Winners and losers of the weekendGOAL

Raphinha en patron, Inter relancé : les grands gagnants et perdants du week-end

Alors, qui sont les grands gagnants et les grands perdants de ce nouveau week-end de football sur le continent ? GOAL passe en revue les principaux enseignements, entre un énorme « cupset » à Glasgow et une contestation des supporters qui continue de monter à Florence…

  • Liverpool v Brighton & Hove Albion - Premier LeagueGetty Images Sport

    GAGNANT : Arne Slot

    Arne Slot a reconnu que Liverpool avait bénéficié d’un « brin de réussite » lors de la victoire 2-0 contre Brighton, mais l’entraîneur néerlandais estimait que son équipe avait mérité ce retour de fortune après des semaines compliquées, entre blessures et tensions internes. Parmi elles, l’épisode Mohamed Salah, dont la sortie médiatique après le nul 3-3 à Leeds ressemblait à une remise en cause frontale de l’autorité de son coach.

    Une telle fronde aurait pu provoquer une crise ouverte sous un entraîneur plus inflammable. Slot, lui, a choisi l’apaisement. Après le succès arraché à l’Inter en Ligue des champions, il a parfaitement géré la situation en Premier League, réintégrant Salah dans le groupe face à Brighton et le faisant même entrer en jeu dès la première période, après la blessure de Joe Gomez.

    Le symbole est fort : Salah a répondu sur le terrain en délivrant la passe décisive du but du break signé Hugo Ekitike, avant de saluer Anfield aux quatre coins du stade, juste avant de s’envoler pour la CAN avec l’Égypte. Reste à savoir s’il reviendra à Liverpool après le tournoi africain, tant le flou demeure sur son avenir. Mais une chose est sûre : Slot est parvenu, au moins temporairement, à désamorcer une situation explosive et à redonner un minimum de sérénité à son vestiaire.

  • Publicité
  • Arsenal v Wolverhampton Wanderers - Premier LeagueGetty Images Sport

    PERDANT : Les nerfs des fans d'Arsenal

    Il y a encore un mois, Arsenal semblait lancé vers un titre sans concurrence. Cinq victoires consécutives, un Liverpool en pleine dérive et un Manchester City friable défensivement : tous les voyants étaient au vert. Depuis, le tableau s’est nettement assombri.

    Les Gunners ont laissé filer des points à trois reprises depuis leur succès tranquille à Burnley début novembre et, samedi, ils s’en sont sortis de justesse face à Wolverhampton. À l’Emirates, Arsenal a livré une prestation très pauvre et n’a dû son salut qu’à deux buts contre son camp du plus faible effectif du championnat.

    Gagner sans briller est souvent présenté comme une qualité des futurs champions. Mais ce succès très chanceux a surtout rappelé aux supporters londoniens qu’il n’y aura rien de simple cette saison. Pas pour un club qui court après le titre depuis trois ans, avec autant de frustration que d’attentes accumulées.

    Arsenal reste favori, sur le papier, pour mettre fin à sa disette de trophées majeurs. Mais avec un Manchester City en net regain de forme, la course s’annonce longue, tendue… et éprouvante pour les nerfs des Gooners.

  • Sunderland v Newcastle United - Premier LeagueGetty Images Sport

    PERDANT : Newcastle

    Moins de deux ans après avoir posé en vainqueurs au Stadium of Light, les joueurs de Newcastle ont cette fois dû encaisser l’humiliation. Dimanche, Sunderland a remporté un derby pleinement mérité (1-0), inversant symboliquement le rapport de force dans le Nord-Est.

    Le but décisif est venu d’un malheureux contre son camp de Nick Woltemade, qui a dévié un centre de Nordi Mukiele dans ses propres filets peu après la pause. Mais s’arrêter à ce fait de jeu serait trop facile. C’est toute l’équipe d’Eddie Howe qui a failli, incapable de répondre à l’intensité et à l’engagement des Black Cats.

    Bruno Guimarães ne s’est pas caché après la rencontre. « Le message était clair : jouer pour les supporters. Et on ne l’a pas fait. C’est embarrassant », a reconnu le milieu brésilien, visiblement touché. La frustration est d’autant plus grande que Newcastle se sait supérieur sur le papier.

    La réalité du classement est pourtant cruelle : les Magpies pointent désormais à quatre points et cinq places derrière Sunderland, solidement installé à la septième place. Un écart qui en dit long sur un derby raté… et sur une équipe qui traverse une vraie crise d’identité.

  • ENJOYED THIS STORY?

