"I'm back", a écrit Michael Cuisance pour légender une photo de lui à l'entraînement du côté de la Säbener Strasse, qu'il a publiée jeudi sur sa chaîne Instagram. La grande question : pour combien de temps ?
Les responsables du Bayern Munich aimeraient bien se séparer du milieu français pour renflouer leurs caisses à la suite de la crise du Covid-19, mais selon les informations de Goal et SPOX, il n'y a pas encore eu de discussions concrètes avec d'autres clubs. Le plan qu'ont actuellement les Bavarois pour l'ex-Bleuet est le suivant : le laisser terminer toute la préparation sous Julian Nagelsmann, puis la décision finale reviendra au nouvel entraîneur.
Le joueur lui-même espère une nouvelle chance à Munich. Il veut s'imposer sous les ordres du successeur de Hansi Flick et conquérir une place dans l'effectif qui lui donnera plus de minutes de jeu que lors de sa première saison sur les bords de l'Isar avec seulement onze apparitions. Les premières impressions à l'entraînement ? Elles sont positives. Cuisance semble très motivé, surtout lors de la première séance de mercredi, qui fut accessible aux représentants des médias. Il a demandé à plusieurs reprises le ballon et a trouvé de bonnes solutions, ce que Nagelsmann a reconnu avec beaucoup d'éloges ("Très bien, Micka, continues comme ça" ).
Cuisance avec des problèmes à l'Olympique de Marseille
Mais d'un autre côté, il y a aussi des arguments qui plaident en faveur d'un départ du Français (contrat jusqu'en 2024). D'une part, en raison de la très haute concurrence à son poste avec des joueurs comme Thomas Müller et Jamal Musiala. D'autre part, les doutes sur sa capacité à se faire un nom au sein d'une grande équipe. Comme au Borussia Mönchengladbach et lors de sa première saison à Munich, il n'a pas convaincu lors de son passage à l'OM.
"Il doit se mettre au service de l'équipe", se plaignait par exemple en février le coach intérimaire marseillais Nasser Larguet. En termes purement footballistiques, Cuisance est « capable de choses incroyables », mais : « nous avons besoin de joueurs qui promeuvent l'esprit d'équipe".
Le successeur de Larguet, Jorge Sampaoli, a apparemment eu une impression similaire du gaucher. Après l'arrivée du sélectionneur argentin en mars, Cuisance a marqué lors de deux matchs de suite, mais n'a fait que cinq apparitions (121 minutes) pour l'OM. Là où le bat blesse : lors des deux derniers matchs de la saison contre Angers et Metz, il n'était même pas dans l'effectif. Cependant, Goal et SPOX ne peuvent pas confirmer divers rapports en provenance de France selon lesquels Sampaoli l'aurait suspendu pour comportement égoïste. En fait, Cuisance a eu des problèmes de cheville à la fin de la saison.
Nagelsmann n'abandonne pas Cuisance
"À la fin de la saison, Sampaoli a cessé de désigner plusieurs joueurs dont les contrats arrivaient à expiration", a déclaré Stanislas Touchot, reporter de l'agence de presse française AFP à Marseille, dans une interview accordée à Goal et SPOX. "Il se peut bien que ces joueurs n'étaient plus assez concentrés pour lui à l'entraînement, mais on n'en sait rien des écarts disciplinaires flagrantes de Cuisance. Il n'était surtout pas en forme."
imago imagesLe passage de Cuissance en terre phocéenne a cependant été "décevant" dans l'ensemble, note le journaliste : "Il venait du Bayern, vainqueur de la Ligue des champions. Les attentes des fans et des médias étaient proportionnellement élevées pour lui." Cuisance a eu "un ou deux matchs marquants", tout au plus. Est-ce aussi pour des raisons de forme physique ? "Il n'a jamais semblé être à 100% physiquement, et cela a rapidement semblé épuisé dans les matchs", a déclaré Touchot. "Et puis, petit à petit, il a perdu confiance en lui et a moins joué de semaine en semaine."
Donc beaucoup de travail pour Nagelsmann et ses assistants. L'adjoint francophone Dino Toppmöller a, par exemple, pris Cuisance de côté pendant une bonne dizaine de minutes lors de l'entraînement de jeudi pour une conversation en tête-à-tête. Le message est clair : s'il attire une attention positive avant le début de la Bundesliga à la mi-août, ses chances de rester à Munich seront réelles.
