Le caractère d'un immense champion. Lors de ce déplacement tant redouté à Barcelone, un Paris Saint-Germain décimé par les absences a fait bien plus que résister. Il a fait preuve d'une force mentale exceptionnelle pour aller chercher une victoire de prestige (1-2) sur la pelouse de Montjuïc. Au terme d'une rencontre où il aura souffert avant de prendre le dessus, le club parisien, porté par sa jeunesse et un mental d'acier, a prouvé que sa philosophie de jeu et sa résilience étaient ses nouvelles armes fatales.
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Getty Images SportTrente minutes de souffrance, la jeunesse au pouvoir
Pourtant, la soirée avait bien des allures de traquenard. Privé de son trio offensif magique (Dembélé, Doué, Kvaratskhelia), Paris a aligné une attaque expérimentale et a logiquement subi la foudre catalane pendant une grosse demi-heure. Les arabesques d'un Lamine Yamal virevoltant et les assauts répétés du Barça ont fini par payer avec l'ouverture du score de Ferran Torres (19e). On craignait alors une longue et pénible soirée pour un PSG surclassé.
AFPLe Titi Mayulu sonne la révolte
Mais ce PSG version Luis Enrique ne doute jamais, ne renie jamais ses principes. Plutôt que de s'effondrer, il a continué à jouer, à vouloir ressortir proprement le ballon. Et la lumière est venue de sa jeunesse triomphante. Au bout d'une percée rageuse d'un Nuno Mendes des grands soirs, le jeune "Titi" Senny Mayulu, pour sa première titularisation en C1, a conclu avec le sang-froid d'un vétéran pour égaliser juste avant la pause. Un but qui a non seulement refroidi le stade, mais a surtout inversé la dynamique psychologique du match.
AFPUn Paris revigoré en seconde période
Car au retour des vestiaires, c'est bien Paris qui a pris le contrôle des opérations et qui s'est montré le plus dangereux. Libérés et plus tranchants, les Franciliens ont eu les balles de match pour prendre l'avantage bien plus tôt. Mais Bradley Barcola, à qui l'on demandait de porter l'attaque, a manqué de réalisme sur trois situations très chaudes (42e, 52e, 54e). Plus tard, l'entrant Lee Kang-in, malchanceux, a vu sa frappe s'écraser sur le poteau. Le Barça était sauvé, mais Paris avait clairement pris le dessus.
AFPRamos, le coup de poignard du champion
Malgré cette domination non récompensée, l'arrière-garde parisienne, menée par les héroïques Zabarnyi et Hakimi auteurs de sauvetages sur la ligne, tenait bon. On se dirigeait alors vers un nul déjà très positif, mais ce PSG ne se contente jamais. Sur une ultime récupération, un dernier contre éclair à la 91e minute, Achraf Hakimi déboule et adresse un centre parfait. Gonçalo Ramos, entré en jeu, surgit et, d'une reprise du gauche sans contrôle, fusille Szczesny. La victoire n'était pas un hold-up, mais la conclusion logique de la supériorité parisienne en seconde période.
AFPPlus qu'une victoire, une affirmation
Ce succès 2-1 est une opération comptable exceptionnelle. Mais il est surtout une formidable affirmation de caractère. Là où Paris souffrait l'an dernier à la même époque avec une formation au complet, il a montré cette fois un visage conquérant et une force mentale à toute épreuve avec une équipe "bis". La performance des jeunes est une immense promesse. Ce soir, Paris n'a pas seulement gagné trois points ; il a prouvé que son âme de champion était plus forte que n'importe quelle adversité.