    Add GOAL.com as a preferred source on Google to see more of our reporting

  • West Ham United v Aston Villa - Premier LeagueGetty Images Sport

    GAGNANT : Morgan Rogers

    Cole Palmer a retrouvé le chemin des filets avec Chelsea, Phil Foden a confirmé sa belle dynamique à Crystal Palace et Jude Bellingham a été décisif avec le Real Madrid. Mais le milieu offensif anglais le plus impressionnant du week-end se nomme Morgan Rogers.

    Aligné en numéro 10 par Thomas Tuchel, le joueur d’Aston Villa a encore justifié ce statut en inscrivant un doublé à Londres, permettant aux Villans de renverser West Ham (3-2). Une performance de patron, dans un match loin d’être simple, qui illustre son influence croissante.

    La dynamique collective est tout aussi frappante. Aston Villa reste sur neuf victoires consécutives toutes compétitions confondues et pointe désormais à la troisième place de Premier League, à seulement trois longueurs d’Arsenal. Dans ces conditions, l’idée d’un véritable candidat au titre ne relève plus de la simple fantaisie.

    Avec huit contributions décisives en 16 matches cette saison, Rogers incarne cette montée en puissance. « Je marque pas mal en ce moment. Je veux aider l’équipe au maximum », a-t-il résumé avec sobriété. Villa avance, et Rogers en est l’un des moteurs.

  • RaphinhaGetty Images

    GAGNANT : Raphinha

    Week-end parfait pour Raphinha. Le Brésilien a fêté ses 29 ans dimanche, avec en prime un cadeau symbolique de son épouse — un camping-car, rêve de longue date — mais surtout une prestation décisive la veille sous le maillot du FC Barcelone.

    Face à Osasuna, l’ailier blaugrana a inscrit les deux buts de la victoire (2-0) au Camp Nou, atteignant ainsi la barre des 60 réalisations avec le Barça. Un doublé qui confirme son retour en pleine forme, un mois après sa blessure aux ischio-jambiers.

    Ce succès marque la septième victoire consécutive en Liga pour les hommes de Hansi Flick, qui n’a pas manqué de souligner l’importance d’un joueur qu’il considère comme un rouage essentiel. Même son de cloche dans le vestiaire, où Alejandro Balde insiste sur l’impact immédiat de Raphinha, autant par son influence sur le jeu que par son rôle auprès des plus jeunes.

    De retour, décisif, leader : Raphinha tombe à point nommé pour un Barça lancé à pleine vitesse dans la course au titre.

  • FBL-GER-BUNDESLIGA-FREIBURG-DORTMUNDAFP

    PERDANT : Les rivaux de Bayern pour le titre

    Le Bayern Munich a certes lâché des points dimanche, mais sans la moindre conséquence pour la course au titre. Malgré 24 tirs, 85 % de possession et un xG délirant (4,5), les Bavarois ont dû attendre la 87e minute et un nouveau but d’Harry Kane pour arracher un nul (2-2) face à Mayence, lanterne rouge. Un accroc rarissime… dont personne n’a su profiter.

    Derrière, Borussia Dortmund a manqué l’occasion de se rapprocher en concédant un match nul frustrant à Fribourg (1-1). Réduits à dix après l’expulsion de Jobe Bellingham, coupable d’une faute « professionnelle » consécutive à une mauvaise relance de Gregor Kobel, les hommes de Niko Kovac ont perdu le contrôle d’un match qu’ils maîtrisaient jusque-là. Le gardien suisse a assumé sa part de responsabilité, reconnaissant une erreur de lecture coûteuse.

    RB Leipzig, deuxième avant le week-end, a fait encore pire. Battus 3-1 à l’Union Berlin dès vendredi, les hommes d’Ole Werner ont laissé filer une occasion en or. Résultat : Leipzig et Dortmund comptent désormais neuf points de retard sur le Bayern.

    Même lors d’un rare faux pas, le champion d’Allemagne en titre reste hors d’atteinte. À ce rythme, un 35e sacre bavarois consécutif semble moins une hypothèse qu’une simple formalité.

  • Genoa CFC v FC Internazionale - Serie AGetty Images Sport

    GAGNANT : Inter

    Christian Chivu a d’abord refusé de s’emballer après la victoire de l’Inter à Gênes (2-1), synonyme de reprise de la tête de la Serie A après les faux pas conjoints de l’AC Milan et de Naples. Fidèle à sa ligne, le technicien roumain a préféré parler du contenu et déjà se projeter vers la Supercoupe d’Italie, que les Nerazzurri disputeront vendredi à Riyad contre Bologne.

