Vicky Lopez, Michelle Agyemang et six prodiges NXGN à suivre de près à l'Euro 2025

Parmi toutes les jeunes pépites à surveiller cet été, Vicky Lopez est sans doute celle dont le nom est déjà bien installé dans l’univers du football féminin. Régulièrement désignée comme l’un des plus grands espoirs de sa génération, la milieu offensive espagnole a dominé le classement NXGN 2025, une distinction qui récompense aussi bien ses performances exceptionnelles en sélections de jeunes que son ascension fulgurante au Barça. Elle avait fait ses débuts dans l’élite espagnole à seulement 15 ans, et n’a cessé depuis d’aligner les étapes avec une précocité stupéfiante.

À 17 ans et six mois, elle est devenue la plus jeune internationale de l’histoire de la Roja lors de sa première apparition en février dernier. Un mois qui l’a aussi vue remporter la Ligue des Nations avec sa sélection. Dans la foulée, elle a été appelée pour disputer les Jeux olympiques, prouvant qu’elle n’était plus simplement une promesse, mais déjà un maillon crédible de cette équipe aux ambitions mondiales. À 18 ans, elle ne figure pas encore parmi les titulaires indiscutables dans un effectif aussi dense et auréolé du titre mondial. Mais sa capacité à renverser un match en sortie de banc pourrait s’avérer précieuse. Vicky Lopez pourrait bien offrir à l’Espagne cette étincelle imprévisible qui fait basculer les grandes compétitions.

Les supporters de Chelsea auront un œil attentif sur les Pays-Bas cet été. Non seulement pour suivre les performances de la jeune Wieke Kaptein, déjà identifiée comme une pépite dans le NXGN 2023, mais aussi pour découvrir enfin Veerle Buurman, arrivée l’an dernier à Londres sans encore avoir porté le maillot des Blues. Car c’est bien au cœur de la défense néerlandaise que la jeune centrale pourrait se révéler au grand public durant cet Euro 2025.

Recrutée à la fin du mercato estival, Buurman a immédiatement été prêtée au PSV, où elle s’est imposée comme une titulaire indiscutable. Sa solidité a permis au club d’aller chercher une qualification européenne, même si le titre d’Eredivisie s’est envolé pour une question de différence de buts. Forte de ses prestations en club et en sélection de jeunes, elle a tapé dans l’œil du sélectionneur Andries Jonker, qui l’a convoquée en octobre dernier. Depuis, elle n’a cessé de monter en puissance au point d’être pressentie pour débuter comme titulaire au cœur de la charnière centrale.

À 18 ans, Buurman pourrait donc offrir à Chelsea un premier aperçu très concret de ce qu’elle vaut à l’échelle continentale, juste avant de rejoindre Londres pour la préparation estivale.

Si Alisha Lehmann, Lia Walti ou Ana-Maria Crnogorcevic incarnent les figures bien connues que la Suisse mettra en avant pour "son" Euro, une autre joueuse pourrait bien incarner l’avenir de la Nati : Sydney Schertenleib. À seulement 18 ans, la polyvalente attaquante a déjà marqué les esprits, au point de s’imposer comme un visage incontournable de la sélection helvétique pour la prochaine décennie.

Révélée à 15 ans sous les couleurs du FC Zurich, Schertenleib a confirmé tout son potentiel avec les Grasshoppers, ce qui lui a ouvert les portes d’un transfert retentissant au FC Barcelone l’été dernier. Prévue pour renforcer initialement l’équipe B, elle a rapidement convaincu les dirigeants catalans de lui faire une place dans l’équipe première, tant son impact immédiat a été saisissant.

Désormais cadre du groupe suisse malgré son jeune âge, Schertenleib impressionne par sa capacité à évoluer à différents postes offensifs : sur un côté, en pointe ou même en soutien dans l’entrejeu. Dans une poule très ouverte aux côtés de la Norvège, de l’Islande et de la Finlande, elle pourrait bien être le facteur X d’une équipe suisse qui rêve d’écrire l’histoire à domicile.

Il n’a fallu que 41 secondes à Michelle Agyemang pour passer du statut d’outsider à celui de vraie candidate pour l’Euro 2025. Jeune buteuse prometteuse, redoutable avec les équipes de jeunes d’Angleterre et convaincante lors de prêts à Watford puis Brighton, elle a profité d’une vague de blessures pour être appelée en sélection en avril. Elle y a marqué les esprits d’entrée, inscrivant un but splendide moins d’une minute après son entrée en jeu.

Cette action a suffi à séduire Sarina Wiegman. La sélectionneuse l’a convoquée à nouveau en mai pour affronter le Portugal et l’Espagne. Et même si elle n’a pas eu de temps de jeu lors de ces rencontres, Agyemang a conservé sa place dans le groupe retenu pour le tournoi. Elle n’a que 18 ans, mais elle sera bien là en Suisse, aux côtés d’Alessia Russo, titulaire annoncée à la pointe de l’attaque, et d’Aggie Beever-Jones, autre joker offensif.

Son absence à l’Euro U19 pour intégrer le groupe senior en dit long sur l’estime que lui porte le staff. Et son profil percutant pourrait faire basculer un match, que ce soit sur une entrée express ou une montée en puissance progressive.

Encore une pépite formée à Barcelone. La présence d’Emilia Szymczak dans cette liste illustre une nouvelle fois la volonté du club catalan de miser sur des talents mondiaux, au-delà des frontières espagnoles. Si la jeune joueuse de 19 ans n’a pas encore fait d’apparition avec l’équipe première blaugrana, elle s’est affirmée comme un pilier prometteur de la réserve, où le niveau de jeu reste particulièrement élevé.

Polyvalente, capable d’évoluer au milieu ou en défense centrale, c’est dans l’axe qu’elle s’impose avec la sélection polonaise. Elle y a fait ses débuts en décembre 2023 et devrait être titularisée à l’Euro 2025 dans ce même rôle, dans un groupe relevé comprenant l’Allemagne, la Suède et le Danemark. L’apprentissage sera rude, mais l’expérience inestimable.

Pour Szymczak comme pour ses coéquipières, ce tournoi aura aussi une saveur historique. La Pologne s’apprête à disputer la toute première phase finale de son histoire dans une grande compétition internationale féminine. Et dans cette aventure, la jeune défenseure aura l’occasion de s’affirmer comme un visage d’avenir de cette sélection.

Contrairement à d'autres noms de cette liste, déjà bien installés dans leurs sélections, Smilla Holmberg s’est frayé un chemin express vers l’Euro 2025. Appelée pour la première fois en équipe nationale par Peter Gerhardsson en mai, elle a honoré sa première sélection à la fin du mois... avant d’être retenue dans le groupe suédois pour le tournoi quelques semaines plus tard.

Ce parcours fulgurant ne doit cependant pas faire oublier l’expérience qu’elle a déjà accumulée. Holmberg a fait ses débuts professionnels dès l’âge de 15 ans avec Hammarby et, à seulement 18 ans, elle compte déjà plus de 50 apparitions en première division suédoise. Mieux encore, elle a goûté à la Ligue des champions la saison dernière, un bagage précieux pour appréhender les grands rendez-vous.

Alignée au poste de latérale droite, son rôle de joker offensif pourrait bien s’élargir si la situation l’exige. Et à en juger par ses débuts réussis contre l’Italie le mois dernier, la jeune prodige semble tout à fait prête à assumer ses responsabilités à ce niveau.