Pour une première, ce fut une vraie déception. Le Real Madrid version Xabi Alonso a entamé sa saison par un match nul poussif et inquiétant (1-1) face à une excellente équipe d'Al Hilal. Privés d'un Kylian Mbappé fiévreux, les Madrilènes ont livré une prestation sans inspiration ni maîtrise, et n'ont vraiment pas de quoi pavoiser. Loin des démonstrations de force de ses rivaux City ou PSG, le géant espagnol a déjà affiché des signes de fébrilité et un manque criant de créativité.
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Getty Images SportTrente minutes de souffrance, un but contre le cours du jeu
Car pendant une demi-heure, il n'y eut qu'une seule équipe sur le terrain : celle de Simone Inzaghi. Les champions saoudiens, vifs et parfaitement organisés, ont littéralement étouffé un Real apathique et désordonné. Il aura fallu une pause fraîcheur pour que les Madrilènes sortent enfin la tête de l'eau et, contre toute attente, ouvrent le score. Une des rares percées de Rodrygo, un service pour le jeune Gonzalo García qui, d'une frappe un peu "topée" mais chanceuse, trompait Yassine Bounou (35e). Un véritable hold-up au vu de la physionomie du match.
Getty Images SportUn avantage éphémère, une fébrilité persistante
Cet avantage n'aura pas duré longtemps. Cinq minutes plus tard, une faute naïve de Raúl Asencio dans la surface offrait un penalty logique à Al Hilal, transformé avec sang-froid par l'international portugais Rúben Neves (40e). La seconde période fut ensuite plus ouverte, plus décousue. Le Real a bien eu une double occasion d'entrée, avec une barre d'Arda Güler et un arrêt de Bounou devant Gonzalo. Mais Al Hilal, par Salem Al-Dossary puis Marcos Leonardo, a également manqué de peu de prendre l'avantage. Le match pouvait basculer à tout moment, et certainement pas en faveur d'un Real toujours aussi peu convaincant.
Getty Images SportValverde et Bounou, le duel final
Le Real Madrid a bien eu la balle de match, le penalty qui aurait pu masquer une performance indigente. Obtenu dans le temps additionnel (91e), il offrait à Federico Valverde l'occasion de jouer les sauveurs. Mais c'était sans compter sur l'excellent Yassine Bounou. Le portier marocain, impérial, est parti du bon côté et a repoussé la tentative de l'Uruguayen. Le symbole d'une soirée où rien n'a fonctionné pour Madrid, et où le Real n'a jamais su forcer son destin. Autre symbole de cette faillite collective : la prestation catastrophique de la recrue estivale Trent Alexander-Arnold, qui a perdu un nombre incalculable de ballons.
Getty Images SportLe chantier ne fait que commencer
Ce nul est logique, et presque flatteur pour une équipe madrilène en rodage. Si l'excuse du match de reprise et de la mise en place d'un nouveau système sous Xabi Alonso est audible, la performance globale reste très en deçà des standards du club. Le chantier est immense, et le retour de Kylian Mbappé pour le prochain match contre Pachuca est déjà attendu comme celui du messie. Car ce Real-là, sans son étoile française, a semblé bien terne.



