 9 en tant que titulaire, le tout pour deux buts inscrits.
Un statut de remplaçant censé être le sien en sélection lors de ce Mondial 2018, avant que le destin n'en décide autrement. Profitant d'une blessure du titulaire Alan Dzagoev, il entre en jeu et inscrit un doublé face à l'Arabie Saoudite pour le compte du match d'ouverture (5-0), devenant le symbole d'une équipe désireuse de marquer les esprits face à son public. Hier, il a même inscrit le deuxième but des siens lors de leur victoire face à l'Egypte (3-1), faisant prendre encore un peu plus d'épaisseur à sa belle histoire, lui qui n'avait encore jamais marqué pour son pays en 11 sélections. Un timing parfait pour celui qui entend bien poursuivre son parcours idyllique avec la Sbornaya.