    Mais Chivu n’a pas totalement résisté à l’envie de répondre à ceux qui, il y a encore quelques mois, annonçaient un Inter « fini » et promis aux places d’honneur, loin de la course au Scudetto. « On nous voyait huitièmes ou dixièmes. On travaille pour montrer notre vraie valeur », a-t-il glissé, avec un sourire à peine dissimulé.

    Tout n’est pas réglé pour autant. L’Inter a encore perdu trop de gros matches cette saison, trois de ses quatre défaites en championnat étant intervenues face à Milan, Naples et la Juventus. Le mot-clé reste la constance, que Chivu identifie lui-même comme le principal chantier. S’il parvient à stabiliser son équipe sur la durée, l’Inter a clairement les moyens d’aller au bout dès sa première saison sous sa direction.

  • ACF Fiorentina v Hellas Verona FC - Serie AGetty Images Sport

    PERDANT : Fiorentina

    Il y a un an à peine, la Fiorentina se mêlait à la lutte pour le titre. Aujourd’hui, la Viola est lanterne rouge de Serie A et semble glisser inexorablement vers la relégation.

    Comme évoqué récemment dans notre analyse approfondie de la situation au stade Artemio Franchi, le rendez-vous de dimanche contre Vérone avait tout d’un match de la dernière chance. La Fiorentina devait absolument décrocher sa première victoire de la saison. Elle a au contraire concédé une défaite de trop, battue 2-1 à domicile après un but assasssin de Gift Orban dans le temps additionnel (93e).

    La scène qui a suivi le coup de sifflet final résume l’état du club : joueurs et staff ont été accueillis par une bronca massive en allant saluer les supporters. Le constat est brutal. La Fiorentina compte désormais huit points de retard sur le premier non-relégable, et aucune équipe dans l’histoire du championnat italien ne s’est jamais maintenue après n’avoir remporté aucun de ses 15 premiers matches.

    Selon la presse italienne, les joueurs ont été placés en mise au vert pour une durée indéterminée. L’avenir de Paolo Vanoli, nommé le 7 novembre seulement, est déjà sérieusement menacé. Rien ne garantit même qu’il sera encore sur le banc jeudi pour le match de Conference League face à Lausanne. La crise est totale.

  • FBL-FRA-LIGUE1-METZ-PSGAFP

    GAGNANT : Le vivier du PSG

    Le Paris Saint-Germain paie sans doute encore l’enchaînement infernal provoqué par sa participation à la Coupe du monde des clubs. Irréguliers depuis le début de saison, les Parisiens se retrouvent dans une position inhabituelle de poursuivants en Ligue 1. Mais pendant que plusieurs cadres peinent à retrouver leur niveau à cause de pépins physiques, l’académie parisienne permet au club de rester compétitif.

    À Metz, samedi, la victoire capitale (3-2) a porté la signature de la jeunesse. À seulement 17 ans, Ibrahim Mbaye a délivré deux passes décisives, dont une pour Quentin Ndjantou. Titularisé pour la première fois en Ligue 1, l’attaquant de 18 ans a ouvert son compteur avec le PSG, symbole d’une génération qui frappe déjà à la porte.

    « Je suis très fier. C’est une victoire collective », a résumé Ndjantou, mettant en avant la solidarité du groupe face à la pression messine. Ce succès n’efface pas toutes les interrogations autour du PSG version 2025-26, mais il confirme une chose essentielle : même dans les périodes de transition, la formation parisienne reste un atout majeur pour viser les trophées.

  • Callum McGregor Celtic 2025-26Getty Images

    PERDANT : Celtic

    Les images étaient magnifiques à Hampden Park, mais elles ont surtout mis en lumière la déroute de Celtic. Porté par un réalisme implacable, St Mirren a créé l’exploit en remportant la Coupe de la Ligue écossaise (3-1), ne soulevant le trophée que pour la deuxième fois de son histoire. Pour les Verts, en revanche, cette finale a agi comme un révélateur brutal.

    Depuis l’élimination en barrages de la Ligue des champions face à Kairat Almaty, le malaise est profond à Parkhead. Les supporters n’ont jamais caché leur colère envers la direction, jugée responsable du manque d’investissement dans l’effectif. Le court intérim de Martin O’Neill avait permis de calmer les tensions, mais l’arrivée de Wilfried Nancy a ravivé les inquiétudes.

    Le technicien français a en effet perdu ses trois premiers matches à la tête du club, contre Hearts, la Roma et désormais St Mirren, dans une finale de coupe jugée humiliante. « Ce n’est pas suffisant, les supporters méritent des excuses », a reconnu le défenseur Liam Scales. Plus qu’un simple trophée perdu, cette défaite souligne une crise sportive et structurelle que Celtic va devoir régler rapidement.

0