Le naufrage. Il n'y a pas d'autre mot. Au terme de sa pire prestation de l'ère Hansi Flick, un FC Barcelone méconnaissable, sans âme et sans énergie, a été humilié sur la pelouse du Ramón Sánchez Pizjuán par un Séville FC bien plus conquérant (4-1). Une déroute cinglante qui coûte le fauteuil de leader de la Liga aux Catalans et qui, une semaine après la défaite face au PSG, plonge le club dans une véritable crise de confiance juste avant la trêve internationale.
Getty Images Sport
AFPQuarante-cinq minutes de néant
Car pendant toute la première période, le Barça n'était tout simplement pas présent. Lents, apathiques, dépassés dans l'intensité et tous les duels, les Blaugranas ont subi la furia d'un Séville bien plus concentré et agressif. Un penalty discutable mais symptomatique de la passivité catalane, transformé par l'ancien de la maison Alexis Sánchez (13e), puis un second but d'Isaac Romero profitant d'une nouvelle errance défensive (36e) sont venus logiquement sanctionner cette absence collective. Le score aurait même pu être plus lourd sans quelques interventions de Szczesny.
Getty Images SportRashford, la seule éclaircie
Et pourtant, au cœur de ce néant absolu, un éclair inattendu. Dans le temps additionnel d'une première mi-temps à sens unique, sur un service de Pedri, Marcus Rashford, d'une superbe et soudaine volée du gauche, parvenait à réduire le score. Un but venu de nulle part, presque miraculeux, qui offrait au Barça une bouée de sauvetage totalement inespérée et la possibilité folle de tout renverser en seconde période. Un but qui masquait à peine la faillite collective.
AFPLewandowski, le tournant manqué
Le visage du Barça fut bien meilleur au retour des vestiaires. Plus agressifs, plus justes techniquement, les Catalans ont enfin mis la pression sur le but andalou et ont obtenu l'occasion en or de revenir dans le match. Un penalty provoqué par un Balde plus percutant (75e). Le moment de bascule, celui qui pouvait tout changer. Mais Robert Lewandowski, d'habitude si clinique et si fiable, envoyait sa tentative à côté du cadre. Le tournant du match était là. En manquant l'égalisation à 2-2, le buteur polonais a semblé briser l'élan de son équipe et sonner le glas des derniers espoirs barcelonais.
AFPLe coup de grâce andalou
Car la suite ne fut qu'une lente agonie. Après une autre énorme occasion d'égalisation manquée par le jeune Roony Bardghji, le Barça, jetant ses dernières forces dans la bataille de manière désordonnée, s'est fait punir comme un débutant. Deux contres assassins en toute fin de match, conclus froidement par Carmona (90e) et Akor Adams (94e), sont venus transformer une défaite difficile en une véritable et douloureuse humiliation. 4-1. La messe était dite, le champion était à terre.
AFPUne trêve pour tout reconstruire
Cette claque est un terrible avertissement. Les excuses des nombreuses blessures et de la fatigue post-PSG ne peuvent pas tout masquer. Ce dimanche à Séville, le Barça a affiché des lacunes collectives et mentales extrêmement inquiétantes. La perte de la première place est presque anecdotique face à l'ampleur de la faillite. La trêve internationale n'arrive pas au bon moment ; elle est devenue une nécessité vitale pour un champion qui doit urgemment se retrouver.



