Regarder trop loin devant est rarement une bonne idée dans le football. Tout peut changer en un instant, sur comme en dehors du terrain. Se projeter sur les trophées peut être risqué, et la meilleure approche reste souvent de prendre les matchs les uns après les autres. Dominik Szoboszlai l’a appris à ses dépens la saison dernière.
Le capitaine hongrois n’a jamais fait de déclaration excessive sur les ambitions de Liverpool, mais avec du recul, il admet aujourd’hui qu’il a peut-être été un peu trop optimiste lors de la tentative de quadruplé sous Jürgen Klopp, rapidement avortée après le sacre en Carabao Cup.
"Quand je suis arrivé à Liverpool, je voulais tout gagner dès ma première saison !", a-t-il récemment confié."Alors, maintenant, je préfère éviter de parler du titre."
Difficile de lui donner tort. Lorsque les supporters de Liverpool ont entonné "We're going to win the league" dans les dernières minutes de la victoire 2-0 contre Manchester City, Szoboszlai a préféré esquiver la question. "Je ne l’ai pas entendu", a-t-il répondu, avant d’ajouter immédiatement : "J’étais tellement fatigué."
Et ce n'était sans doute pas une excuse, tant Szoboszlai a tout donné sur la pelouse de l'Etihad. Littéralement. Épuisé, il s’est écroulé dès le coup de sifflet final. Trois jours plus tard, pourtant, il trouvait encore les ressources pour enchaîner une nouvelle prestation XXL contre Newcastle, contribuant à un succès qui a permis à Liverpool de creuser l’écart en tête de la Premier League.
Mieux encore, le milieu hongrois a marqué lors de deux matchs consécutifs pour la première fois depuis son arrivée à Anfield à l’été 2023. De quoi faire taire ceux qui, il y a encore un mois, critiquaient son manque d’efficacité offensive. Aujourd’hui, Szoboszlai s’est imposé comme un pilier du Liverpool d’Arne Slot.





