Le FC Barcelone traverse une semaine cauchemardesque. Après sa défaite contre le PSG en Ligue des champions, le club catalan a sombré à Séville en Liga (4-1). Mais au-delà du résultat, c’est le penalty accordé après un contact entre Ronald Araujo et Isaac Romero qui provoque un vif débat. La diffusion des audios de la VAR a intensifié la controverse, entre analyses arbitrales, colère des joueurs et critiques médiatiques.
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GettyUne semaine noire pour Barcelone
En l’espace de quelques jours, le Barça a tout perdu ou presque. Battus dans les derniers instants par le PSG en Ligue des champions (1-2), les hommes de Hansi Flick ont replongé dimanche en Liga. Sur la pelouse du FC Séville, les Catalans se sont lourdement inclinés (4-1), offrant au Real Madrid l’occasion de reprendre la tête du championnat. La soirée andalouse a tourné au cauchemar dès le premier quart d’heure, lorsqu’un penalty est venu briser leur fragile équilibre.
AFPLe penalty qui change tout
À la 13e minute, Ronald Araujo a été sanctionné après un duel avec Isaac Romero. Alejandro Muñiz Ruiz, l’arbitre principal, a décidé d’accorder le penalty après avoir consulté la VAR. Alexis Sanchez n’a pas tremblé et a ouvert la voie à une large victoire sévillane. Les audios publiés par DAZN permettent de comprendre la décision.
Le VAR, Carlos Del Cerro Grande, affirme : « Le défenseur trébuche et met sa jambe entre les deux de l'attaquant ». L’arbitre central confirme alors : « contact en bas ». Avant de conclure : « On opte pour un penalty, d'accord? Un penalty sans carton. Il ne touche pas le ballon. Laisse-moi voir qu'il ne le touche pas, qu'il ne le touche pas du bout du pied ». Et la confirmation tombe : « Il ne touche jamais le ballon, il ne joue jamais le ballon ». Puis Muñiz Ruiz tranche : « La jambe est devant, parfait. On accorde le penalty ».
Getty Images SportUne interprétation loin de faire l’unanimité
Si les arbitres ont validé leur décision, certains spécialistes ne partagent pas cet avis. L’ancien arbitre international Antonio Mateu Lahoz s’est montré cinglant sur Cadena Ser : « Ce n'est pas que je n'ai pas trouvé qu'il s'agissait d'un penalty, c'est que cela faisait longtemps que je n'avais pas vu quelque chose d'aussi grave. Au-delà du contact, qui est un léger coup de pied d'Araujo sur le mollet ou le tendon d'Achille d'Isaac Romero, celui-ci fait un petit saut avec les deux pieds en même temps, ce que j'ai toujours appelé le 'saut du saumon' ».
AFPAraujo furieux, Flick obligé d’intervenir
Les caméras de Movistar+ ont capté la colère du défenseur uruguayen. Devant l’écran de la VAR, Araujo lâche, dépité : « Ce que tu fais est incroyable, incroyable ». Puis il interpelle le quatrième arbitre : « Tu l'as gobé, tu l'as cru, tu as mordu à l'hameçon ». Hansi Flick, conscient du danger d’un excès de nerfs, est intervenu depuis le banc pour calmer son joueur et éviter une sanction supplémentaire.
AFPUne occasion manquée et une fin cauchemardesque
Malgré la polémique, Barcelone a eu l’opportunité d’égaliser. À un quart d’heure du terme, Robert Lewandowski a bénéficié d’un penalty. Mais le Polonais a manqué l’immanquable, envoyant un ballon bien trop facile pour le gardien adverse (76e). Derrière, Séville a puni les Catalans. José Carmona d’abord (90e, 3-1), puis Akor Adams dans le temps additionnel (90e+6, 4-1), ont scellé une victoire éclatante.
Au coup de sifflet final, Pedri n’a pas cherché d’excuses. Sa déclaration est sans détour : « Notre performance? Une horreur, nous n'avons jamais aussi mal joué qu'aujourd'hui. Nous devons être critiques envers nous-mêmes, récupérer et réfléchir pour que cela n'arrive plus ». Les médias espagnols, eux, n’ont pas hésité à frapper fort. Pour Mundo Deportivo, il s’agit du « pire de l’ère Flick ».
AFPUne crise qui s’installe
Avec deux revers consécutifs et des prestations indignes du standing du club, Barcelone voit les critiques s’accumuler. Entre erreurs défensives, manque d’efficacité offensive et une fébrilité mentale criante, le Barça traverse l’une des périodes les plus sombres de sa saison. Le penalty concédé à Séville restera comme le symbole d’une équipe à la dérive, incapable de relever la tête face aux difficultés.



